Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1930-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1930 01 juin 1930
Description : 1930/06/01 (A23,N257)-1930/06/30. 1930/06/01 (A23,N257)-1930/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64376393
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
- Aller à la page de la table des matières381
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ:
Pages.- Études générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 490
- .......... Page(s) .......... 509
- .......... Page(s) .......... 513
- .......... Page(s) .......... 513
- .......... Page(s) .......... 516
- .......... Page(s) .......... 523
- .......... Page(s) .......... 526
- .......... Page(s) .......... 528
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 529
- .......... Page(s) .......... 533
- .......... Page(s) .......... 536
430 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIE
exportée jusqu'à ce jour est négligeable comparativement à
celle qui subsiste. La Guyane française est loin d'avoir été
prospectée entièrement. Les véritables prospections y ont été
fort rares pour ne pas dire inconnues. Ce qu'on y appelle
prospection, équivaut trop souvent à une promenade mystique,
où le ténébreux joue un rôle plus important que le bon sens.
Nous connaissons plusieurs chercheurs d'or, dont certains
ont eu la direction de placers bien situés, qui, sur un. simple
songe d'une nuit d'orage, partirent, convaincus qu'un esprit leur
avait montré l'emplacement d'un nouvel Eldorado. L'un d'eux
ne nous a-t-il pas un jour demandé, avec le plus grand sérieux,
de lui avancer 100.000 francs, pour aller exploiter un placer
abandonné, dont le propriétaire, mort deux ans auparavant,
venait de lui apparaître, durant la nuit, pour lui désigner l'endroit
qu'il avait vainement cherché.
Il y a quelques mois) en faisant un relevé topographique,
accompagné de deux créoles anglais, réputés pour leur flair,
nous traversions une épiphyse dioritique. Croyez-vous qu'il y
ait de l'or par ici, demandâmes-nous à nos créoles. — Jamais,
Monsieur, ici il n'y a pas la couleur ! A tout hasard nous donnâmes
un coup de notre marteau de prospection et écornâmes un des
blocs de diorites. A la grande stupéfaction de nos hommes, de
nombreux points d'or se détachaient fur les fragments de rocher.
Quelques jours plus tard, un homme envoyé sur ce point fit
quelques batées et, dans sa journée, recueillit 18 grammes du
précieux métal dans les terres voisines des rochers.
En Guyane, quelques criques ont bien été fouillées, mais, sans
crainte de nous tromper, nous pouvons affirmer que, comparati-
vement à la superficie du réseau hydrographique, la surface
travaillée est négligeable.
Quant aux gisements « écrémés», le terme est juste. Nous
avons visité, dans la région du confluent de la rivière Abounamy
avec le Maroni, un point sur lequel, depuis plusieurs dizaines
d'années, des maraudeurs, créoles anglais, dont, à certains
moments, le nombre a dépassé 150, travaillaient au long tom ou
au sluice un gisement d'or alluvionnaire. A notre arrivée, nous
trouvâmes plusieurs villages disséminés a plusieurs kilomètres
les uns des autres. L'un d'eux, celui qui va nous occuper,
comptait encore vingt carbets ou habitations, une grande planta-
tion vivrière, des arbres à fruits importés (citronniers, manguiers,
arbres à pain etc), de nombreuses poules et chèvres. Une quin-
exportée jusqu'à ce jour est négligeable comparativement à
celle qui subsiste. La Guyane française est loin d'avoir été
prospectée entièrement. Les véritables prospections y ont été
fort rares pour ne pas dire inconnues. Ce qu'on y appelle
prospection, équivaut trop souvent à une promenade mystique,
où le ténébreux joue un rôle plus important que le bon sens.
Nous connaissons plusieurs chercheurs d'or, dont certains
ont eu la direction de placers bien situés, qui, sur un. simple
songe d'une nuit d'orage, partirent, convaincus qu'un esprit leur
avait montré l'emplacement d'un nouvel Eldorado. L'un d'eux
ne nous a-t-il pas un jour demandé, avec le plus grand sérieux,
de lui avancer 100.000 francs, pour aller exploiter un placer
abandonné, dont le propriétaire, mort deux ans auparavant,
venait de lui apparaître, durant la nuit, pour lui désigner l'endroit
qu'il avait vainement cherché.
Il y a quelques mois) en faisant un relevé topographique,
accompagné de deux créoles anglais, réputés pour leur flair,
nous traversions une épiphyse dioritique. Croyez-vous qu'il y
ait de l'or par ici, demandâmes-nous à nos créoles. — Jamais,
Monsieur, ici il n'y a pas la couleur ! A tout hasard nous donnâmes
un coup de notre marteau de prospection et écornâmes un des
blocs de diorites. A la grande stupéfaction de nos hommes, de
nombreux points d'or se détachaient fur les fragments de rocher.
Quelques jours plus tard, un homme envoyé sur ce point fit
quelques batées et, dans sa journée, recueillit 18 grammes du
précieux métal dans les terres voisines des rochers.
En Guyane, quelques criques ont bien été fouillées, mais, sans
crainte de nous tromper, nous pouvons affirmer que, comparati-
vement à la superficie du réseau hydrographique, la surface
travaillée est négligeable.
Quant aux gisements « écrémés», le terme est juste. Nous
avons visité, dans la région du confluent de la rivière Abounamy
avec le Maroni, un point sur lequel, depuis plusieurs dizaines
d'années, des maraudeurs, créoles anglais, dont, à certains
moments, le nombre a dépassé 150, travaillaient au long tom ou
au sluice un gisement d'or alluvionnaire. A notre arrivée, nous
trouvâmes plusieurs villages disséminés a plusieurs kilomètres
les uns des autres. L'un d'eux, celui qui va nous occuper,
comptait encore vingt carbets ou habitations, une grande planta-
tion vivrière, des arbres à fruits importés (citronniers, manguiers,
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