Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1908 31 décembre 1908
Description : 1908/12/31 (A8,N90). 1908/12/31 (A8,N90).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437631s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 90 - DÉcIBRE 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 355
Jusqu'à présent, nous lavions avec une
solution de sulfate de cuivre à un pour
mille. En saison sèche, ce désinfectant
donne d'excellents résultats, mais pendant
les périodes humides le lavage à grande
eau a le grave inconvénient d'entretenir
dans les magnaneries une humidité funeste
aux vers. Je cherche actuellement le moyen
de faire économiquement une désinfection
sèche. Il n'est pas impossible que l'appa-
reil CLAYTON puisse servir.
SÉLECTIONS. — Quand on « travaille » des
races de vers à soie robustes, les précautions
énoncées plus haut suffisent pour obtenir des
éducations à peu près exemptes de pébrine,
mais le moindre abandon d'une race, une
sélection mal conduite ou insuffisante
provoquent un affaiblissement qui se tra-
duit par une moindre résistance aux mala-
dies, par une diminution des récolles et
une baisse dans la qualité de la soie.-
Il faut bien se faire à cette idée que les
variétés industrielles de vers à soie sont
extrêmement éloignées des formes primi-
tives, et que, par conséquent, soumises à
une loi générale aux êtres vivants, elles
ont une tendance d'autant plus grande à
perdre les caractères àrtificiels acquis par
une culture très intensive, pour revenir
aux types primitifs.
Ceci ne s'applique pas simplement aux
vers polyvoltins, mais bien aussi aux races
dites univoltines. Les graineurs d'Europe
sont obligés de changer d'une manière
quelconque leurs races tous les quatre ou
cinq ans. Si donc on cultive les races
polyvollines avec les mêmes soins que les
races univoitines, il doit se produire un
affaiblissement qui force tous les huit ou
dix mois à changer les races de vers. Plu-
sieurs raisons rendent impossibles des
changements aussi fréquents, et force est
de maintenir les races de vers en état de
robustesse et de productivité par des mé-
thodes de culture spéciale.
Ces considérations, et aussi la situation
devant laquelle je me suis trouvé l'année
dernière, m'ont amené à instaurer ici un
système de sélection qui nous a permis,
en moins d'une année, de remonter com-
plètement nos vers à soie et de chasser à
peu près complètement la pébrine de nos
éducations.
Les séricicult eurs de France sélectionnent
bien les cocons destinés au grainage, mais
cette sélection, qui s'opère à la main, sur
des lots importants de cocons, n'a qu'une
valeur fort relative, puisqu'elle ne s'occupe
que des qualités de l'individu, laissant de
côte celles de ses ascendants. Il arrive
souvent qu'une très mauvaise ponte pro-
duise quelques beaux cocons. Si l'on sélec-
tionne seulement l'individu, ces cocons
seront envoyés au grainage. Ils ne vau-
dront cependant rien puisque, issus d'une.
famille ayant des lares, ils auront, d'après
les lois d'hérédité, beaucoup de - chances
de transmettre à leurs descendants les
tares familiales dont ils paraissent eux-
mêmes exempts.
Enfin, la sélection à la main ne permet
pas de choisir à coup sûr les meilleurs
sujets d'un lot; deux cocons peuvent avoir
à l'œil la même valeur et-différer beau-
coup à la pesée.
Pour pousser aussi loin que possible la
sélection, j'ai créé, à la Station séricicole
de Tananarive, un système d'élevage spé-
cial par familles. Chaque ponte de papillon
constitue une famille de vers et est élevée
séparément sur une claie d'un mètre carré.
La figure n° 15, d'autre part, représente en
plan et en élévation une de nos « cham-
brées » de sélection.
La manière de se comporter de chaque
famille, pendant toute la période d'évolu-
tion des vers, est soigneusement notée sur
une fiche; on. s'attache ,surtoutbien in-
diquer le nombre de vers morts dans
chaque ponte pendant l'éducation.
