848 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
l'émétine ne constituait pas à elle seule un traitement complet de
l'amibiade. M. le docteur MORNET, en particulier, signale qu'il
arrive fréquemment que, malgré des injections suffisantes d'émé-
tine, des amibes bactériophages peuvent persister très longtemps
dans le tube digestif, et empêcher les ulcérations du début de se
cicatriser complètement.
Pour remédier à ces inconvénients il propose le traitement
suivant : 1° injection quotidienne de 8 centigrammes d'émétine
pendant cinq jours consécutifs ; 2° le premier ou le second jour
après le début de l'émétine, lavements chauds (37°) au nitrate
d'argent, a) les cinq premiers jours : nitrate d'argent, 25 centi-
grammes, teinture d'opium vingt gouttes, eau distillée, à 37°,
1.000 grammes; b) les cinq jours suivants : mêmes doses, sauf
pour le nitrate d'argent qui est porté à 50 centigrammes ; c) du
onzième au seizième jour : mêmes doses, sauf pour le nitrate
d'argent qui est porté à 75 centigrammes ; d) du dix-septième
au vingt et unième jour : mêmes doses mais avec 1 gramme de
nitrate d'argent. Il est essentiel que le litre de solution pénètre
en une seule fois dans l'intestin, de façon à le distendre com-
plètement et à déplisser la muqueuse pour que la surface du gros
intestin soit en contact avec l'antiseptique. Pendant la durée du
traitement, le malade prendra, tous les matins, 5 grammes de
sulfate de soude et le lavement sera administré immédiatement
après une selle.
Après cette série de lavements au nitrate, si un examen de
laboratoire signalait encore la présence de kystes, le docteur MOR-
NET conseille d'administrer pendant dix jours des lavements a
l'acide acétique (acide acétique, 4 grammes ; teinture d'opium,
vingt gouttes ; eau distillée, 1.000 grammes).
L'Alastrim et son traitement.
Ce fut en 1922 que le premier cas d'alastrim fut observé
sérieusement dans les Antilles françaises. Cette maladie, qui
évoque la variole d'une façon saisissante, sévissait cependant
dans nos possessions du Centre Amérique, depuis plusieurs années,
paraît-il. On l'avait également reconnue à Haïti, au Brésil, dans
l'Afrique du Sud, en Égypte et même au Gabon. Elle se carac-
térise, même dans les cas bénins, par une fièvre assez élevée
(39 à 40°) survenant brusquement et accompagnée assez souvent
par de l'embarras gastrique ou des maux de reins. Ces symp"
l'émétine ne constituait pas à elle seule un traitement complet de
l'amibiade. M. le docteur MORNET, en particulier, signale qu'il
arrive fréquemment que, malgré des injections suffisantes d'émé-
tine, des amibes bactériophages peuvent persister très longtemps
dans le tube digestif, et empêcher les ulcérations du début de se
cicatriser complètement.
Pour remédier à ces inconvénients il propose le traitement
suivant : 1° injection quotidienne de 8 centigrammes d'émétine
pendant cinq jours consécutifs ; 2° le premier ou le second jour
après le début de l'émétine, lavements chauds (37°) au nitrate
d'argent, a) les cinq premiers jours : nitrate d'argent, 25 centi-
grammes, teinture d'opium vingt gouttes, eau distillée, à 37°,
1.000 grammes; b) les cinq jours suivants : mêmes doses, sauf
pour le nitrate d'argent qui est porté à 50 centigrammes ; c) du
onzième au seizième jour : mêmes doses, sauf pour le nitrate
d'argent qui est porté à 75 centigrammes ; d) du dix-septième
au vingt et unième jour : mêmes doses mais avec 1 gramme de
nitrate d'argent. Il est essentiel que le litre de solution pénètre
en une seule fois dans l'intestin, de façon à le distendre com-
plètement et à déplisser la muqueuse pour que la surface du gros
intestin soit en contact avec l'antiseptique. Pendant la durée du
traitement, le malade prendra, tous les matins, 5 grammes de
sulfate de soude et le lavement sera administré immédiatement
après une selle.
Après cette série de lavements au nitrate, si un examen de
laboratoire signalait encore la présence de kystes, le docteur MOR-
NET conseille d'administrer pendant dix jours des lavements a
l'acide acétique (acide acétique, 4 grammes ; teinture d'opium,
vingt gouttes ; eau distillée, 1.000 grammes).
L'Alastrim et son traitement.
Ce fut en 1922 que le premier cas d'alastrim fut observé
sérieusement dans les Antilles françaises. Cette maladie, qui
évoque la variole d'une façon saisissante, sévissait cependant
dans nos possessions du Centre Amérique, depuis plusieurs années,
paraît-il. On l'avait également reconnue à Haïti, au Brésil, dans
l'Afrique du Sud, en Égypte et même au Gabon. Elle se carac-
térise, même dans les cas bénins, par une fièvre assez élevée
(39 à 40°) survenant brusquement et accompagnée assez souvent
par de l'embarras gastrique ou des maux de reins. Ces symp"
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