Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1908 31 décembre 1908
Description : 1908/12/31 (A8,N90). 1908/12/31 (A8,N90).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437631s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
1
358 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NII-90 - DÉCEMBRE 1908
côte à côte dans les forêts, avec des carac-
tères assez distinctifs et une valeur écono-
mique différente.
Le type commun présente un tronc clair,
se détachant nettement sur le fond vert de
la végétation avoisinante (1), une écorce
mince et lisse, des feuilles à 5 folioles, les
3 centrales plus longues, ondulées sur les
bords et nuancées de violet, le pétiole
restant vert.
- - On rencontre fréquemment une forme
très approchante de la précédente, dont
l'écorce est plus épaisse et s'exfolie, de
façon à donner au tronc une apparence
moussue. Les graines sont identiques dans
les deux- arbres.
Une troisième variété, en tous points
semblable d'aspect à la première et dé-
nommée Maniçoba « macho » par les indi-
gènes, ne donne pas de latex.
Le Maniçoba « roxa » est une autre
forme à pétioles et nervures foliaires de
couleur violette, à tronc lisse, à branches
dressées en candélabre, qui produit un latex
un peu jaunâtre. On trouve également un
M. « roxa » dont l'écorce se détache et qui
fournit davantage de latex.
Ces variétés constituent l'élément domi-
nant dans la sylve des « catingas » des mu-
nicipes de Maracas, Boà Nova et Jéquié;
on peut cependant y adjoindre encore le
Maniçoba « branca », distinct par ses
feuilles vert-clair, non ondulées et ses
graines plus grosses que celles des autres.
- Les « Maniçobeiros » recueillent indis-
tinctement le latex de toutes ces formes et
en obtiennent le caoutchouc de Jéquié.
'Selon la zone d'exploitation, le caoutchouc
apporté sur le marché varie en couleur et
sans doute aussi en qualité, ce qui tient à
la valeur de la variété qui domine dans
l'une ou l'autre localité. Il est donc certain
qu'une variété doit être supérieure aux
autres; à notre avis, ce sont les M. de
(1) M. MOSSELMAN DU CHEKOY a eu l'amabilité de nous
envoyer quelques photos de ces formes et d'arbres
plantés pris à des âges différents; nous y observons
des variations assez nettes dans le port et la ramifica-
tion bi ou trichotomique, mais insuffisantes pour être
caractérisées. (N. D. L. R.)
Jéquié ordinaire, roxa et branca (1), qu'il
convient d'adopter pour la culture, et il en
existe de belles plantations.
Je dois ajouter qu'il existe également, en
mélange avec les Maniçobas énumérés ci-
dessus, - et qui semblent assez dériver du
Manihot dichotoma, — des arbres plus
petits et plus grêles appartenant probable-
ment aux types du San Francisco ou du
Piauhy; ils sont, d'ailleurs, beaucoup
moins nombreux que les précédents et
négligés par les Manicobeiros.
Le Maniçoba de Jéquié affectionne les
terrains frais et en pente, formés d'argile
rouge; toutefois, il pousse également de
manière satisfaisante dans les sols sili-
ceux (2). Un arbre ainsi cultivé nous a
donné à trois ans et demi]46 gr. de caout-
chouc sec à la suite d'une première saignée
et 51 gr. la seconde fois.
En forêt, les meilleurs producteurs de
caoutchouc de Jéquié se trouvent dans les
endroits frais, au voisinage des sources,
qui, dans le pays, sont en général plus ou
moins salées.
Toutes mes plantations ont été faites par
semis en place, à raison de 3 graines par
fosse, à un interva lle régulier de 2 m. ;
celles du colonel GONDJlVI, qui comptent
actuellement un million de fosses, sont
établies selon cette même méthode. Les
vides sont comblés avec les plantes qui
germent toujours en surnombre dans les
fosses voisines, ce qui n'empêche pas d'ob-
server fréquemment 2 ou 3 pieds venus
côte à côte et soudés par une greffe en
approche. Nous attendons les résultats de
ce système employé fréquemment pour le
Cajou. Dans d'autres plantations, telles
que celle de M. M. DE CASTRO MEIRA, les
graines semées en triangle à 30 cm. de dis-
tance ont donné naissance à des touffes de
2 ou 3 Maniçobas abandonnés à leur sort.
(1) Nous n'avons pu saisir exactement le plus recom-
mandable. (LA. RÉD.)
(2) Cette assertion, dont l'importance est à souligner,
se trouve appuyée de la reproduction d'un arbre de
belle venue, qui a poussé sur un terrain formé de
pierres et de sable siliceux sur les bords du Rio de
Contos. (N. D. L. R.)
