Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
N° 127 — JANVIER 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 1
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Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette
place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres
sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer
- deux exemplaires de chaque publication.
2324. Carougeau (3/.) : L'élevage à Madagascar. —
ln-8°, 29 p. 4 pl. Paris, 1910. [Conférence faite par
l'auteur à l'Office Colonial, et qui résume d'une
façon à la fois très claire et très complète la question
de l'élevage dans la grande île. L'élevage est une
véritable industrie nationale à Madagascar, où il est
pratiqué depuis de très longues années, ou plus
exactement où les indigènes s'occupent du bétail
depuis longtemps, car en fait il n'y a pas d'élevage
proprement dit, les animaux s'élevant à peu près
seuls. Pas de sélection, pas de castration, pas de
réserves nutritives pour la saison sèche, en un
mot tout ce qu'on est habitué à rencontrer dans
les pays où la civilisation européenne n'a pas
encore apparu. Pourtant, les éléments dont
dispose la colonisation sont exceptionnellement
bons, la race ayant bénéficié, si l'on peut employer
cette expression, de ce manque de soins pour
acquérir une rusticité à toute épreuve. Le troupeau
de bovins peut être évalué à 5 millions de têtes;
bêtes plutôt petites, au poil rude, mais d'un
engraissement facile, pratiqué sur quelques points
en stabulation dans des fosses, ce qui permet
d'élever le poids normal de 300 ou 350 kilos
jusqu'à 550 on même 600. Le rendement - normal
du bœuf malgache est de 53 0 0 en viande nette,
rendement qui peut s'élever jusqu'à 60 ou 62010
dans certains cas. Il s'agit, comme on le sait, du
zébu ou bœuf à bosse, le Bos indiens des natu-
ralistes. Le troupeau malgache comprend en
moyenne, autant qu'on a pu le constater, 9 °/o
d'animaux coupés, autant de taureaux, 33 °, o de
vaches, et le reste en jeunes animaux. L'état
sanitaire du bétail est en général exception-
nellement bon, seuls le charbon bactéridien et la
tuberculose sont répandus, mais tous deux sont
faciles à combattre. Les prix moyens des bœufs
sur pied varient de 40 à 60 ou 65 fr. par tête pour
les bœufs d'herbage; ces prix sont largement
dépassés pour les bœufs engraissés, et l'auteur a
vu payer un .bœuf donnant 517 kg. de viande
nette, 227 fr. b0; mais c'est là une exception dont
on ne peut tenir compte dans une moyenne. Le
commerce de la viande ne s'est pas développé
jusqu'ici comme il aurait pu le faire, malgré les
ten'atives faites pour,importer du bétail sur pied
en Lur.'pe; il semble que ce procédé ne soit pas
le bon, et il reste probable que la viande frigorifiée
sera la vraie formule, lorsque ce commerce sera
dégagé des entraves que lui apporte encore une
législation prohibitive. Quant aux sous-produits,
on sait. que le commerce des peaux, par exemple,
est très important, et que les qualités de Mada-
gascar sont très appréciées sur certaine marchés
européens. Pour la viande et le bétail sur pied, le
débouché de l'Afrique du Sud, très important
pendant une certaine période, ne semble pas
avoir un très long avenir devant lui actuelle-
ment.
L'élevage du porc est moins avancé que -celui
du bœuf, et on ne peut pas encore préjuger grand'-
chose de son avenir; pourtant une entreprise
imporiante vient de s'occuper de la question
auprès de Tananarive, et il est possible que cette
nouvelle industrie prenne un rapide essor. Quant
au mouton, malgré les affirmations de l'auteur,
qui y a la plus grande confiance, nous n'avons
pas connaissance que les nombreux .essais de
croisement entrepris jusqu'ici aient donné de
résultats encourageants.
Le cheval est d'importation récente, et son
élevage a pris assez vite une grande importance,
car il répond aux goûts des indigènes. La race -
qui est résultée des importations est petite, mais
rustique et sobre. Les encouragements apportés à
cette industrie depuis la conquête ont donné des
résultats encourageants, et on peut prévoir le
moment où l'élevage du cheval à Madagascar
entrera pour une grande part dans les ressources
de l'île..Un dépôt de remontè a été créé, des
expositions et des réunions de courses sont
données de temps en temps, et obtiennent, tant
auprès de la colonie européenne que dans
l'élément indigène, le plus vif succès.. Notons
toutefois que le cheval à Madagascar est sujet à
l'ostéomalacie, maladie que le service vétérinaire
s'attache à combattre.
Enfin, l'autruche fait l'objet des recherches les
plus dévouées du Service de l'Agriculture, le
climat du Sud de l'î]e convenant très bien à cet
oiseau. L'autrucherie de Tulear est en pleine
prospérité, et on compte environ 200 sujets en
bon état à Madagascar. La qualité des plumes va
en s'améliorant, et est souvent comparable à
celle des autruches du Cap.
Le succès très vif de cette conférence, dont nous;
sommes heureux d'avoir pu constater la publi-
cation, est sans aucun doute de nature à pousser
encore au développement de l'élevage du bétail à
Madagascar, qui est et sera longtemps une de ses
principales sources de revenu. — F. M.j
2325. Mnntero (Froncisco). - Traduit par le Lieut.
Col. J. A. Willie : Portuguese planters and Brilish
Humanitai ians. The case for San-Thomé. — 1n-8°,
204 p. Lisboune, 1911. [Nos lecteurs connaissent
non seulement la question, mais les noms des
Voir la suite page 3
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Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette
place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres
sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer
- deux exemplaires de chaque publication.
