ARTICLES SIGNÉS f. 781
xée et le 24 décembre 1885, «ne convention franco-allemande
régla les intérêts respectifs des deux nations européennes dans
le Pacifique.
Après cet exposé historique sommaire vous avez deux ques-
tions à me. poser.
Si nous causions en petit comité, vous ne manqueriez pas de
Ille dire: « Que valent, au point de vue économique, ces archi-
pels acquis si laborieusement et qu'en avons nous fait? »
A la première je réponds: il n'y a pas de grandes cultures à
Tahiti et dans les archipels, en raison de l'indolence naturelle
des habitants qui ne sont plus que vingt-quatre mille, du manque
de main-d'œuvre étrangère. Cependant ces îles fortunées pro-
duisent le coton, la canne à sucre, le coprah, la vanille, le café,
le tabac, le manioc, l'arbre à pain, le taro, l'igname, la patate,
l'arachide et. toutes sortes de fruits exquis.
Et pour répondre à la seconde question j'ajoute: ne croyez
Pas que nous n'ayions rien fait. Déjà, sous l'Empire, grâce à
l'impulsion donnée par l'administration française, Tahiti seule,
fournissait pour trois millions de coton au commerce américain.
:mn 1884 on constatait encore 976 hectares occupés par les
diverses cultures. Puis il-y avait fléchissement pendant vingt
ans. Par contre dès 1906, un relèvement sérieux se produisait
Puisque le mouvement commercial de nos établissements attei-
gnait six millions. En 191, dernière année normale, avant la
guerre, il était à vingt millions, et six ans plus tard ce dernier
chiffre était doublé.
Cette ascension croissante en dit plus long que toutes les
cOnsidérations possibles. Elle prouve qu'aux Colonies, si l'État
il? est pas tout, du moins l'administration peut quelque chose. Et
C'est en grande partie il faut bien le dire grâce à l'impulsion
donnée aux archipels par les excellents gouverneurs Julien et
JOCELYN ROBERT, comme à la propagande incessante du Comité
de l'Océanie française, que nous devons ce succès.
Dans nos belles îles du Pacifique, il n'y a pas d'animaux
^roces, ni d'insectes venimeux, mais des chevaux, des chèvres,
des bœufs, des moutons, des porcs, de la volaille, des poissons
es crustacés, des mollusques. On y recueille des huitres perlières
et des huitres nacrières; le climat est d'une douceur proverbiale,
; le facile, et cependant c'est à peine si quelques centaines de
trançais y résidentl La triste vérité est là! Nous ne nous expa-
"'- l'ons pas. assez; la vie est douce chez nous aussi et nous aimons
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xée et le 24 décembre 1885, «ne convention franco-allemande
régla les intérêts respectifs des deux nations européennes dans
le Pacifique.
Après cet exposé historique sommaire vous avez deux ques-
tions à me. poser.
Si nous causions en petit comité, vous ne manqueriez pas de
Ille dire: « Que valent, au point de vue économique, ces archi-
pels acquis si laborieusement et qu'en avons nous fait? »
A la première je réponds: il n'y a pas de grandes cultures à
Tahiti et dans les archipels, en raison de l'indolence naturelle
des habitants qui ne sont plus que vingt-quatre mille, du manque
de main-d'œuvre étrangère. Cependant ces îles fortunées pro-
duisent le coton, la canne à sucre, le coprah, la vanille, le café,
le tabac, le manioc, l'arbre à pain, le taro, l'igname, la patate,
l'arachide et. toutes sortes de fruits exquis.
Et pour répondre à la seconde question j'ajoute: ne croyez
Pas que nous n'ayions rien fait. Déjà, sous l'Empire, grâce à
l'impulsion donnée par l'administration française, Tahiti seule,
fournissait pour trois millions de coton au commerce américain.
:mn 1884 on constatait encore 976 hectares occupés par les
diverses cultures. Puis il-y avait fléchissement pendant vingt
ans. Par contre dès 1906, un relèvement sérieux se produisait
Puisque le mouvement commercial de nos établissements attei-
gnait six millions. En 191, dernière année normale, avant la
guerre, il était à vingt millions, et six ans plus tard ce dernier
chiffre était doublé.
Cette ascension croissante en dit plus long que toutes les
cOnsidérations possibles. Elle prouve qu'aux Colonies, si l'État
il? est pas tout, du moins l'administration peut quelque chose. Et
C'est en grande partie il faut bien le dire grâce à l'impulsion
donnée aux archipels par les excellents gouverneurs Julien et
JOCELYN ROBERT, comme à la propagande incessante du Comité
de l'Océanie française, que nous devons ce succès.
Dans nos belles îles du Pacifique, il n'y a pas d'animaux
^roces, ni d'insectes venimeux, mais des chevaux, des chèvres,
des bœufs, des moutons, des porcs, de la volaille, des poissons
es crustacés, des mollusques. On y recueille des huitres perlières
et des huitres nacrières; le climat est d'une douceur proverbiale,
; le facile, et cependant c'est à peine si quelques centaines de
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"'- l'ons pas. assez; la vie est douce chez nous aussi et nous aimons
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