éloignés, peu d'hôtels dont un ou deux au plus seraient accep- tables pour la clientèle touristique. Presque partout, obligation de recourir à l'hospitalité et à la table de l'Administrateur, modalité déjà excessive et parfois gênante dans l'état actuel, inadmissible et d'ailleurs inapplicable dans l'ordre touristique; difficultés d'approvisionnements en maints endroits; impossi- bilité absolue en nombre d'autres. Même sous le rapport automo- bile, dépendance presque constante de l'administra'ion qui, dans la majorité des centres, joint à ses innombrables attributions celle de dépositaire et de fournisseur de carburant.
Il faut donc, de toute nécessité, partir de ce principe que toute organisation de tourisme en A.O.F. devra arriver là-bas pourvue de tout, absolument tout ce qui est nécessaire à son fonctionnement : personnel, matériel, automobiles, ali- mentation, logement, etc. et n'attendre de l'administration qu'une bienveillante tutelle morale.
En dehors de cette formule, mon avis est très net : L'abstention s'impose.
Le personnel devra comprendre : un chef de caravane, spé- cialiste sûr et expérimenté, parlant anglais, possédant à fond, à la fois son affaire et la connaissance parfaite du parcours.
Autant de mécaniciens — dont un chef d'équipe — que le convoi comportera de véhicules. Une partie de ce personnel pourra être recruté sur place. Les Noirs, s'ils entretiennent médiocrement et sont le plus souvent incapables de réparer sont — je viens d'en faire la constatation - d'excellents et endurants con- ducteurs d'autos. Un cuisinier blanc, assisté d'un ou deux aides indigènes. Trois ou quatre hommes de peine indigènes pour le dressage du camping et les manutentions diverses.
Le personnel indigène devra être habillé, de façon à donner à l'ensemble la note voulue et à éviter certaines mises loque- teuses qui choqueraient sûrement les néophytes touristiques en A.O.F.
Le convoi comportera trois voitures à quatre places, donc à trois voyageurs chacune: découvertes, et bien capitonnées; plus une voiture ,de rechange.
Il est, en effet, permis d'estimer que le nombre des parti- cipants doit être limité à huit par caravane, pour débuter tout au moins.
Si, comme il est permis de le supposer, la clientèle, grâce £ une publicité bilingue et bien faite, répond à l'appel, deux
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