Presse et revues
230 pages
Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
Suite de la page 3
N. 127 — JANVIER 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 13
2330. Baillaud (E.) : Le Commerce des Colonies
françaises en 1910. — in-6. 27 p. Publié par l'Ins-
titut Colonial Marseillais. Marseille, 1911. [Dans
une courte préface, notre ami justifie la publica-
tion de cette étude, destinée à satisfaire ceux qui
n'ont pas la patience d'attendre les statistiques
officielles (et ils sont généralement nombreux,
ajouterons-nous, puisque cette patience doit
s'exercer pendant deux longues années). Le présent
opuscule porte au contraire la date du 1er octobre,
montrant ainsi d'une façon péremptoire qu'il
suffit de 8 mois pour mener la tàche à bien.
Les exportations des années précédentes, ou au
moins de l'année précédente, figurent à côté des
chiffres de 1910, pour permettre une utile compa-
raison. La lecture des chiffres exposés nous a
amené à faire une remarque qui se rattache à une
question discutée au dernier Congrès de l'Afrique
Orientale au sujet précisémpnt des statistiques, et
pour laquelle l'auteur avait pris assez longuement
la parole : nous voulons parler des relevés en
valeurs et en quantités. On sait que les deux
chiffres figurent rarement dans les statistiques
officielles, qui se basent plutôt sur les valeurs, et
prennent pour base les chiffres de la Commission
des Valeurs en Douane, ou de l'organisme équi-
valent, le plus souvent le Service des Douanes.
Les exportations de l'Jndo-Chine, en apparence
très supérieures à celles des années précédentes,
ne le sont que de très peu en réalité, la différence
provenant surtout du relèvement des valeurs de
base adoptées par le Service des Douanes et
Régies. Il en est de même pour le caoutchouc à
Madagascar. Il est bien certain que lorsqu'il s'agit
de donner des chiffres mondiaux de consommation
du caoutchouc, personne ne s'avise de parler
d'autre chose que de G5.000 t. environ. Avec les
fluctuations d'une matière qui a passé en moins
d'un an de 15 à 40 fr. le kilo, un chiffre de valeur
ne signifierait pas grand'chose ; au contraire,
lorsqu'on parlera à des personnes au courant de
ce commerce de tant tlc tonnes de caoutchouc, et
qu'il s'agira de 1910, de 1911 ou de toute autre
année, la valeur du kilo à l'époque viendra tout
naturellement à l'idée des auditeurs. Bien que
notre ami n'ait pas spécialement insisté sur ce
point, nous sommes heureux de lui apporter à
propos de son travail de statistique, l'appui de
notre opinion très nette comme la sienne, en
faveur des statistiques par quantités.
Une statistique ne se résume pas ; nous n'entre-
prendrons pas de parler en détail de chaque pays,
mais nous engageons vivement les intéressés à se
reporter à l'ouvrage lui-même. Disons seulement
qu'il est classé par pays, Algérie et Tunisie en tête.
En 1910, l'Algérie a dépassé le milliard, importa-
tions et exportations comprises ; il est bon de
signaler ce résultat aux détiacteurs de l'Afrique
du Nord; la Tunisie, avec 213 millions, n'est pas
loin d'atteindre un chiffre correspondant, pro-
portionnellement à sa surface. L'Indo-Chine
dépasse 500 millions depuis 4 ans déjà ; le com-
merce du riz soit avec la France, soit avec les
Colonies françaises augmente aux dépens des
exportations vers l'Extrême Orient. En Afri jue
Occidentale, l'influence du rail sur le développe-
ment économique des pays traversés se fait sen-
tir d'une façon surprenante, et jusqu'ici c'est l'ara-
chide qui bénéficie le plus de cette augmentation.
