Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
NM38 — DEC. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 359
que nous leur avions envoyé : « Le pro-
duit examiné est une sorte moyenne, un
peu molle, sans nerf, gris blanchâtre en
s'allongeant, et prenant à l'allongement des
déformations permanentes considérables.
Elle ressemble au caoutchouc de Céara, a
une odeur animale et résiste mal à l'étuve. »
Notons bien que cette appréciation porte
sur le produit du Cryptostegia madagas-
cariensis et qu'elle ne s'applique pas néces-
sairement à celui du Cryptostegia grandi-
flora, car il peut y avoir des différences
énormes entre les latex d'espèces d'un
même genre, puisqu'il est des Landolphia
qui ne donnent que des substances rési-'
neuses. Et nous croirions précisément
volontiers que, comme nous l'avons déjà dit
ailleurs après avoir examiné du caoutchouc
de lombiri du Sud, le produit du Crypto-
stegia grandiflora est un peu supérieur à
celui du Cryptostegia madagascariensis ; il
serait notamment moins résineux. Il ne
reste cependant lui-même qu' « une bonne
sorte moyenne ». Etiré, il prend la teinte
blanchâtre ou ambrée du caoutchouc de
l'autre lombiro.
Le palay-rubber de l'Inde serait de qua-
lité plus ou moins analogue, car il était
coté, en mai 1906, 9 fr. 60, quand le « Para
fin» valait 14 fr.70. D'autres échantillons
ont été cotés à d'autres moments 6 fr. 40,
ou même seulement 4 fr.
Mais ces derniers étaient impurs ; ce sont
donc surtout les premiers prix qu'il faut
retenir et qui prouvent que la sorte est
loin d'être sans intérêt. Elle vaut certaine-
ment mieux que maintes autres substances
plus ou moins élastiques dont il a été
beaucoup parlé en ces dernières années,
comme le guayule.
Malheureusement, il est une autre ques-
tion: c'est celle du rendement. Le lait des
Cryptostegia est très pauvre. Nous avons
retiré il y a quelques années du lait de
Cryptostegia madagascariensis 10 gr. envi-
ron de caoutchouc; et cette proportion
était exceptionnelle, car, sur place, notre
collaborateur M. PERRIER DE LA BATHIE n'a
souvent obtenu que 2 0/0 au plus. C'est de
même 2 "/o qu'on indique au Mexique pour
le lait de Cryptostegia grandiflora. Il est
vrai que nous devons citer aussi des nom-
bres donnés par M. BONAME pour le lait
d'un de ces deux Cryptostegia (d'espèce
mal déterminée). Le Directeur de la Sta-
tion agronomique de Maurice a, en dé-
cembre, préparé, avec 50 gr. de latex, 25 gr.
de caoutchouc; et, en janvier, avec 56 gr.
de liquide, 12 gr. de coagulat. Notre cor-
respondant d'Egypte nous dit, d'autre part,
que, en Egypte, le latex du Cryptostegia
grandiflora « contient une forte proportion
de gomme ». Il faudrait donc peut-être
tenir énormément compte de l'époque de
la saignée.
Ce qui, pour le moment, contribue, en
dépit de quelques chiffres, à nous faire
toujours douter de la richesse réelle de ce
lait, c'est le mauvais résultat que donne
l'extraction par pilonnage. Sur ce point, les
avis semblent concordants.
A Madagascar, M. le Commandant VA-
CHER a fait en 1906 quelques expériences
intéressantes : 6 kg. d'écorces ont été
traités au mois d'octobre et n'ont rien
donné. En janvier 1907, un nouvel essai a
été un peu plus heureux : 7 kg. d'écorces
de racines, séchées au soleil pendant deux
jours, ont fourni 30 gr. de caoutchouc.
Cinq bourjanes ont travaillé pendant trois
heures et demie pour arriver à ce résultat.
A Maurice, M. BONAME écrit : « Nous
avons essayé le procédé Arnaud, Verneuil
et Godefroy-Lebeuf sur des écorces des-
séchées de Cryptostegia. L'écorce des
jeunes rameaux ne se réduit pas en pous-
sière ; elle contient trop de fibres. celle
des vieilles tiges, qui est d'un blanc gri-
sâtre et plus épaisse, est cassante et peut
se pulvériser, mais nous n'avons pu en
obtenir, par ce procédé, guère plus 1,5 de
caoutchouc pour 100 d'écorces sèches. »
Au reste, M. le Commandant VACHER, à
Madagascar, n'a pas une confiance beau-
coup plus grande dans la récolte par la coa-
gulation, car nous disions en novembre
1908, en résumant ses observations dans
une autre Revue : « M. le Commandant
que nous leur avions envoyé : « Le pro-
duit examiné est une sorte moyenne, un
peu molle, sans nerf, gris blanchâtre en
s'allongeant, et prenant à l'allongement des
déformations permanentes considérables.
