850 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
parfait état de santé. Le stage de rééducation auquel sont astreints
tous les infirmiers actuellement en service, y compris les aides-
médecins qui rempliront les fonctions de moniteurs, sera de
six mois, un roulement étant organisé afin de permettre la conti-
nuation du service.
L'entrée dans le cadre d'infirmiers par l'école est, dorénavant,
obligatoire. Ne peuvent être admis, après un concours prépara-
toire sur pièces, que les indigènes justifiant d'une instruction et
des aptitudes physiques suffisantes. Les candidats peuvent être
des écoliers âgés de plus de dix-huit ans, d'anciens élèves ou des
indigènes ayant une culture générale et âgés de trente ans au
plus. Il n'est pas douteux que cette très intéressante institution
permettra, d'ici peu, à la Côte d'Ivoire, de posséder un nombre
suffisant d'infirmiers instruits et susceptibles même, au besoin,
d'être placés à la tête de dispensaires dans certaines régions de
la colonie,
La fièvre récurrente au Soudan.
Malgré les immenses progrès réalisés par la science, particu-
lièrement dans le domaine de la médecine, aucun remède catégo-
rique et collectif n'a encore été découvert contre la fièvre récur-
rente. On connaît les ravages que cette épidémie a causés au
Soudan français durant ces dernières années. Aussi des mesures
sérieuses ont-elles été prises pour lutter contre le fléau. A cette
occasion, le Chef du Service de l'enseignement au Ilaut-Sén 'gal-
Nigeradonné aux instituteurs européens et indigènes placés sous
son autorité des conseils pratiques, en vue d'enrayer les progrès
de la maladie parmi les autochtçnes : « L'ennemi, écrit-il, vous le
connaissez tous : c'est le pou. Il faut chasser les poux, détruire ce
parasite dangereux. Si cette chasse n'est pas organisée partout,
simultanément, le résultat sera vain, car l'insecte prolifique aura
tôt fait de regagner le terrain perdu. C'est dans tous les villages,
dans toutes les familles, dans toutes les cases qu'au même moment
devraient être traqués les poux. Voici comment il faut procéder:
sur un grand feu, dans la cour, on place deux ou trois canaris
pleins d'eau que l'on fait bouillir. Quand le liquide est en ébulli-
tion, on y plonge les vêtements, les couvertures, les moustiquaires
et on laisse bouillir le tout pendant un quart d'heure environ.
Puis on éclaircit à grande eau : les insectes et leurs œufs ne résis-
tent pas à ce régime. Les habitants, indépendamment des soins de
parfait état de santé. Le stage de rééducation auquel sont astreints
tous les infirmiers actuellement en service, y compris les aides-
médecins qui rempliront les fonctions de moniteurs, sera de
six mois, un roulement étant organisé afin de permettre la conti-
nuation du service.
L'entrée dans le cadre d'infirmiers par l'école est, dorénavant,
obligatoire. Ne peuvent être admis, après un concours prépara-
toire sur pièces, que les indigènes justifiant d'une instruction et
des aptitudes physiques suffisantes. Les candidats peuvent être
des écoliers âgés de plus de dix-huit ans, d'anciens élèves ou des
indigènes ayant une culture générale et âgés de trente ans au
plus. Il n'est pas douteux que cette très intéressante institution
permettra, d'ici peu, à la Côte d'Ivoire, de posséder un nombre
suffisant d'infirmiers instruits et susceptibles même, au besoin,
d'être placés à la tête de dispensaires dans certaines régions de
la colonie,
La fièvre récurrente au Soudan.
Malgré les immenses progrès réalisés par la science, particu-
lièrement dans le domaine de la médecine, aucun remède catégo-
rique et collectif n'a encore été découvert contre la fièvre récur-
rente. On connaît les ravages que cette épidémie a causés au
Soudan français durant ces dernières années. Aussi des mesures
sérieuses ont-elles été prises pour lutter contre le fléau. A cette
occasion, le Chef du Service de l'enseignement au Ilaut-Sén 'gal-
Nigeradonné aux instituteurs européens et indigènes placés sous
son autorité des conseils pratiques, en vue d'enrayer les progrès
de la maladie parmi les autochtçnes : « L'ennemi, écrit-il, vous le
connaissez tous : c'est le pou. Il faut chasser les poux, détruire ce
parasite dangereux. Si cette chasse n'est pas organisée partout,
simultanément, le résultat sera vain, car l'insecte prolifique aura
tôt fait de regagner le terrain perdu. C'est dans tous les villages,
dans toutes les familles, dans toutes les cases qu'au même moment
devraient être traqués les poux. Voici comment il faut procéder:
sur un grand feu, dans la cour, on place deux ou trois canaris
pleins d'eau que l'on fait bouillir. Quand le liquide est en ébulli-
tion, on y plonge les vêtements, les couvertures, les moustiquaires
et on laisse bouillir le tout pendant un quart d'heure environ.
Puis on éclaircit à grande eau : les insectes et leurs œufs ne résis-
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