Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1908 31 décembre 1908
Description : 1908/12/31 (A8,N90). 1908/12/31 (A8,N90).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437631s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 90 -- DÉCEMBRE 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 369 -
cours d'eau sont utilisables pour l'irriga-
tion, mais en fait, l'utilisation ne se fait
qu'aux environs immédiats des rivières et
sur une petite échelle ; il n'y a pas de sys-
tème d'irrigation important. Les rivières
roulent un volume d'eau considérable,
même en été, et leur courant est rapide ;
elles meuvent une certaine quantité de
roues en bois, d'un modèle persan, qui
actionnent des moulins à farine, des ma-
chines à coton ou servent de machines
élévatoires. Cette plaine, qui peut mesurer
12.000 kilomètres carrés, n'est guère cul-
tivée que sur un cinquième de sa super-
ficie. Elle porte beaucoup de céréales sou-
vent obtenues et battues avec des machines
anglaises et américaines. Le coton est cul-
tivé en assolement avec les céréales, et
souvent mélangé au sésame ; il est semé à
la volée. Le coton égyptien vient bien,
mais seulement lorsqu'il est irrigué ; le
coton américain Upland y vient également
bien avec quelques soins, mais semble
dégénérer rapidement, surtout en raison
de son hybridation naturelle avec le coton
indigène, celui-ci ayant une fibre de 25 mil-
limètres au plus.
Bien qu'il soit difficile d'obtenir des
chiffres précis de la part des indigènes, le
coton indigène semble donner 100 kg. à
l'hectare, et le coton américain sensible-
ment le double, le premier donnant un.bé-
néfice net d'environ 70 francs par hectare.
Il y a dans la région quelques filatures
dont une atteint 18.000 broches. Il se fail
une grosse exportation de graines- de coton
sur l'Angleterre, où elles passent en hui- -
lerie ; cette exportation a atteint près de
£ 24.000 en 1905. -
La plupart des échantillons examinés
par l'Impérial Institute appartiennent au
coton indigène, d'une longueur moyenne
de 25 millimètres, plutôt faible comme ré-
sistance, et d'une valeur sensiblement
inférieure à celle du Middling américain.
Les quelques types d'Upland expertisés ne
sont guère plus longs, mais l'ensemble des
autres qualités est meilleur.
En résumé, il est hors de doute que;
1J Asie Mineure ne soit appelée à fournir un
appoint sérieux à la filature européenne.
En raison du climat, le point de départ
doit être la variété locale, hybridée avec
FUpland ou avec le coton égyptien, celui-ci
étant de préférence réservé aux terrains
irrigués.
Nouvel emploi de l'huile de Ricin.
La culture du ricin a assez d'importance
pour qu'un nouveau débouché de ses pro-
duits puisse présenter de l'intérêt, surtout.
lorsque ce débouché est important; en fait,
il s'agit du graissage des machines.
On sait que le graissage des cylindres
dans les moteurs thermiques exige des
précautions spéciales en raison des hautes
températures auxquellesestsoumise l'huile.
En particulier dans les moteurs à vapeur,
le graissage est le seul obstacle à l'emploi
des pressions élevées qui correspondent à
une augmentation de la température des
cylindres. Avec les moteurs à combustion
interne, la température est beaucoup plus
élevée et avec la nécessité de laisser brûler
l'huile, conduit à un choix beaucoup plus
rigoureux parmi les huiles minérales, em-
ployées, afin d'éviter la décomposition qui
- amènerait l'encrassement des conduits - et -
organes de distribution. -
Jusqu'ici, on n'avait pas même envisagé
la possibilité d'employer des huiles végé-
tales ou animales. Or, d'après des essais
récents, l'huile de ricin présente toutes les
qualités requises : lubrifiant parfait, elle
ne se décompose pas à la chaleur et peut
être employée en quantité plus réduite que
les huiles minérales ordinaires. Son prix
élevé en raison de ses usages restreints
jusqu'ici ne peut manquer de baisser
lorsque ce débouché sera mieux connu et
que la production commencera à répondre
à la demande. - F. M.
