Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1912 31 décembre 1912
Description : 1912/12/31 (A12,N138). 1912/12/31 (A12,N138).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446837x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
364 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 138 — DÉc. 1912
J
peut-être même de plantes plus jeunes.
B) Le temps de distillation ne doit pas
excéder trois heures si l'on traite les feuilles
des jeunes branches.
C) La proportion de camphre obtenue
des feuilles est plus grande que celle tirée
des branches, et le rendement des petites
brindilles est plus grand que celui des
branches plus anciennes pour les arbres du
même âge.
D) Le séchage à l'air n'a pas d'effet
fâcheux sur le rendement, mais il n'en
serait probablement pas de même si les
feuilles étaient exposées à la lumière directe
du soleil tropical.
Le condenseur employé était tout d'abord
en bois à la manière japonaise, mais il fut
ensuite remplacé par un condenseur en fer
gal vanisé qui donna to-ute satisfaction et ne
eolora pas le camphre.
M. EATON pense qu'il serait avantageux
de laisser sécher le produit de la taille, de
manière à diminuer les frais d'évaporation
d'autant plus qu'il n'y a pas de perte de
camphre lorsque les feuilles ne sont pas
séchées au soleil.
Le camphrier paraît pousser convenable-
ment dans les Etats Malais dans des sols de
latérite relativement pauvres, à condition
qu'ils soient bien drainés; comme engrais,
on applique simplement les résidus de la
distillation.
Les résultats de ces essais concordent
bien avec ceux des Services de l'Agricul-
ture des Etats-Unis et de l'Union de l'Afri-
que du Sud (J. A. T. 30 juin 1912) et de
l'Afrique Orientale Anglaise (J. A. T. avril
1914).
Il paraît donc bien démontré que, contrai-
rement à ce que pensait M. RIVIÈRE d'après
ses expériences en Méditerranée, les cam-
phriers résistent bien à une taille annuelle.
- Nous rappellerons à ce sujet que, d'après
les observations de MM. le Dr TRABUT et
BATTANDIER, l'arbre cultivé au Jardin d'Essai
d'Alger, et qui avait été désigné par
M. HARDY, ancien Directeur du Jardin
d'Essai, sous le nom de Ccimphora inunctci,
ne contient pas de camphre, mais cons-
titue un excellent porte-greffe pour le
Cinnamomum Camphora (« Revue Horti-
cole de l'Algérie », février 1907 et « Bulle-
tin de la Société d'Agriculture de France »,
n° 4, 1907).
Nous ajouterons que, de son côté,M. RUSBY
avait, dans le « Journal of the Soc. of Che-
mical Industry », manifesté la crainte que
le camphrier ne produise de camphre que
dans certaines régions, et il indiquait que
dans les pays d'origine l'arbre à camphre
présente cette particularité : les gens qui
font la récolte chargent celui d'entre eux
qui est le plus expérimenté d'agir comme
expert, d'examiner individuellement les
arbres, choisir et marquer ceux qui promet-
tent une bonne récolte, ces derniers ne
formant qu'une faible minorité. Il y aurait
sous ce rapport une telle variation qu'on
peut à peine parler d'un rendement moyen
de camphre 0/0'
Les essais dont nous venons de parler
montrent bien que l'exploitation du camphre
par la culture régulière peut, au contraire,
très rapidement et dès la troisième année
donner des résultats intéressants.
*
* *
Telle est actuellement l'opinion des
Japonais qui se préoccupent d'organiser
leur production de Formose en partant de
ce point de vue.
Des précisions sur la situation à For-
mose viennent d'être apportées par M. J.
B. RENTIERS, Consul de la Grande-Bretagne
à Tamsui (« The West India Committee
Circular », 24 septembre 1912),
A la suite d'expériences .poursuivies
depuis cinq ans, le Bureau a commencé en
grand cette année la distillalion du
camphre en partant uniquement de feuilles
provenant des jeunes arbres; on a obtenu
les meilleurs résultats en utilisant unique-
ment les feuilles sans couper les branches,
et l'on a eu ainsi un rendement de 1,3 °/o
de cam phre avec 0,04 °/o d'huile.