358 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NII-90 - DÉCEMBRE 1908
côte à côte dans les forêts, avec des carac-
tères assez distinctifs et une valeur écono-
mique différente.
Le type commun présente un tronc clair,
se détachant nettement sur le fond vert de
la végétation avoisinante (1), une écorce
mince et lisse, des feuilles à 5 folioles, les
3 centrales plus longues, ondulées sur les
bords et nuancées de violet, le pétiole
restant vert.
- - On rencontre fréquemment une forme
très approchante de la précédente, dont
l'écorce est plus épaisse et s'exfolie, de
façon à donner au tronc une apparence
moussue. Les graines sont identiques dans
les deux- arbres.
Une troisième variété, en tous points
semblable d'aspect à la première et dé-
nommée Maniçoba « macho » par les indi-
gènes, ne donne pas de latex.
Le Maniçoba « roxa » est une autre
forme à pétioles et nervures foliaires de
couleur violette, à tronc lisse, à branches
dressées en candélabre, qui produit un latex
un peu jaunâtre. On trouve également un
M. « roxa » dont l'écorce se détache et qui
fournit davantage de latex.
Ces variétés constituent l'élément domi-
nant dans la sylve des « catingas » des mu-
nicipes de Maracas, Boà Nova et Jéquié;
on peut cependant y adjoindre encore le
Maniçoba « branca », distinct par ses
feuilles vert-clair, non ondulées et ses
graines plus grosses que celles des autres.
- Les « Maniçobeiros » recueillent indis-
tinctement le latex de toutes ces formes et
en obtiennent le caoutchouc de Jéquié.
'Selon la zone d'exploitation, le caoutchouc
apporté sur le marché varie en couleur et
sans doute aussi en qualité, ce qui tient à
la valeur de la variété qui domine dans
l'une ou l'autre localité. Il est donc certain
qu'une variété doit être supérieure aux
autres; à notre avis, ce sont les M. de
(1) M. MOSSELMAN DU CHEKOY a eu l'amabilité de nous
envoyer quelques photos de ces formes et d'arbres
plantés pris à des âges différents; nous y observons
des variations assez nettes dans le port et la ramifica-
tion bi ou trichotomique, mais insuffisantes pour être
caractérisées. (N. D. L. R.)
Jéquié ordinaire, roxa et branca (1), qu'il
convient d'adopter pour la culture, et il en
existe de belles plantations.
Je dois ajouter qu'il existe également, en
mélange avec les Maniçobas énumérés ci-
dessus, - et qui semblent assez dériver du
Manihot dichotoma, — des arbres plus
petits et plus grêles appartenant probable-
ment aux types du San Francisco ou du
Piauhy; ils sont, d'ailleurs, beaucoup
moins nombreux que les précédents et
négligés par les Manicobeiros.
Le Maniçoba de Jéquié affectionne les
terrains frais et en pente, formés d'argile
rouge; toutefois, il pousse également de
manière satisfaisante dans les sols sili-
ceux (2). Un arbre ainsi cultivé nous a
donné à trois ans et demi]46 gr. de caout-
chouc sec à la suite d'une première saignée
et 51 gr. la seconde fois.
En forêt, les meilleurs producteurs de
caoutchouc de Jéquié se trouvent dans les
endroits frais, au voisinage des sources,
qui, dans le pays, sont en général plus ou
moins salées.
Toutes mes plantations ont été faites par
semis en place, à raison de 3 graines par
fosse, à un interva lle régulier de 2 m. ;
celles du colonel GONDJlVI, qui comptent
actuellement un million de fosses, sont
établies selon cette même méthode. Les
vides sont comblés avec les plantes qui
germent toujours en surnombre dans les
fosses voisines, ce qui n'empêche pas d'ob-
server fréquemment 2 ou 3 pieds venus
côte à côte et soudés par une greffe en
approche. Nous attendons les résultats de
ce système employé fréquemment pour le
Cajou. Dans d'autres plantations, telles
que celle de M. M. DE CASTRO MEIRA, les
graines semées en triangle à 30 cm. de dis-
tance ont donné naissance à des touffes de
2 ou 3 Maniçobas abandonnés à leur sort.
(1) Nous n'avons pu saisir exactement le plus recom-
mandable. (LA. RÉD.)
(2) Cette assertion, dont l'importance est à souligner,
se trouve appuyée de la reproduction d'un arbre de
belle venue, qui a poussé sur un terrain formé de
pierres et de sable siliceux sur les bords du Rio de
Contos. (N. D. L. R.)
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