Elle ressemble au caoutchouc de Céara, a
une odeur animale et résiste mal à l'étuve. »
Notons bien que cette appréciation porte
sur le produit du Cryptostegia madagas-
cariensis et qu'elle ne s'applique pas néces-
sairement à celui du Cryptostegia grandi-
flora, car il peut y avoir des différences
énormes entre les latex d'espèces d'un
même genre, puisqu'il est des Landolphia
qui ne donnent que des substances rési-'
neuses. Et nous croirions précisément
volontiers que, comme nous l'avons déjà dit
ailleurs après avoir examiné du caoutchouc
de lombiri du Sud, le produit du Crypto-
stegia grandiflora est un peu supérieur à
celui du Cryptostegia madagascariensis ; il
serait notamment moins résineux. Il ne
reste cependant lui-même qu' « une bonne
sorte moyenne ». Etiré, il prend la teinte
blanchâtre ou ambrée du caoutchouc de
l'autre lombiro.
Le palay-rubber de l'Inde serait de qua-
lité plus ou moins analogue, car il était
coté, en mai 1906, 9 fr. 60, quand le « Para
fin» valait 14 fr.70. D'autres échantillons
ont été cotés à d'autres moments 6 fr. 40,
ou même seulement 4 fr.
Mais ces derniers étaient impurs ; ce sont
donc surtout les premiers prix qu'il faut
retenir et qui prouvent que la sorte est
loin d'être sans intérêt. Elle vaut certaine-
ment mieux que maintes autres substances
plus ou moins élastiques dont il a été
beaucoup parlé en ces dernières années,
comme le guayule.
Malheureusement, il est une autre ques-
tion: c'est celle du rendement. Le lait des
Cryptostegia est très pauvre. Nous avons
retiré il y a quelques années du lait de
Cryptostegia madagascariensis 10 gr. envi-
ron de caoutchouc; et cette proportion
était exceptionnelle, car, sur place, notre
collaborateur M. PERRIER DE LA BATHIE n'a
souvent obtenu que 2 0/0 au plus. C'est de
même 2 "/o qu'on indique au Mexique pour
le lait de Cryptostegia grandiflora. Il est
vrai que nous devons citer aussi des nom-
bres donnés par M. BONAME pour le lait
d'un de ces deux Cryptostegia (d'espèce
mal déterminée). Le Directeur de la Sta-
tion agronomique de Maurice a, en dé-
cembre, préparé, avec 50 gr. de latex, 25 gr.
de caoutchouc; et, en janvier, avec 56 gr.
de liquide, 12 gr. de coagulat. Notre cor-
respondant d'Egypte nous dit, d'autre part,
que, en Egypte, le latex du Cryptostegia
grandiflora « contient une forte proportion
de gomme ». Il faudrait donc peut-être
tenir énormément compte de l'époque de
la saignée.
Ce qui, pour le moment, contribue, en
dépit de quelques chiffres, à nous faire
toujours douter de la richesse réelle de ce
lait, c'est le mauvais résultat que donne
l'extraction par pilonnage. Sur ce point, les
avis semblent concordants.
A Madagascar, M. le Commandant VA-
CHER a fait en 1906 quelques expériences
intéressantes : 6 kg. d'écorces ont été
traités au mois d'octobre et n'ont rien
donné. En janvier 1907, un nouvel essai a
été un peu plus heureux : 7 kg. d'écorces
de racines, séchées au soleil pendant deux
jours, ont fourni 30 gr. de caoutchouc.
Cinq bourjanes ont travaillé pendant trois
heures et demie pour arriver à ce résultat.
A Maurice, M. BONAME écrit : « Nous
avons essayé le procédé Arnaud, Verneuil
et Godefroy-Lebeuf sur des écorces des-
séchées de Cryptostegia. L'écorce des
jeunes rameaux ne se réduit pas en pous-
sière ; elle contient trop de fibres. celle
des vieilles tiges, qui est d'un blanc gri-
sâtre et plus épaisse, est cassante et peut
se pulvériser, mais nous n'avons pu en
obtenir, par ce procédé, guère plus 1,5 de
caoutchouc pour 100 d'écorces sèches. »
Au reste, M. le Commandant VACHER, à
Madagascar, n'a pas une confiance beau-
coup plus grande dans la récolte par la coa-
gulation, car nous disions en novembre
1908, en résumant ses observations dans
une autre Revue : « M. le Commandant
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