Le « Bureau des Industries produc-
tives » a aménagé dans ce but environ
10.000 acres et doit les passer l'année pro-
J
peut-être même de plantes plus jeunes.
B) Le temps de distillation ne doit pas
excéder trois heures si l'on traite les feuilles
des jeunes branches.
C) La proportion de camphre obtenue
des feuilles est plus grande que celle tirée
des branches, et le rendement des petites
brindilles est plus grand que celui des
branches plus anciennes pour les arbres du
même âge.
D) Le séchage à l'air n'a pas d'effet
fâcheux sur le rendement, mais il n'en
serait probablement pas de même si les
feuilles étaient exposées à la lumière directe
du soleil tropical.
Le condenseur employé était tout d'abord
en bois à la manière japonaise, mais il fut
ensuite remplacé par un condenseur en fer
gal vanisé qui donna to-ute satisfaction et ne
eolora pas le camphre.
M. EATON pense qu'il serait avantageux
de laisser sécher le produit de la taille, de
manière à diminuer les frais d'évaporation
d'autant plus qu'il n'y a pas de perte de
camphre lorsque les feuilles ne sont pas
séchées au soleil.
Le camphrier paraît pousser convenable-
ment dans les Etats Malais dans des sols de
latérite relativement pauvres, à condition
qu'ils soient bien drainés; comme engrais,
on applique simplement les résidus de la
distillation.
Les résultats de ces essais concordent
bien avec ceux des Services de l'Agricul-
ture des Etats-Unis et de l'Union de l'Afri-
que du Sud (J. A. T. 30 juin 1912) et de
l'Afrique Orientale Anglaise (J. A. T. avril
1914).
Il paraît donc bien démontré que, contrai-
rement à ce que pensait M. RIVIÈRE d'après
ses expériences en Méditerranée, les cam-
phriers résistent bien à une taille annuelle.
- Nous rappellerons à ce sujet que, d'après
les observations de MM. le Dr TRABUT et
BATTANDIER, l'arbre cultivé au Jardin d'Essai
d'Alger, et qui avait été désigné par
M. HARDY, ancien Directeur du Jardin
d'Essai, sous le nom de Ccimphora inunctci,
ne contient pas de camphre, mais cons-
titue un excellent porte-greffe pour le
Cinnamomum Camphora (« Revue Horti-
cole de l'Algérie », février 1907 et « Bulle-
tin de la Société d'Agriculture de France »,
n° 4, 1907).
Nous ajouterons que, de son côté,M. RUSBY
avait, dans le « Journal of the Soc. of Che-
mical Industry », manifesté la crainte que
le camphrier ne produise de camphre que
dans certaines régions, et il indiquait que
dans les pays d'origine l'arbre à camphre
présente cette particularité : les gens qui
font la récolte chargent celui d'entre eux
qui est le plus expérimenté d'agir comme
expert, d'examiner individuellement les
arbres, choisir et marquer ceux qui promet-
tent une bonne récolte, ces derniers ne
formant qu'une faible minorité. Il y aurait
sous ce rapport une telle variation qu'on
peut à peine parler d'un rendement moyen
de camphre 0/0'
Les essais dont nous venons de parler
montrent bien que l'exploitation du camphre
par la culture régulière peut, au contraire,
très rapidement et dès la troisième année
donner des résultats intéressants.
*
* *
Telle est actuellement l'opinion des
Japonais qui se préoccupent d'organiser
leur production de Formose en partant de
ce point de vue.
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mose viennent d'être apportées par M. J.
B. RENTIERS, Consul de la Grande-Bretagne
à Tamsui (« The West India Committee
Circular », 24 septembre 1912),
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depuis cinq ans, le Bureau a commencé en
grand cette année la distillalion du
camphre en partant uniquement de feuilles
provenant des jeunes arbres; on a obtenu
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ment les feuilles sans couper les branches,
et l'on a eu ainsi un rendement de 1,3 °/o
de cam phre avec 0,04 °/o d'huile.
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tives » a aménagé dans ce but environ
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