Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1908 31 décembre 1908
Description : 1908/12/31 (A8,N90). 1908/12/31 (A8,N90).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437631s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
- No 90 - DÉCEMBRE 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 367
qualité. Quant au sorgho, qui produit jus-
qu'à 10 T. de tiges à l'hectare, il a été
recommandé de l'exploiter dans ce but
dans la vallée du Sénégal et dans la ré-
gion de Hufisque.
Paille de riz. — Nous ne parlons ici que
pour mémoire de la paille de riz. toutes les
pailles de céréales étant couramment uti-
lisées déjà pour la fabrication de certains
papiers. La paille de riz produit 50 ° 0 de
pulpe.
Divers. — On peut encore tirer de la
pâte à papier des tiges de coton, qui don-
neraient surtout des papiers de luxe, des
feuilles et des jeunes tiges de canné à su-
cre (on a même .été jusqu'à envisager
comme possible la fabrication du sucre
comme d'un sous-produit!) et du Lalang.
Pour cette dernière plante, bien qu'un
courant d'enthousiasme l'ait beaucoup fait
vanter, il y a quelques années, il ne sem-
ble pas qu'on se soit préoccupé de réunir
tous les documents techniques nécessaires
pour monter l'affaire sérieusement. Un
Coix, le « Cây Bo Bo » et le Momordica
Luffa donnent aussi une pâte estimée;
la dernière a été longtemps employée en
Cochinchine pour cet usage,
Cette énumération sommaire étant très *
incomplète, on voit que les plantes sus-
-ceptibles de remédier aux inconvénients
du déboisement des régions tempérées sont
fort nombreuses et que de sérieuses études,
entreprises par les fabricants de papier,
leur permettraient de s'assurer à bon
compte toute une série de matières pre-
mières de bonne qualité, et de respecter
les forêts dont la disparition est si préjudi-
ciable aux conditions climatériques, hy-
drologiques et agricoles de notre pays.
F. MAIN,
Ingénieur Agronome.
P. -S. — Dans une communication faite
à la séance de novembre de la Section co-
loniale de la Société Nationale d'Acclima-
tation, noire collègue, M. H. COURTET a
reproché au sorgho, à la canne et aux au-
tres graminées tropicales à grand déve-
loppement, susceptibles d'entrer dans la
fabrication - de la pâte à papier, l'inconvé-
nient. des nœuds que présentent leurs tiges.
Pour être incorporés à la pâte, ces nœuds,
d'une grande dureté, nécessitent un broyage
spécial dans lequel les autres parties (en-
tre-nœuds) sont tellement triturées qu'elles
s'éliminent au lavage. La meilleure solu-
tion à cette difficulté serait évidemment
de séparer les nœuds avant le broyage;
mais on ne possède aucune machine capa-
ble de s'acquitter de ce travail, compliqué
par la densité, le volume et la répartition..
très irrégulière des nœuds sur la longueur
des tiges. -
Cette considération fait opter M. COUR-
TET pour l'emploi de plantes à tiges sans
nœuds, telles que certains Cyperus et par-
ticulièrement le C. Papyrus; les feuilles
fibreuses de diverses broméliacées, panda-
nées, liliacées et amaryllidées lui semblent
également d'une utilisation plus facile. La
pâte obtenue de ces matières premières
pourrait entrer dans la fabrication des pa-
pièrs de luxe. Il est même question d'une
Société qui se propose d'exploiter prochai-
nement cette végétation monocotylédone,
notamment les Papyrus et les Pandanus,
de la région de Tamatave (Madagascar);
elle aurait mis à l'étude l'installation d'un
puissant outillage mécanique en vue de
réaliser ce projet. Indépendamment des
considérations d'ordre technique qui in-
terviennent dans une entreprise de ce
genre, il convient de s'assurer une facile
alimentation en eau -claire pour le lavage
de la pâte et, avant tout, un ample appro-
visionnement on matière première. Pour
éviter un triage coûteux, celle-ci devra
être fournie par des végétaux de structure
peu différente, capables de s'accommoder
du même traitement.
