Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1908 31 décembre 1908
Description : 1908/12/31 (A8,N90). 1908/12/31 (A8,N90).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437631s
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N° 90 — DÉCEMBRE 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 365
chercheurs actuels qui se tournent plutôt
vers les sous-produits agricoles et indus-
triels; tactique * raisonnable en soi, puis-
qu'elle permet d'augmenter la valeur d'une
récolte en l'utilisant dans toutes ses par-
ties, et qu'elle livre à la nouvelle usine un
produit déjà transporté, centralisé par les
soins de la première, sans parler des avan-
ges qu'il peut y avoir à grouper les deux
industries.
Bagasse. — Au premier rang des sous-
produits industriels, nous trouvons la ba-
gasse. Ce résidu volumineux du moulin à
canne a déjà fait l'objet de bien des recher-
ches, mais on ne lui a guère Irouvé que
deux utilisations possibles : combustible
et pâte à papier (1).
Comme combustible, il est loin d'être
parfait, en raison de la grande quantité
d'eau qu'il contient, qui exige une dessic-
cation préalable ou entraîne une grande
diminution du pouvoir calorique; de plus,
il nécessite l'installation de foyers spé-
ciaux. Sa valeur, comme combustible, est
évaluée aux Antilles à 9 fr. la tonne.
Certains auteurs admettent que 100 kg.
de bagasse .donnent 80 kg. de pâte à pa-
pier. Si on songe que la Martinique seule
produit 100.000 T. de bagasse par an, on
se représente le nombre d'hectares de fo-
rêts qu'une semblable utilisation permet-
trait d'épargner. Nous avons, pour la va-
leur de la pâte à papier tirée de la bagasse,
un chiffre Je $ 24 la T., soit 120 fr. ; mais
nous n'avons pu le contrôler. S'il est exact,
on voit, en le rapprochant du chiffre de
9 fr. ci-dessus que, même en comptant sur
un prix élevé de fabrication, il doit rester
une bonne marge à l'exploitant.
IL doit, à l'heure actuelle, exister plu-
sieurs usines traitant la bagasse. En 1907,
le « Jornai dos Agricultores » décrivait
celle de Caconda, récemment installée.dans
l'État de Rio. Convenablementdéchiquetée,
la bagasse passe au digesteur, où elle subit
(1) On l'emploie également comme fumure organique
dans les champs de canne, ce qui, d'après M. STOCK-
DALE, n'est peut-être pas sans danger pour les centres
exposés aux maladies cryptogamiques, en particulier
à la Il root disea«e ». (N. D. L. R.)
un traitement chimique (alcalin) sous pres-
sion, en présence de vapeur à haute tem-
pérature où se fait la séparation de la cel-
lulose. L'extraction se termine dans un
évaporateur à triple effet, puis vient le
lavage.
Après le raffinage se fait le blanchiment
chimique de la pâte, aussitôt transformée
en papier. Cette usine devait être suivie de
la construction de quelques autres, mais
nous n'avons pas eu occasion d'en entendre
parler depuis, ces opérations rentrant plu-
tôt dans le domaine industriel pur. Nous
avons cependant appris récemment que
quelques numéros du « Mirror », à la Tri-
nité, ont été imprimés sur du papier de
bagasse, provenant de l'usine de M. BERT
DE LAMARRE, à Tacarigua. Le papier est
brunâtre, fort, et d'excellente qualité.
Bambou. — Après la bagasse, c'est au
bambou qu'on a le plus souvent songé pour
remplacer la pâte de bois. A ses nom-
breuses utilisations, le bambou joint le
mérite de pousser spontanément dans la
zone intertropicale et de donner une excel-
lente pâle à papier.
Récemment, le gouvernement de Burma
(Inde anglaise} avait trouvé assez intérès-
sant l'encouragement àcette industrie pour
promulguer un arrêté exemptant de tous
impôts, foncier, de routes, etc., pendant
vingt et un ans les papeteries de bambous
pouvant s'engager à produire annuellement
10.000 T. de pâte pendant les sept pre-
mières, années, puis 20.000 T. Une tonne
de pâte de bambou peut être livrée à
£ 5.10/-, soit, rendue à Londres, ë 7,10/-.
Cela représente en moyenne £ "1.10/-.
d'économie sur le prix de la pâte de bois,
et assure, par conséquent, un avenir en-
courageant. - *
Au point de vue de la fabrication, la
difficulté réside dans la séparation de la
gomme et des fibres. Cette gomme sera
peut-être utilisable lorsqu'on aura trouvé
le moyen de la séparer des fibres sans la
détruire, comme on est forcé de le faire
actuellement.
