d'activité et de richesses au pays, possédant des éléments de comparaison e:itre notre siuation économique générale et celle des autres peuples, ayant cessé enfin de tout ignorer des choses de la mer et d'outre-mer, champ désormais assigné aux nations qui voudront non seulement conserver leur hégémonie, mais vivre.
Malheureusement, les tendances ne sont pas celles-là actuel- lement. N'a-t-il pas été question de renforcer les études clas-' siques et d'absorber pour l'acquisition de ces choses mortes le plus clair de la vie studieuse de nos jeunes gens ? Ce sont là de lourdes erreurs, nées d'une longue, trop longue tradition de préjugés, constituant, avec notre époque, un bien nocif ana- cronisme; aussi est-ce contre ces tendances que doivent lutter, jusqu'au bout, ceux qui, comme nous, ont conscience des nécessités contemporaines, du rôle du facteur maritime et colo- nial dans la vie nationale, du besoin impérieux qu'il y a à ce que notre pays, sans cesser pour cela de demeurer la patrie de l'art et de la culture raffinée, soit enfin armé pour les redou- tables luttes économiques d'aujourd'hui, plus redoutables dé- sormais chaque jour.
C'est donc répondre à un besoin national, dans les conjonc- tures présentes, que d'étudier les conditions dans lesquelles peut être introduite la matière coloniale dans notre ensei- gnement et c'est ce p'an d'organisation d'une telle propagande, que nous allons essayer de résumer succinctement ici, en com- niençaiit par l'Ecole primaire.
Il est en effet inadmissible qu'à notre époque, où l'ensem- ble de l'organisme national constitue un tout dont chaque frac- tion concourt à l'équilibre de l'ensemble, la grande masse ïie soit pas initiée à ces données, dont la diffusion importe tant, dans une telle mesure au bien de l'intérêt général.
Et en effet, n'est-il pas anormal que, dans nos plus petites gares de campagne, des affiches illustrées engagent nos jeunes gens à servir dans l'armée coloniale, alors que jamais nul ne leur a parlé des colonies et qu'ils en ignorent même la situation géographique.
Or, nos colonies attireront au fur et à mesure qu'elles se dvelopperont, de plus en plus, vers elles, des collaborations de tous les degrés, depuis le haut dirigeant jusqu'à l'artisan.
Comment pourrait-il être répondu à ce besoin, s'il n'existe pas dans le pays une organisation suffisamment puissante, suffi-
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