L'exportation des bois de la Côte d'Ivoire ne pré-
sente pas la progression qu'elle devrait montrer si
on arrivait à l'utilisation des autres essences que
l'acajou, qui forme pre>que la totalité des exploi-
tations forestières à l'heure actuelle. Dans toute
l'A. O. F., l'importation du riz a subi un arrêt mar-
qué, par suite de la production croissante de la
Guinée, ce qui est de bon augure pour l'avenir. Au
sujet des bois du Gabon, nous déplorerons une
fois de plus que les marchés français soient aussi
peu fréquentés des acheteurs français, qui, sous
divers prétextes, leur préfèrent les marchés
étrangers où ils paient plus cher la même qualité
de bois, pour laquelle il leur faut ensuite suppor-
ter des frais de transport ; nous avons vu fré-
quemment le fait pour divers produits coloniaux,
au commerce desquels nous avons été mêlé, et
nous ne saurions trop nous élever contre cette
pratique absurde, dont souffre aujourd'hui notre
commerce d'importation. A Madagascar, la pro-
duction de l'or est, paraît-il, appelée à diminuer
rapidement par suite de l'épuisement des allu-
vions,. si nos industriels ne se mettent pas rapi-
dement à l'exploitation des quartz aurifères par
les méthodes de pilonnage modernes. Parmi les
anciennes Colonies, signalons le relèvement de la
Martinique, qui a regagné le terrain perdu à la
suite de la catastrophe de 1902. En Océanie, le
coton ne figure pas encore sur les statistiques
d'exportation, mais nous sommes en droit d'es-
pérer que 1910 sera la dernière année à voir ce
fait.
Dans son ensemble, le commerce des Colonies
françaises en 1910 est très satisfaisant, et nous
espérons que les questions douanières qui l'ont.
tenu'si vivement dans l'expectative pendant toute
l'année se résoudront bientôt définitivement à son
avantage : le Parlement a résolu dans les derniers
jours de l'année une question de transports mari-
times autrement difficile à solutionner; il cou-
ronnerait son œuvre en dotant nos Colonies, après
les moyens de communication, d'une législation
douanière en rapport avec ses besoins. — F. M.]
2331. Seeds and plants imported "de 7er janvier
au 30 juin 1910). — 2 Br. de 15 X 23 de 100 et
88 p. — Bull. nu 207 et 208 du Bur. of Plant
Industry. — U. S. Dép. of. Agric. Washington 1911.
[Parmi les 1.854 variétés introduites pendant ces six
mois, nous pouvons citer notamment : du Cache-
mire des arbres fruitiers; de l'Inde, un Citrus pour
pays secs; du Chili des pommes de terre; de
Turquie des Irèfles; de Cuba et de Costa-Rica pas
moins de 42 variétés sélectionnées d'avocatiers;
de Chine et du Japon, comme riz sauvage, Zizania
atifolia : un arbre du bassin de l'Am izone (R'illinia
crthopetala donnant d'excellents fruits; de Costa-
Rica un Furcrsea à fibres très blanches (F. cabuya
Voir la suite page 15
1
N. 127 — JANVIER 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 13
2330. Baillaud (E.) : Le Commerce des Colonies
françaises en 1910. — in-6. 27 p. Publié par l'Ins-
titut Colonial Marseillais. Marseille, 1911. [Dans
une courte préface, notre ami justifie la publica-
tion de cette étude, destinée à satisfaire ceux qui
n'ont pas la patience d'attendre les statistiques
officielles (et ils sont généralement nombreux,
ajouterons-nous, puisque cette patience doit
s'exercer pendant deux longues années). Le présent
opuscule porte au contraire la date du 1er octobre,
montrant ainsi d'une façon péremptoire qu'il
suffit de 8 mois pour mener la tàche à bien.
Les exportations des années précédentes, ou au
moins de l'année précédente, figurent à côté des
chiffres de 1910, pour permettre une utile compa-
raison. La lecture des chiffres exposés nous a
amené à faire une remarque qui se rattache à une
question discutée au dernier Congrès de l'Afrique
Orientale au sujet précisémpnt des statistiques, et
pour laquelle l'auteur avait pris assez longuement
la parole : nous voulons parler des relevés en
valeurs et en quantités. On sait que les deux
chiffres figurent rarement dans les statistiques
officielles, qui se basent plutôt sur les valeurs, et
prennent pour base les chiffres de la Commission
des Valeurs en Douane, ou de l'organisme équi-
valent, le plus souvent le Service des Douanes.
Les exportations de l'Jndo-Chine, en apparence
très supérieures à celles des années précédentes,
ne le sont que de très peu en réalité, la différence
provenant surtout du relèvement des valeurs de
base adoptées par le Service des Douanes et
Régies. Il en est de même pour le caoutchouc à
Madagascar. Il est bien certain que lorsqu'il s'agit
de donner des chiffres mondiaux de consommation
du caoutchouc, personne ne s'avise de parler
d'autre chose que de G5.000 t. environ. Avec les
fluctuations d'une matière qui a passé en moins
d'un an de 15 à 40 fr. le kilo, un chiffre de valeur
ne signifierait pas grand'chose ; au contraire,
lorsqu'on parlera à des personnes au courant de
ce commerce de tant tlc tonnes de caoutchouc, et
qu'il s'agira de 1910, de 1911 ou de toute autre
année, la valeur du kilo à l'époque viendra tout
naturellement à l'idée des auditeurs. Bien que
notre ami n'ait pas spécialement insisté sur ce
point, nous sommes heureux de lui apporter à
propos de son travail de statistique, l'appui de
notre opinion très nette comme la sienne, en
faveur des statistiques par quantités.
