Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1912 30 juin 1912
Description : 1912/06/30 (A12,N132). 1912/06/30 (A12,N132).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446831f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
N° 132 — JUIN 1912
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
163
cée de l'écorce qui détermine les variétés
noire et blanche; cette différence est d'ail-
leurs peu appréciable pour les profanes.
Tous deux viennent dans des terrains exces-
sivement marécageux, spéciaux à ces ré-
gions et connus sous le nom de « loeau ».
Le sous-sot est plutôt tourbeux et donne à
l'eau une teinte rouge-brun. La végétation
de ces « loeau » est très singulière. Dans
la plupart des espèces, les racines dépas-
sent considérablement le niveau du sol, en
sortent pour y rentrer ensuite, et quelque-
fois le tronc proprement dit ne commence
qu'à deux ou trois mètres du sol.. Ces sous-
sols bourbeux disparaissent naturellement
sous un amas de feuilles à moitié pourries,
de lianes, de branches renversées, qui ren-
dent la marche sous bois impossible pour
un Européen, et fort pénible même pour
les indigènes; les chutes dans les maré-
cages sont fréquentes et on ne peut avan-
cer qu'avec la plus grande précaution
même en saison sèche, en utilisant les
branches tombées et les troncs renversés
comme unique chemin.
Le « Pantoeng » s'accommode merveil-
leusement de ces terres étranges dans les-
quelles il peut atteindre jusqu'à 2 m. de
diamètre et de 30 à 50 m. de hauteur ; les
fruits en forme de gousses ont environ
om ,25 de longueur et les graines sont très
petites; elles sont pourvues d'un prolonge-
ment plumeux qui en facilite la dissémina-
tion et explique la quantité relativement
considérable de ces arbres, bien que natu-
rellement une très minime proportion de
graines peut arriver jusqu'au sol et y ger-
mer. En général, les « Pantoeng » sont dis-
tants de 2 à 300 m. ; on les voit rarement
à moins de 50 m. les uns des autres, mai
Fig. 7 : Coagulation et démoulage du Jelutong.
bien entendu un mélange d'autres essences
les domine. Dans ce milieu essentiellement
humide, l'exploitation n'est et ne peut être
faite que par les indigènes. Ceux-ci se
munissent d'abord d'une autorisation de
l'Administration pourun périmètre donné.
Généralement sans capitaux, ils reçoivent
des avances de commerçants, qui sont fré-
quemment des Chinois et qui se réservent
l'achat de la récolte. Un certain nombre
d'indigènes se groupent autour du conces-
sionnaire d'un périmètre voisin, et tous s'en
vont établir une sorte de colonie dont ils
installent le campement sur les bords
d'une rivière. L'établissement se compose
de quelques huttes très primitives servant
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
163
cée de l'écorce qui détermine les variétés
noire et blanche; cette différence est d'ail-
leurs peu appréciable pour les profanes.
Tous deux viennent dans des terrains exces-
sivement marécageux, spéciaux à ces ré-
gions et connus sous le nom de « loeau ».
Le sous-sot est plutôt tourbeux et donne à
l'eau une teinte rouge-brun. La végétation
de ces « loeau » est très singulière. Dans
la plupart des espèces, les racines dépas-
sent considérablement le niveau du sol, en
sortent pour y rentrer ensuite, et quelque-
fois le tronc proprement dit ne commence
qu'à deux ou trois mètres du sol.. Ces sous-
sols bourbeux disparaissent naturellement
sous un amas de feuilles à moitié pourries,
de lianes, de branches renversées, qui ren-
dent la marche sous bois impossible pour
un Européen, et fort pénible même pour
les indigènes; les chutes dans les maré-
cages sont fréquentes et on ne peut avan-
cer qu'avec la plus grande précaution
même en saison sèche, en utilisant les
branches tombées et les troncs renversés
comme unique chemin.
Le « Pantoeng » s'accommode merveil-
leusement de ces terres étranges dans les-
quelles il peut atteindre jusqu'à 2 m. de
diamètre et de 30 à 50 m. de hauteur ; les
fruits en forme de gousses ont environ
om ,25 de longueur et les graines sont très
petites; elles sont pourvues d'un prolonge-
ment plumeux qui en facilite la dissémina-
tion et explique la quantité relativement
considérable de ces arbres, bien que natu-
rellement une très minime proportion de
graines peut arriver jusqu'au sol et y ger-
mer. En général, les « Pantoeng » sont dis-
tants de 2 à 300 m. ; on les voit rarement
à moins de 50 m. les uns des autres, mai
Fig. 7 : Coagulation et démoulage du Jelutong.
bien entendu un mélange d'autres essences
les domine. Dans ce milieu essentiellement
humide, l'exploitation n'est et ne peut être
faite que par les indigènes. Ceux-ci se
munissent d'abord d'une autorisation de
l'Administration pourun périmètre donné.
Généralement sans capitaux, ils reçoivent
des avances de commerçants, qui sont fré-
quemment des Chinois et qui se réservent
l'achat de la récolte. Un certain nombre
d'indigènes se groupent autour du conces-
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vont établir une sorte de colonie dont ils
installent le campement sur les bords
d'une rivière. L'établissement se compose
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