Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1912 31 mars 1912
Description : 1912/03/31 (A12,N129). 1912/03/31 (A12,N129).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446828z
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
Ne 129 - MàRS 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 77
De même, le mouvement très lent des
organes n'est pas de nature à leur per-
mettre de se débarrasser par proj ection des
fibres qu'ils ont enlevées à la plante, et ce
rôle est dévolu à un autre organe, qui,
sous forme de chaînes sans fin, verticales
d'abord, inclinées ensuite dans les con-
duits dont nous avons parlé plus haut,
convoient les fibres vers les sacs accrochés
à l'extrême-arrière du bâti. Sur chaque
cylindre sont fixées huit cent seize griffes,
qui pénètrent doucement dans la plante,
et sont montées de telle façon qu'il n'y a
pas entre deux quelconques d'entre elles
l'espace suffisant pour admettre la possi-
bilité du passage d'une capsule sans qu'elle
soit intéressée par le jeu des griffes.
Nous avons dit qu'il suffisait d'un homme
pour mener la machine ; lorsque les cap-
sules sont trop denses sur les plantes, on
peut être amené à installer en arrière un
gamin pour surveiller le déblayagè des
chaînes sans fin et la chute des fibres dans
les sacs.
Au point de vue de son fonctionnement
pratique, la machine a été essayée à diffé-
rentes reprises au Texas dans des champs
très différents, et on a enregistré les points
suivants : la vitesse est celle d'un homme
au pas, ce qui lui permet de couvrir de 3
à 4 hectares par jour, en ramassant 95 °/o
du coton mûr, soit, suivant la densité de
la récolte et la maturité des plantes, de
250 à 400 kg. de fibre à V heure, contre 80
à 100 kg. par jour sur lesquels on peut
compter avec la récolte à la main. Le prix:
de revient du travail est évalué à environ
25 fr. par jour, comprenant le conducteur
et un gamin, l'essence et l'huile et 5 fr. de
frais d'entretien ou réparations. Même en
y ajoutant des frais d'amortissement et
d'intérêt d'argent, en majorant beaucoup
les frais de réparations et d'entretien, qui
doivent, dans une pareille machine, être
assez élevés, on arrive encore à une sen-
sible économie sur le prix de la cueillette
à la main, et, dans une grande entreprise,
le prix élevé de la machine (25.000 fr.) ne
devrait pas être de nature à faire hésiter
les acheteurs. Notons en passant que le
mécanisme de cueilletta peut être démonté
facilement, et la iriachinci- petit alors servir
de-tracteur-pour diverses machines, char-
rues, -moissonneuses, semoirs, etc., ou de
moteur fixe pour actionner différents ins-
truments.
Un détail restait intéressant à vérifier
après ces essais : la machine, satisfaisante
au point de vue agricole, ne donnait-elle •
pas de mécomptes eu point de vue indus- -
triel, et la fibre cueillie par des doigts
d'acier, était-elle aussi résistante que celle
détachée \par.la main de l'homme des cap-
sules du cotonnier? Dans ce but, on
envoya à une manufacture deux balles-de
coton provenant du même champ et de la j
même récolte, composées de fibre récoltée
pour l'une à la main, pour l'autre à la
machine. Au premier examen, le coton
récolté mécaniquement fut jugé meilleur
que Pautre; puis, on fit subir aux deux
échantillons tout le travail de filature et de
tissage, jusqu'à la transformation en une -
pièce de toile. Les constatations furent
tout à l'avantage du coton cueilli à la ma-
chine. Au cardage et dans toutes les opé- -
rations jusqu'au filage, le pourcentage de
perte fut le même pour les deux qualités,
à une fraction près. Au filage, on fit un fil
de même numéro avec les deux échantil-
lons, et au tordage, les ruptures ne furent
pas plus fréquentes pour l'un ou pour
l'autre. Quant au fil obtenu, il montra une
résistance un peu plus forte pour la fibre
récoltée à la machine (une OH-tleux, livres
de plus pour la rupture). Le fil obtenu
était exactement de même qualité à tous
autres points de vue. Après tissage, la -
qualité de la toile reste comparable, et
enfin, après blanchiment de cette même
toile, il - y eut une légère différence en ,
faveur de la fibre cueillie à la machine. -;
Un examen microscopique termina la série i-
des essais comparatifs, et on ne put trouver
sur la fibre provenant de la machine CAMP-
BELL aucune trace de froissement ou de
rupture des fibres élémentaires.