Une statistique ne se résume pas ; nous n'entre-
prendrons pas de parler en détail de chaque pays,
mais nous engageons vivement les intéressés à se
reporter à l'ouvrage lui-même. Disons seulement
qu'il est classé par pays, Algérie et Tunisie en tête.
En 1910, l'Algérie a dépassé le milliard, importa-
tions et exportations comprises ; il est bon de
signaler ce résultat aux détiacteurs de l'Afrique
du Nord; la Tunisie, avec 213 millions, n'est pas
loin d'atteindre un chiffre correspondant, pro-
portionnellement à sa surface. L'Indo-Chine
dépasse 500 millions depuis 4 ans déjà ; le com-
merce du riz soit avec la France, soit avec les
Colonies françaises augmente aux dépens des
exportations vers l'Extrême Orient. En Afri jue
Occidentale, l'influence du rail sur le développe-
ment économique des pays traversés se fait sen-
tir d'une façon surprenante, et jusqu'ici c'est l'ara-
chide qui bénéficie le plus de cette augmentation.
L'exportation des bois de la Côte d'Ivoire ne pré-
sente pas la progression qu'elle devrait montrer si
on arrivait à l'utilisation des autres essences que
l'acajou, qui forme pre>que la totalité des exploi-
tations forestières à l'heure actuelle. Dans toute
l'A. O. F., l'importation du riz a subi un arrêt mar-
qué, par suite de la production croissante de la
Guinée, ce qui est de bon augure pour l'avenir. Au
sujet des bois du Gabon, nous déplorerons une
fois de plus que les marchés français soient aussi
peu fréquentés des acheteurs français, qui, sous
divers prétextes, leur préfèrent les marchés
étrangers où ils paient plus cher la même qualité
de bois, pour laquelle il leur faut ensuite suppor-
ter des frais de transport ; nous avons vu fré-
quemment le fait pour divers produits coloniaux,
au commerce desquels nous avons été mêlé, et
nous ne saurions trop nous élever contre cette
pratique absurde, dont souffre aujourd'hui notre
commerce d'importation. A Madagascar, la pro-
duction de l'or est, paraît-il, appelée à diminuer
rapidement par suite de l'épuisement des allu-
vions,. si nos industriels ne se mettent pas rapi-
dement à l'exploitation des quartz aurifères par
les méthodes de pilonnage modernes. Parmi les
anciennes Colonies, signalons le relèvement de la
Martinique, qui a regagné le terrain perdu à la
suite de la catastrophe de 1902. En Océanie, le
coton ne figure pas encore sur les statistiques
d'exportation, mais nous sommes en droit d'es-
pérer que 1910 sera la dernière année à voir ce
fait.
Dans son ensemble, le commerce des Colonies
françaises en 1910 est très satisfaisant, et nous
espérons que les questions douanières qui l'ont.
tenu'si vivement dans l'expectative pendant toute
l'année se résoudront bientôt définitivement à son
avantage : le Parlement a résolu dans les derniers
jours de l'année une question de transports mari-
times autrement difficile à solutionner; il cou-
ronnerait son œuvre en dotant nos Colonies, après
les moyens de communication, d'une législation
douanière en rapport avec ses besoins. — F. M.]
2331. Seeds and plants imported "de 7er janvier
au 30 juin 1910). — 2 Br. de 15 X 23 de 100 et
88 p. — Bull. nu 207 et 208 du Bur. of Plant
Industry. — U. S. Dép. of. Agric. Washington 1911.
[Parmi les 1.854 variétés introduites pendant ces six
mois, nous pouvons citer notamment : du Cache-
mire des arbres fruitiers; de l'Inde, un Citrus pour
pays secs; du Chili des pommes de terre; de
Turquie des Irèfles; de Cuba et de Costa-Rica pas
moins de 42 variétés sélectionnées d'avocatiers;
de Chine et du Japon, comme riz sauvage, Zizania
atifolia : un arbre du bassin de l'Am izone (R'illinia
crthopetala donnant d'excellents fruits; de Costa-
Rica un Furcrsea à fibres très blanches (F. cabuya
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