2324. Carougeau (3/.) : L'élevage à Madagascar. —
ln-8°, 29 p. 4 pl. Paris, 1910. [Conférence faite par
l'auteur à l'Office Colonial, et qui résume d'une
façon à la fois très claire et très complète la question
de l'élevage dans la grande île. L'élevage est une
véritable industrie nationale à Madagascar, où il est
pratiqué depuis de très longues années, ou plus
exactement où les indigènes s'occupent du bétail
depuis longtemps, car en fait il n'y a pas d'élevage
proprement dit, les animaux s'élevant à peu près
seuls. Pas de sélection, pas de castration, pas de
réserves nutritives pour la saison sèche, en un
mot tout ce qu'on est habitué à rencontrer dans
les pays où la civilisation européenne n'a pas
encore apparu. Pourtant, les éléments dont
dispose la colonisation sont exceptionnellement
bons, la race ayant bénéficié, si l'on peut employer
cette expression, de ce manque de soins pour
acquérir une rusticité à toute épreuve. Le troupeau
de bovins peut être évalué à 5 millions de têtes;
bêtes plutôt petites, au poil rude, mais d'un
engraissement facile, pratiqué sur quelques points
en stabulation dans des fosses, ce qui permet
d'élever le poids normal de 300 ou 350 kilos
jusqu'à 550 on même 600. Le rendement - normal
du bœuf malgache est de 53 0 0 en viande nette,
rendement qui peut s'élever jusqu'à 60 ou 62010
dans certains cas. Il s'agit, comme on le sait, du
zébu ou bœuf à bosse, le Bos indiens des natu-
ralistes. Le troupeau malgache comprend en
moyenne, autant qu'on a pu le constater, 9 °/o
d'animaux coupés, autant de taureaux, 33 °, o de
vaches, et le reste en jeunes animaux. L'état
sanitaire du bétail est en général exception-
nellement bon, seuls le charbon bactéridien et la
tuberculose sont répandus, mais tous deux sont
faciles à combattre. Les prix moyens des bœufs
sur pied varient de 40 à 60 ou 65 fr. par tête pour
les bœufs d'herbage; ces prix sont largement
dépassés pour les bœufs engraissés, et l'auteur a
vu payer un .bœuf donnant 517 kg. de viande
nette, 227 fr. b0; mais c'est là une exception dont
on ne peut tenir compte dans une moyenne. Le
commerce de la viande ne s'est pas développé
jusqu'ici comme il aurait pu le faire, malgré les
ten'atives faites pour,importer du bétail sur pied
en Lur.'pe; il semble que ce procédé ne soit pas
le bon, et il reste probable que la viande frigorifiée
sera la vraie formule, lorsque ce commerce sera
dégagé des entraves que lui apporte encore une
législation prohibitive. Quant aux sous-produits,
on sait. que le commerce des peaux, par exemple,
est très important, et que les qualités de Mada-
gascar sont très appréciées sur certaine marchés
européens. Pour la viande et le bétail sur pied, le
débouché de l'Afrique du Sud, très important
pendant une certaine période, ne semble pas
avoir un très long avenir devant lui actuelle-
ment.
L'élevage du porc est moins avancé que -celui
du bœuf, et on ne peut pas encore préjuger grand'-
chose de son avenir; pourtant une entreprise
imporiante vient de s'occuper de la question
auprès de Tananarive, et il est possible que cette
nouvelle industrie prenne un rapide essor. Quant
au mouton, malgré les affirmations de l'auteur,
qui y a la plus grande confiance, nous n'avons
pas connaissance que les nombreux .essais de
croisement entrepris jusqu'ici aient donné de
résultats encourageants.
Le cheval est d'importation récente, et son
élevage a pris assez vite une grande importance,
car il répond aux goûts des indigènes. La race -
qui est résultée des importations est petite, mais
rustique et sobre. Les encouragements apportés à
cette industrie depuis la conquête ont donné des
résultats encourageants, et on peut prévoir le
moment où l'élevage du cheval à Madagascar
entrera pour une grande part dans les ressources
de l'île..Un dépôt de remontè a été créé, des
expositions et des réunions de courses sont
données de temps en temps, et obtiennent, tant
auprès de la colonie européenne que dans
l'élément indigène, le plus vif succès.. Notons
toutefois que le cheval à Madagascar est sujet à
l'ostéomalacie, maladie que le service vétérinaire
s'attache à combattre.
Enfin, l'autruche fait l'objet des recherches les
plus dévouées du Service de l'Agriculture, le
climat du Sud de l'î]e convenant très bien à cet
oiseau. L'autrucherie de Tulear est en pleine
prospérité, et on compte environ 200 sujets en
bon état à Madagascar. La qualité des plumes va
en s'améliorant, et est souvent comparable à
celle des autruches du Cap.
Le succès très vif de cette conférence, dont nous;
sommes heureux d'avoir pu constater la publi-
cation, est sans aucun doute de nature à pousser
encore au développement de l'élevage du bétail à
Madagascar, qui est et sera longtemps une de ses
principales sources de revenu. — F. M.j
2325. Mnntero (Froncisco). - Traduit par le Lieut.
Col. J. A. Willie : Portuguese planters and Brilish
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