cours d'eau sont utilisables pour l'irriga-
tion, mais en fait, l'utilisation ne se fait
qu'aux environs immédiats des rivières et
sur une petite échelle ; il n'y a pas de sys-
tème d'irrigation important. Les rivières
roulent un volume d'eau considérable,
même en été, et leur courant est rapide ;
elles meuvent une certaine quantité de
roues en bois, d'un modèle persan, qui
actionnent des moulins à farine, des ma-
chines à coton ou servent de machines
élévatoires. Cette plaine, qui peut mesurer
12.000 kilomètres carrés, n'est guère cul-
tivée que sur un cinquième de sa super-
ficie. Elle porte beaucoup de céréales sou-
vent obtenues et battues avec des machines
anglaises et américaines. Le coton est cul-
tivé en assolement avec les céréales, et
souvent mélangé au sésame ; il est semé à
la volée. Le coton égyptien vient bien,
mais seulement lorsqu'il est irrigué ; le
coton américain Upland y vient également
bien avec quelques soins, mais semble
dégénérer rapidement, surtout en raison
de son hybridation naturelle avec le coton
indigène, celui-ci ayant une fibre de 25 mil-
limètres au plus.
Bien qu'il soit difficile d'obtenir des
chiffres précis de la part des indigènes, le
coton indigène semble donner 100 kg. à
l'hectare, et le coton américain sensible-
ment le double, le premier donnant un.bé-
néfice net d'environ 70 francs par hectare.
Il y a dans la région quelques filatures
dont une atteint 18.000 broches. Il se fail
une grosse exportation de graines- de coton
sur l'Angleterre, où elles passent en hui- -
lerie ; cette exportation a atteint près de
£ 24.000 en 1905. -
La plupart des échantillons examinés
par l'Impérial Institute appartiennent au
coton indigène, d'une longueur moyenne
de 25 millimètres, plutôt faible comme ré-
sistance, et d'une valeur sensiblement
inférieure à celle du Middling américain.
Les quelques types d'Upland expertisés ne
sont guère plus longs, mais l'ensemble des
autres qualités est meilleur.
En résumé, il est hors de doute que;
1J Asie Mineure ne soit appelée à fournir un
appoint sérieux à la filature européenne.
En raison du climat, le point de départ
doit être la variété locale, hybridée avec
FUpland ou avec le coton égyptien, celui-ci
étant de préférence réservé aux terrains
irrigués.
Nouvel emploi de l'huile de Ricin.
La culture du ricin a assez d'importance
pour qu'un nouveau débouché de ses pro-
duits puisse présenter de l'intérêt, surtout.
lorsque ce débouché est important; en fait,
il s'agit du graissage des machines.
On sait que le graissage des cylindres
dans les moteurs thermiques exige des
précautions spéciales en raison des hautes
températures auxquellesestsoumise l'huile.
En particulier dans les moteurs à vapeur,
le graissage est le seul obstacle à l'emploi
des pressions élevées qui correspondent à
une augmentation de la température des
cylindres. Avec les moteurs à combustion
interne, la température est beaucoup plus
élevée et avec la nécessité de laisser brûler
l'huile, conduit à un choix beaucoup plus
rigoureux parmi les huiles minérales, em-
ployées, afin d'éviter la décomposition qui
- amènerait l'encrassement des conduits - et -
organes de distribution. -
Jusqu'ici, on n'avait pas même envisagé
la possibilité d'employer des huiles végé-
tales ou animales. Or, d'après des essais
récents, l'huile de ricin présente toutes les
qualités requises : lubrifiant parfait, elle
ne se décompose pas à la chaleur et peut
être employée en quantité plus réduite que
les huiles minérales ordinaires. Son prix
élevé en raison de ses usages restreints
jusqu'ici ne peut manquer de baisser
lorsque ce débouché sera mieux connu et
que la production commencera à répondre
à la demande. - F. M.
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