leur subsistance, et à leur résistance physique, en plus de ce qu'elles peuvent trouver sur place; et surtout leur donner des approvisionnements en matériel suffisants pour trois ou quatre ans, noamment en obus, cartouches, etc. Le matériel f uvial n'est pas non plus à négliger : chalands, remorqueurs et l'usage du moteur qui se répand de plus en plus pourra rendre de grands services; des appareils simples, interchan- geables de bateau à bateau sans nécessiter la présence de mon- teurs spéciaux sont à recommander tels par exemple, que le moteur « Universel » brevet Thomas, de Talence (Gironde) qui fonctionne aussi bien au pétrole qu'à l'essence et même avec du bois. Il importera pour les voitures comme pour les véhicules aquatiques ou aériens, de posséder en des points choisis de la colonie des dépôts de combustible approprié à leurs besoins.
Il faut prévoir le cas où la guerre se prolongeant et la maîtrise même relative de la mer nous échappant nos troupes auraient à vivre entièrement sur les ressources locales.
Ceci appelle une organisation industrielle préalable, notam- ment exploitation des mines, y compris la recherche du pétrole, établissements d'usines, de chantiers, tendance vers la possi- bilité d'effectuer toutes réparations au matériel et même vers la fabrication. Dans la plupart de nos colonies le service de l'artillerie coloniale est à même de réaliser presque tous ces desiderata; le développement des industries locales leur en fournira les moyens complets. L'aviation leur sera d'un grand secours pour leur apporter au besoin de la métro no'e certains outils, certaines pièces qui viendraient à leur manquer. - Cette aviation fait partie aujourd'hui de l'organisation géné- rale de la défense des colonies; il est indispensable de déve- lopper son action; elle constituera un excellent moyen d'infor- mation et de défense vis-à-vis de l'ennemi marin. ,
2° Troupes indigènes.
Nous pouvons compter sur la loyauté de nos troupes indi- gènes. Leur va'eur aux colonies est indiscutab'e; dans certaines guerres européennes elles nous apporteraient un appoint im- portant comme elles l'ont fait déjà, si ce'a était nécessaire. Il lmporte de les amener, dans ce cas, sur notre terri loi re dans le minimum de temps, ave. le minimum de risques; donc par la Méditerranée, des ports de l'Afrique du Nord où le Trans-
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