Ce n'est évidemment pas la première
De même, le mouvement très lent des
organes n'est pas de nature à leur per-
mettre de se débarrasser par proj ection des
fibres qu'ils ont enlevées à la plante, et ce
rôle est dévolu à un autre organe, qui,
sous forme de chaînes sans fin, verticales
d'abord, inclinées ensuite dans les con-
duits dont nous avons parlé plus haut,
convoient les fibres vers les sacs accrochés
à l'extrême-arrière du bâti. Sur chaque
cylindre sont fixées huit cent seize griffes,
qui pénètrent doucement dans la plante,
et sont montées de telle façon qu'il n'y a
pas entre deux quelconques d'entre elles
l'espace suffisant pour admettre la possi-
bilité du passage d'une capsule sans qu'elle
soit intéressée par le jeu des griffes.
Nous avons dit qu'il suffisait d'un homme
pour mener la machine ; lorsque les cap-
sules sont trop denses sur les plantes, on
peut être amené à installer en arrière un
gamin pour surveiller le déblayagè des
chaînes sans fin et la chute des fibres dans
les sacs.
Au point de vue de son fonctionnement
pratique, la machine a été essayée à diffé-
rentes reprises au Texas dans des champs
très différents, et on a enregistré les points
suivants : la vitesse est celle d'un homme
au pas, ce qui lui permet de couvrir de 3
à 4 hectares par jour, en ramassant 95 °/o
du coton mûr, soit, suivant la densité de
la récolte et la maturité des plantes, de
250 à 400 kg. de fibre à V heure, contre 80
à 100 kg. par jour sur lesquels on peut
compter avec la récolte à la main. Le prix:
de revient du travail est évalué à environ
25 fr. par jour, comprenant le conducteur
et un gamin, l'essence et l'huile et 5 fr. de
frais d'entretien ou réparations. Même en
y ajoutant des frais d'amortissement et
d'intérêt d'argent, en majorant beaucoup
les frais de réparations et d'entretien, qui
doivent, dans une pareille machine, être
assez élevés, on arrive encore à une sen-
sible économie sur le prix de la cueillette
à la main, et, dans une grande entreprise,
le prix élevé de la machine (25.000 fr.) ne
devrait pas être de nature à faire hésiter
les acheteurs. Notons en passant que le
mécanisme de cueilletta peut être démonté
facilement, et la iriachinci- petit alors servir
de-tracteur-pour diverses machines, char-
rues, -moissonneuses, semoirs, etc., ou de
moteur fixe pour actionner différents ins-
truments.
Un détail restait intéressant à vérifier
après ces essais : la machine, satisfaisante
au point de vue agricole, ne donnait-elle •
pas de mécomptes eu point de vue indus- -
triel, et la fibre cueillie par des doigts
d'acier, était-elle aussi résistante que celle
détachée \par.la main de l'homme des cap-
sules du cotonnier? Dans ce but, on
envoya à une manufacture deux balles-de
coton provenant du même champ et de la j
même récolte, composées de fibre récoltée
pour l'une à la main, pour l'autre à la
machine. Au premier examen, le coton
récolté mécaniquement fut jugé meilleur
que Pautre; puis, on fit subir aux deux
échantillons tout le travail de filature et de
tissage, jusqu'à la transformation en une -
pièce de toile. Les constatations furent
tout à l'avantage du coton cueilli à la ma-
chine. Au cardage et dans toutes les opé- -
rations jusqu'au filage, le pourcentage de
perte fut le même pour les deux qualités,
à une fraction près. Au filage, on fit un fil
de même numéro avec les deux échantil-
lons, et au tordage, les ruptures ne furent
pas plus fréquentes pour l'un ou pour
l'autre. Quant au fil obtenu, il montra une
résistance un peu plus forte pour la fibre
récoltée à la machine (une OH-tleux, livres
de plus pour la rupture). Le fil obtenu
était exactement de même qualité à tous
autres points de vue. Après tissage, la -
qualité de la toile reste comparable, et
enfin, après blanchiment de cette même
toile, il - y eut une légère différence en ,
faveur de la fibre cueillie à la machine. -;
Un examen microscopique termina la série i-
des essais comparatifs, et on ne put trouver
sur la fibre provenant de la machine CAMP-
BELL aucune trace de froissement ou de
rupture des fibres élémentaires.
Ce n'est évidemment pas la première
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 13/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6446828z/f13.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6446828z/f13.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6446828z/f13.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6446828z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6446828z