samment répandue, pour que l'ensemble de la jeunesse ait été touché par ces matières ?
Une telle organisation serait-elle si coûteuse, si compliquée?
Nous ne le pensons pas. Le premier de tous les objectifs à envisager est la rédaction d'un précis illustré, d'une centaine de pages, résumant d'une façon très brève, mais claire et bien classée les éléments essentiels de ce que l'on doit savoir des colonies, en un mot, un livre qui soit à celles-ci ce qu'est le livre de la r à la marine.
Le Livre de la Mer de Georges G. TOXJDOUZE, a été édité pendant la guerre à la librairie Larousse sur l'intervention de la Ligue maritime qui n'était pas encore Ligue maritime et coloniale. A cette époque il a été vendu 1 fr. 25 relié. La Ligue maritime française èn a distribué à ses frais 22.000. L'inten- tion était que le Livre de la Mer fut entre les mains de tous les maîtres, de tous les professeurs; ce i ne put être réalisé faute de crédits, tout au moins pour un objet aussi utile et la Ligue dût limiter son effort à cette distribution qu'elle a dû enrayer par la suite, devant la hausse du coût du livre. ;
Le Livre de la France d'outre-mer devrait être mis entre les mains de tous les maîtres d'école primaire de quelque importance, lesquels auraient, pour instructions, de donner dans le cours de l'année scolaire, un certain nombre de leçons tirées de ce livre, leçons sanctionnées par des devoirs. C'est là un effort non négligeable certes, mais qui porterait ses fruits immédiats et dont le coût aurait l'avantage d'être facile à évaluer et à limiter.
Voici une première forme de cette propagande, nettement pédagogique, et qui, moyennant une somme relativement faible permettrait à l'enseignement de la matière coloniale de toucher instantanément l'ensemble de la nation, car, il ne faut pas l'oublier, l'enfant est, par excellence le véhicule de la propa- gande, ce qui l'intéresse a sa répercussion dans la famille qui, à son tour, lorsque l'objet s'y prête, vient elle-même à ces questions et finit par s'y attacher, vérité que nous affirmons pour en avoir ressenti les effets dans l'organisation de la Ligue maritime, lorsqu'elle est passée, grâce en partie à ces éléments, de 27.000 membres courant de 1917 à 340.000 fin 1921.
Un autre mode excellent et peu coûteux de propagande, est l'affiche; il y aurait lie* de faire établir une première affiche, montrant, en une carte très succincte, ce qu'est notre
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