Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
380 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE o 138 - DÉc. 1912
Madagascar, principalement dans la pro-
vince de Mananjary. L'espèce la plus ré-
pandue est le Liberia, dont l'introduction
remonte à une quarantaine d'années; on
en vcompte environ 522.000 pieds. Moins
répdu est le Ccinepliora, d'introduction
plus récente, mais dont on trouve cepen-
dant encore 72.000 pieds; la plantation la
plus importante de cette espèce est celle
de notre abonné et correspondant, M. PARIS,
qui en possède 45.000 pieds, contre seule-
ment 35.000 de Liberia. L'exportation
n'est pas encore considérable, bon nombre
de pieds n'étant pas encore en plein rap-
port, mais on peut espérer que, d'ici
quelques années, l'exportation atteindra
pour la province le chiffre de 400 t.
L'ombrage n'est pas général; dans une
plantation, des arbres de douze ans et demi
n'ont reçu aucune ombre, et ils donnent
des rendements de plus de 1 kg. 500 par
pied. Ailleurs, l'ombrage est considéré
comme indispensable, en raison de l'inso-
lation considérable des arbres plantés sur
les mamelons. L'arbre préféré pour cet
usage est le bois noir, ou l'Albizzia, mais
cette dernière essence est abandonnée de
plus en plus à cause de sa fragilité. L'A. sti-
pulata, qui n'aurait pas cet inconvénient,
a une croissance plus rapide que le bois
noir.
L'étêtage des Liberia est pratiqué, à une
une hauteur de lm,50 ou 2 m. La croissance
du Liberia étant très rapide, il atteindrait
vite, sans étêtage, de 3 à 4 m., ce qui ren-
drait difficile la cueillette sans échelles.
L'entretien du sol est fait très soigneuse-
ment, les nettoyages diminuant en nombre
avec l'âge des caféiers. Le labourage après
la plantation est recommandé et donne de
bons résultats, mais il est coûteux, étant
pratiqué à l'angady; un planteur a com-
mencé à faire faire des labours à la charrue.
Quelques planteurs ont essayé des en-
grais, fumier ou engrais chimiques. Les
effets sont indiscutablement bons, et on a
vu, dans une plantation, le rendement
monter sous leur action à 2 kg. par pied.
On doit tenter l'application des guanos de
la côte ouest de l'île. La récolte est faite a
la tâche (0,20 par charge de 30 à 40 kg. de
café). Elle s'étend surtout sur les mois
d'octobre à mars, les rendements les plus
élevés prenant place en novembre et dé-
cembre. La première récolte a lieu la qua-
trième année, mais elle ne peut vraiment
compter que la cinquième. Elle atteint, la
sixième année, de 150 à 250 gr., pour
s'élever progressivement à 1 kg. vers la
dixième année; nous avons dit qu'ensuite,
on était arrivé à 1 kg. 500 et même 2 kg.
avec des arbres fumés.
La préparation est maintenant méca-
nique, et le dépulpage en vert est adopté
de préférence à la décortication en cerises
sèches. Si les installations mécaniques ne
sont pas très importantes, il faut néan-
moins une chasse d'eau, des cuves de la-
vage et de décantation, des aires de sé-
chage, ce qui entraîne des dépenses de
maçonnerie assez importantes. Le séchage
mécanique n'a pas encore été adopté. Les
machines les plus employées jusqu'ici sont
celles des maisons J. GORDON et C°, et BIL-
LIOUD, toutes bien connues de nos lecteurs.
On emballe en sacs de jonc contenant
25 kg. de café, et valant de 7,50 à 10 fr. le
cent. Dans ces sacs, les avaries sont très
rares, le mouillage n'étant guère à craindre
derrière la matière cireuse qui recouvre le
jonc de ces sacs.
Les maladies sont à peu près inconnues,
le Liberia, étant très vigoureux; quant au
Canephorà, il semble absolument réfrac-
taire à l'Hémileia.
Ce dernier, connu également sous le
nom de Kouilou, présente l'avantage de
produire dès la troisième année; de pl us,
il réalise de plus hauts prix que le Liberia.
Par contre, il produirait moins en poids,
et il exige une terre plus riche, et l'om-
brage lui est indispensable. Il mûrit plus
tôt que le Liberia, ce qui permet d'em-
ployer le même personnel plus longtemps,
en l'affectant successivement à la récolte
des deux espèces, dans les plantations qui
les comportent.