Le bambou ne présente pas, comme les
chercheurs actuels qui se tournent plutôt
vers les sous-produits agricoles et indus-
triels; tactique * raisonnable en soi, puis-
qu'elle permet d'augmenter la valeur d'une
récolte en l'utilisant dans toutes ses par-
ties, et qu'elle livre à la nouvelle usine un
produit déjà transporté, centralisé par les
soins de la première, sans parler des avan-
ges qu'il peut y avoir à grouper les deux
industries.
Bagasse. — Au premier rang des sous-
produits industriels, nous trouvons la ba-
gasse. Ce résidu volumineux du moulin à
canne a déjà fait l'objet de bien des recher-
ches, mais on ne lui a guère Irouvé que
deux utilisations possibles : combustible
et pâte à papier (1).
Comme combustible, il est loin d'être
parfait, en raison de la grande quantité
d'eau qu'il contient, qui exige une dessic-
cation préalable ou entraîne une grande
diminution du pouvoir calorique; de plus,
il nécessite l'installation de foyers spé-
ciaux. Sa valeur, comme combustible, est
évaluée aux Antilles à 9 fr. la tonne.
Certains auteurs admettent que 100 kg.
de bagasse .donnent 80 kg. de pâte à pa-
pier. Si on songe que la Martinique seule
produit 100.000 T. de bagasse par an, on
se représente le nombre d'hectares de fo-
rêts qu'une semblable utilisation permet-
trait d'épargner. Nous avons, pour la va-
leur de la pâte à papier tirée de la bagasse,
un chiffre Je $ 24 la T., soit 120 fr. ; mais
nous n'avons pu le contrôler. S'il est exact,
on voit, en le rapprochant du chiffre de
9 fr. ci-dessus que, même en comptant sur
un prix élevé de fabrication, il doit rester
une bonne marge à l'exploitant.
IL doit, à l'heure actuelle, exister plu-
sieurs usines traitant la bagasse. En 1907,
le « Jornai dos Agricultores » décrivait
celle de Caconda, récemment installée.dans
l'État de Rio. Convenablementdéchiquetée,
la bagasse passe au digesteur, où elle subit
(1) On l'emploie également comme fumure organique
dans les champs de canne, ce qui, d'après M. STOCK-
DALE, n'est peut-être pas sans danger pour les centres
exposés aux maladies cryptogamiques, en particulier
à la Il root disea«e ». (N. D. L. R.)
un traitement chimique (alcalin) sous pres-
sion, en présence de vapeur à haute tem-
pérature où se fait la séparation de la cel-
lulose. L'extraction se termine dans un
évaporateur à triple effet, puis vient le
lavage.
Après le raffinage se fait le blanchiment
chimique de la pâte, aussitôt transformée
en papier. Cette usine devait être suivie de
la construction de quelques autres, mais
nous n'avons pas eu occasion d'en entendre
parler depuis, ces opérations rentrant plu-
tôt dans le domaine industriel pur. Nous
avons cependant appris récemment que
quelques numéros du « Mirror », à la Tri-
nité, ont été imprimés sur du papier de
bagasse, provenant de l'usine de M. BERT
DE LAMARRE, à Tacarigua. Le papier est
brunâtre, fort, et d'excellente qualité.
Bambou. — Après la bagasse, c'est au
bambou qu'on a le plus souvent songé pour
remplacer la pâte de bois. A ses nom-
breuses utilisations, le bambou joint le
mérite de pousser spontanément dans la
zone intertropicale et de donner une excel-
lente pâle à papier.
Récemment, le gouvernement de Burma
(Inde anglaise} avait trouvé assez intérès-
sant l'encouragement àcette industrie pour
promulguer un arrêté exemptant de tous
impôts, foncier, de routes, etc., pendant
vingt et un ans les papeteries de bambous
pouvant s'engager à produire annuellement
10.000 T. de pâte pendant les sept pre-
mières, années, puis 20.000 T. Une tonne
de pâte de bambou peut être livrée à
£ 5.10/-, soit, rendue à Londres, ë 7,10/-.
Cela représente en moyenne £ "1.10/-.
d'économie sur le prix de la pâte de bois,
et assure, par conséquent, un avenir en-
courageant. - *
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difficulté réside dans la séparation de la
gomme et des fibres. Cette gomme sera
peut-être utilisable lorsqu'on aura trouvé
le moyen de la séparer des fibres sans la
détruire, comme on est forcé de le faire
actuellement.
Le bambou ne présente pas, comme les
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