Quant au papier de bagasse fabriqué par
M. BERT DE LAMARRE, à la Trinité, il serait
obtenu, non exclusivement de la bagasse,
mais d'un mélange de 80 010 de cette sub-
stance, 10 ° 0 de bambou et 10 ° 0 d'herbe
du Para (Panicum molle), d'après les ren-
seignements communiqués par cet indus-
qualité. Quant au sorgho, qui produit jus-
qu'à 10 T. de tiges à l'hectare, il a été
recommandé de l'exploiter dans ce but
dans la vallée du Sénégal et dans la ré-
gion de Hufisque.
Paille de riz. — Nous ne parlons ici que
pour mémoire de la paille de riz. toutes les
pailles de céréales étant couramment uti-
lisées déjà pour la fabrication de certains
papiers. La paille de riz produit 50 ° 0 de
pulpe.
Divers. — On peut encore tirer de la
pâte à papier des tiges de coton, qui don-
neraient surtout des papiers de luxe, des
feuilles et des jeunes tiges de canné à su-
cre (on a même .été jusqu'à envisager
comme possible la fabrication du sucre
comme d'un sous-produit!) et du Lalang.
Pour cette dernière plante, bien qu'un
courant d'enthousiasme l'ait beaucoup fait
vanter, il y a quelques années, il ne sem-
ble pas qu'on se soit préoccupé de réunir
tous les documents techniques nécessaires
pour monter l'affaire sérieusement. Un
Coix, le « Cây Bo Bo » et le Momordica
Luffa donnent aussi une pâte estimée;
la dernière a été longtemps employée en
Cochinchine pour cet usage,
Cette énumération sommaire étant très *
incomplète, on voit que les plantes sus-
-ceptibles de remédier aux inconvénients
du déboisement des régions tempérées sont
fort nombreuses et que de sérieuses études,
entreprises par les fabricants de papier,
leur permettraient de s'assurer à bon
compte toute une série de matières pre-
mières de bonne qualité, et de respecter
les forêts dont la disparition est si préjudi-
ciable aux conditions climatériques, hy-
drologiques et agricoles de notre pays.
F. MAIN,
Ingénieur Agronome.
P. -S. — Dans une communication faite
à la séance de novembre de la Section co-
loniale de la Société Nationale d'Acclima-
tation, noire collègue, M. H. COURTET a
reproché au sorgho, à la canne et aux au-
tres graminées tropicales à grand déve-
loppement, susceptibles d'entrer dans la
fabrication - de la pâte à papier, l'inconvé-
nient. des nœuds que présentent leurs tiges.
Pour être incorporés à la pâte, ces nœuds,
d'une grande dureté, nécessitent un broyage
spécial dans lequel les autres parties (en-
tre-nœuds) sont tellement triturées qu'elles
s'éliminent au lavage. La meilleure solu-
tion à cette difficulté serait évidemment
de séparer les nœuds avant le broyage;
mais on ne possède aucune machine capa-
ble de s'acquitter de ce travail, compliqué
par la densité, le volume et la répartition..
très irrégulière des nœuds sur la longueur
des tiges. -
Cette considération fait opter M. COUR-
TET pour l'emploi de plantes à tiges sans
nœuds, telles que certains Cyperus et par-
ticulièrement le C. Papyrus; les feuilles
fibreuses de diverses broméliacées, panda-
nées, liliacées et amaryllidées lui semblent
également d'une utilisation plus facile. La
pâte obtenue de ces matières premières
pourrait entrer dans la fabrication des pa-
pièrs de luxe. Il est même question d'une
Société qui se propose d'exploiter prochai-
nement cette végétation monocotylédone,
notamment les Papyrus et les Pandanus,
de la région de Tamatave (Madagascar);
elle aurait mis à l'étude l'installation d'un
puissant outillage mécanique en vue de
réaliser ce projet. Indépendamment des
considérations d'ordre technique qui in-
terviennent dans une entreprise de ce
genre, il convient de s'assurer une facile
alimentation en eau -claire pour le lavage
de la pâte et, avant tout, un ample appro-
visionnement on matière première. Pour
éviter un triage coûteux, celle-ci devra
être fournie par des végétaux de structure
peu différente, capables de s'accommoder
du même traitement.
Quant au papier de bagasse fabriqué par
M. BERT DE LAMARRE, à la Trinité, il serait
obtenu, non exclusivement de la bagasse,
mais d'un mélange de 80 010 de cette sub-
stance, 10 ° 0 de bambou et 10 ° 0 d'herbe
du Para (Panicum molle), d'après les ren-
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