Actuellement, M. ROLLOT estime que la
Madagascar, principalement dans la pro-
vince de Mananjary. L'espèce la plus ré-
pandue est le Liberia, dont l'introduction
remonte à une quarantaine d'années; on
en vcompte environ 522.000 pieds. Moins
répdu est le Ccinepliora, d'introduction
plus récente, mais dont on trouve cepen-
dant encore 72.000 pieds; la plantation la
plus importante de cette espèce est celle
de notre abonné et correspondant, M. PARIS,
qui en possède 45.000 pieds, contre seule-
ment 35.000 de Liberia. L'exportation
n'est pas encore considérable, bon nombre
de pieds n'étant pas encore en plein rap-
port, mais on peut espérer que, d'ici
quelques années, l'exportation atteindra
pour la province le chiffre de 400 t.
L'ombrage n'est pas général; dans une
plantation, des arbres de douze ans et demi
n'ont reçu aucune ombre, et ils donnent
des rendements de plus de 1 kg. 500 par
pied. Ailleurs, l'ombrage est considéré
comme indispensable, en raison de l'inso-
lation considérable des arbres plantés sur
les mamelons. L'arbre préféré pour cet
usage est le bois noir, ou l'Albizzia, mais
cette dernière essence est abandonnée de
plus en plus à cause de sa fragilité. L'A. sti-
pulata, qui n'aurait pas cet inconvénient,
a une croissance plus rapide que le bois
noir.
L'étêtage des Liberia est pratiqué, à une
une hauteur de lm,50 ou 2 m. La croissance
du Liberia étant très rapide, il atteindrait
vite, sans étêtage, de 3 à 4 m., ce qui ren-
drait difficile la cueillette sans échelles.
L'entretien du sol est fait très soigneuse-
ment, les nettoyages diminuant en nombre
avec l'âge des caféiers. Le labourage après
la plantation est recommandé et donne de
bons résultats, mais il est coûteux, étant
pratiqué à l'angady; un planteur a com-
mencé à faire faire des labours à la charrue.
Quelques planteurs ont essayé des en-
grais, fumier ou engrais chimiques. Les
effets sont indiscutablement bons, et on a
vu, dans une plantation, le rendement
monter sous leur action à 2 kg. par pied.
On doit tenter l'application des guanos de
la côte ouest de l'île. La récolte est faite a
la tâche (0,20 par charge de 30 à 40 kg. de
café). Elle s'étend surtout sur les mois
d'octobre à mars, les rendements les plus
élevés prenant place en novembre et dé-
cembre. La première récolte a lieu la qua-
trième année, mais elle ne peut vraiment
compter que la cinquième. Elle atteint, la
sixième année, de 150 à 250 gr., pour
s'élever progressivement à 1 kg. vers la
dixième année; nous avons dit qu'ensuite,
on était arrivé à 1 kg. 500 et même 2 kg.
avec des arbres fumés.
La préparation est maintenant méca-
nique, et le dépulpage en vert est adopté
de préférence à la décortication en cerises
sèches. Si les installations mécaniques ne
sont pas très importantes, il faut néan-
moins une chasse d'eau, des cuves de la-
vage et de décantation, des aires de sé-
chage, ce qui entraîne des dépenses de
maçonnerie assez importantes. Le séchage
mécanique n'a pas encore été adopté. Les
machines les plus employées jusqu'ici sont
celles des maisons J. GORDON et C°, et BIL-
LIOUD, toutes bien connues de nos lecteurs.
On emballe en sacs de jonc contenant
25 kg. de café, et valant de 7,50 à 10 fr. le
cent. Dans ces sacs, les avaries sont très
rares, le mouillage n'étant guère à craindre
derrière la matière cireuse qui recouvre le
jonc de ces sacs.
Les maladies sont à peu près inconnues,
le Liberia, étant très vigoureux; quant au
Canephorà, il semble absolument réfrac-
taire à l'Hémileia.
Ce dernier, connu également sous le
nom de Kouilou, présente l'avantage de
produire dès la troisième année; de pl us,
il réalise de plus hauts prix que le Liberia.
Par contre, il produirait moins en poids,
et il exige une terre plus riche, et l'om-
brage lui est indispensable. Il mûrit plus
tôt que le Liberia, ce qui permet d'em-
ployer le même personnel plus longtemps,
en l'affectant successivement à la récolte
des deux espèces, dans les plantations qui
les comportent.
Actuellement, M. ROLLOT estime que la
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