Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1908 31 décembre 1908
Description : 1908/12/31 (A8,N90). 1908/12/31 (A8,N90).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437631s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- - "3S6 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 90 - DÉCEMBRE 1908
pression des doigts; les antres familles
sont envoyées à l'étouffoir. La sélection
sur les familles comporte 3 degrés. Les
familles qui ont fourni une récolte suffi-
sante, des cocons bien formés et à brins
assez fins subissent une troisième sélection
portant sur la résistance aux maladies, et
plus particulièrement à la pébrine. Cin-
quante cocons, parmi les plus défectueux,
sont pris dans chaque famille et portés
Figure 15.
dans une èhambre très chauffée. Les pa-
pillons qui sortent de ces cocons sont exa-
minés au microscope et servent à établir
le pourcentage de maladie pour chaque
famille; on ne conserve définitivement,
pour là reproduction, que celles des fa-
milles qui se sont montrées les plus ré-
sistantes à la pébrine.
C'est seulement lorsque la famille est
passée par ces trois degrés de sélection que
les cocons qui la compoent sont soumis à
la sélection sur l'individu.
Pour la sélection individuelle, j'ai admis
que dans une même race de vers, et sur-
tout dans une même famille, les sujets les
plus lourds sont les plus vigoureux. Cette
manière de voir ne peut évidemment pas
être érigée en axiome et on peut en dis-
cuter l'exactitude, mais il est certain qu'en
pratique elle conduit à de bons résultats.
Ce principe ayant été admis, tous les
cocons d'une famille considérés comme
les meilleurs au point de vue de la forme,
de la finesse du brin et de la richesse en
soie (1) sont passés à la balance et pesés
au centigramme près ; seuls sont conservés
pour les reproductions ceux qui dépassent
un certain poids fixé d'après le poids moyen
des cocons de toute la famille.
Pour montrer l'importance de la sélec-
tion sur les familles, en ce qui concerne
la production en cocons et la résistance
aux maladies, il me suffira de citer les
chiffres suivants : A la dernière éducation,
la cellule 9 de la magnanerie n° 2, conte-
nait 11 0/0 de papillons présentant des
corpuscules de pébrine, alors que la cel-
lule (ou famille) 16 de la même magna-
nerie n'en contenait pas du tout. Il serait
oiseux d'insister pour montrer que les vers
issus des œufs pondus par les papillons
provenant de la cellule 16 seront sûre-
ment plus résistants aux attaques de la
pébrine que ceux qui proviendront de la
cellule 9, et l'on comprend qu'en conti-
nuant sans cesse ce genre de sélection on
a les plus grandes chances d'arriver à créer
des races de vers de moins en moins sen-
sibles à la pébrine.
Pour la récolte, les chiffres que nous
avons obtenus sont tout aussi édiliants;
ainsi, la cellule 14 de la magnanerie n° 1
a produit 0 kg. 825 de cocons, alors que la.
cellule 17 de la même pièce n'en a donné
que 0 kg. 360.
Il faudrait pouvoir pousser la sélection
plus-loin encore et la faire à quatre degrés,"
(1) Cette richesse est jugée à l'oeil.
pression des doigts; les antres familles
sont envoyées à l'étouffoir. La sélection
sur les familles comporte 3 degrés. Les
familles qui ont fourni une récolte suffi-
sante, des cocons bien formés et à brins
assez fins subissent une troisième sélection
portant sur la résistance aux maladies, et
plus particulièrement à la pébrine. Cin-
quante cocons, parmi les plus défectueux,
sont pris dans chaque famille et portés
Figure 15.
dans une èhambre très chauffée. Les pa-
pillons qui sortent de ces cocons sont exa-
minés au microscope et servent à établir
le pourcentage de maladie pour chaque
famille; on ne conserve définitivement,
pour là reproduction, que celles des fa-
milles qui se sont montrées les plus ré-
sistantes à la pébrine.
C'est seulement lorsque la famille est
passée par ces trois degrés de sélection que
les cocons qui la compoent sont soumis à
la sélection sur l'individu.
Pour la sélection individuelle, j'ai admis
que dans une même race de vers, et sur-
tout dans une même famille, les sujets les
plus lourds sont les plus vigoureux. Cette
manière de voir ne peut évidemment pas
être érigée en axiome et on peut en dis-
cuter l'exactitude, mais il est certain qu'en
pratique elle conduit à de bons résultats.
Ce principe ayant été admis, tous les
cocons d'une famille considérés comme
les meilleurs au point de vue de la forme,
de la finesse du brin et de la richesse en
soie (1) sont passés à la balance et pesés
au centigramme près ; seuls sont conservés
pour les reproductions ceux qui dépassent
un certain poids fixé d'après le poids moyen
des cocons de toute la famille.
Pour montrer l'importance de la sélec-
tion sur les familles, en ce qui concerne
la production en cocons et la résistance
aux maladies, il me suffira de citer les
chiffres suivants : A la dernière éducation,
la cellule 9 de la magnanerie n° 2, conte-
nait 11 0/0 de papillons présentant des
corpuscules de pébrine, alors que la cel-
lule (ou famille) 16 de la même magna-
nerie n'en contenait pas du tout. Il serait
oiseux d'insister pour montrer que les vers
issus des œufs pondus par les papillons
provenant de la cellule 16 seront sûre-
ment plus résistants aux attaques de la
pébrine que ceux qui proviendront de la
cellule 9, et l'on comprend qu'en conti-
nuant sans cesse ce genre de sélection on
a les plus grandes chances d'arriver à créer
des races de vers de moins en moins sen-
sibles à la pébrine.
Pour la récolte, les chiffres que nous
avons obtenus sont tout aussi édiliants;
ainsi, la cellule 14 de la magnanerie n° 1
a produit 0 kg. 825 de cocons, alors que la.
cellule 17 de la même pièce n'en a donné
que 0 kg. 360.
Il faudrait pouvoir pousser la sélection
plus-loin encore et la faire à quatre degrés,"
(1) Cette richesse est jugée à l'oeil.
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