Après le « décoconnage » la récolte de
cocons produite par chaque famille est
pesée, et les familles ayant fourni des ré-
coltes trop faibles sont éliminées des re-
productions. Ce premier triage effectué,
on choisit dans les familles restantes celles
qui ont fourni les cocons les plus fins, les
mieux formés et les plus résistants à la -
Jusqu'à présent, nous lavions avec une
solution de sulfate de cuivre à un pour
mille. En saison sèche, ce désinfectant
donne d'excellents résultats, mais pendant
les périodes humides le lavage à grande
eau a le grave inconvénient d'entretenir
dans les magnaneries une humidité funeste
aux vers. Je cherche actuellement le moyen
de faire économiquement une désinfection
sèche. Il n'est pas impossible que l'appa-
reil CLAYTON puisse servir.
SÉLECTIONS. — Quand on « travaille » des
races de vers à soie robustes, les précautions
énoncées plus haut suffisent pour obtenir des
éducations à peu près exemptes de pébrine,
mais le moindre abandon d'une race, une
sélection mal conduite ou insuffisante
provoquent un affaiblissement qui se tra-
duit par une moindre résistance aux mala-
dies, par une diminution des récolles et
une baisse dans la qualité de la soie.-
Il faut bien se faire à cette idée que les
variétés industrielles de vers à soie sont
extrêmement éloignées des formes primi-
tives, et que, par conséquent, soumises à
une loi générale aux êtres vivants, elles
ont une tendance d'autant plus grande à
perdre les caractères àrtificiels acquis par
une culture très intensive, pour revenir
aux types primitifs.
Ceci ne s'applique pas simplement aux
vers polyvoltins, mais bien aussi aux races
dites univoltines. Les graineurs d'Europe
sont obligés de changer d'une manière
quelconque leurs races tous les quatre ou
cinq ans. Si donc on cultive les races
polyvollines avec les mêmes soins que les
races univoitines, il doit se produire un
affaiblissement qui force tous les huit ou
dix mois à changer les races de vers. Plu-
sieurs raisons rendent impossibles des
changements aussi fréquents, et force est
de maintenir les races de vers en état de
robustesse et de productivité par des mé-
thodes de culture spéciale.
Ces considérations, et aussi la situation
devant laquelle je me suis trouvé l'année
dernière, m'ont amené à instaurer ici un
système de sélection qui nous a permis,
en moins d'une année, de remonter com-
plètement nos vers à soie et de chasser à
peu près complètement la pébrine de nos
éducations.
Les séricicult eurs de France sélectionnent
bien les cocons destinés au grainage, mais
cette sélection, qui s'opère à la main, sur
des lots importants de cocons, n'a qu'une
valeur fort relative, puisqu'elle ne s'occupe
que des qualités de l'individu, laissant de
côte celles de ses ascendants. Il arrive
souvent qu'une très mauvaise ponte pro-
duise quelques beaux cocons. Si l'on sélec-
tionne seulement l'individu, ces cocons
seront envoyés au grainage. Ils ne vau-
dront cependant rien puisque, issus d'une.
famille ayant des lares, ils auront, d'après
les lois d'hérédité, beaucoup de - chances
de transmettre à leurs descendants les
tares familiales dont ils paraissent eux-
mêmes exempts.
Enfin, la sélection à la main ne permet
pas de choisir à coup sûr les meilleurs
sujets d'un lot; deux cocons peuvent avoir
à l'œil la même valeur et-différer beau-
coup à la pesée.
Pour pousser aussi loin que possible la
sélection, j'ai créé, à la Station séricicole
de Tananarive, un système d'élevage spé-
cial par familles. Chaque ponte de papillon
constitue une famille de vers et est élevée
séparément sur une claie d'un mètre carré.
La figure n° 15, d'autre part, représente en
plan et en élévation une de nos « cham-
brées » de sélection.
La manière de se comporter de chaque
famille, pendant toute la période d'évolu-
tion des vers, est soigneusement notée sur
une fiche; on. s'attache ,surtoutbien in-
diquer le nombre de vers morts dans
chaque ponte pendant l'éducation.
Après le « décoconnage » la récolte de
cocons produite par chaque famille est
pesée, et les familles ayant fourni des ré-
coltes trop faibles sont éliminées des re-
productions. Ce premier triage effectué,
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