364 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE IST° 90 — DÉCEMBRE 1908
levés dans la description prmceps{\) et
figurés par PIERRE d'après les herbiers de
CHALOT (20 et 47) et du P. KLAINE (1681).
La forme en question est assez différente
duC. congensis, type de FRŒiiiNER,etses con-
ditions de végétation sont sans doute égale-
ment distinctes, ce qui expliquerait l'opi-
nion formulée par M. CHEVALIER. PIERRE la
considéra au début comme une espèce au-
tonome qu'il appelait C. Glwlot!; ce n'est
que plus tard qu'il la réduisit au rang de
variété, quand il acquit une connaissance
plus approfondie des caféiers du Congo par
l'apport de documents nouveaux.
La variété Chcdoti est caractérisée sur-
tout par ses grandes feuilles d'un vert clair,
à limbe elliptique, gaufré, par ses inflo-
rescences axillaires, souvent solitaires,
comprenant trois à quatre fleurs munies
d'un double calicule, l'extérieur à deux
bractées foliacées assez développées; par
ses fleurs pentamères, par l'égalité des
lobes et du tube de la corolle, par son
disque proéminent dépassant le- calice à
dents bien nettes.
- La question d'identification spécifique
paraît donc cette fois épuisée. Les résultats
des expériences entreprises par M. FAU-
CHÈRE sont d'autant plus intéressants que
le caféier qui nous occupe semble présenter
une immunité plus réelle et plus durable
que le caféier de Libéria et que, d'autre
part, son produit, capable d'être encore
amélioré par la culture, est certainement
supérieur au Libéria et de qualité plus fixe,
s'il ne devient même capable par la suite
de rivaliser avec l'Arabica.
MARCEL DUBARD.
Quelques Matières Premières
pour la fabrication de la pâte à papier
Actualité de la question. — Pâte de bagasse, de bambou, d'écorces de Daphne,
de Broussonetia et d'Edgeworthia, de palmiers (Coir Nipa, Buri), de résidus textiles, de maïs
et sorghos, de paille de riz, de tiges de coton, de Lalang, etc.
Par M. F. MAIN.
Depuis quelques années, la presse de
tous les pays tempérés d'Europe ne cesse,
avec juste raison, de s'élever contre les
déboisements irréfléchis qui, pour fournir
de matière première les besoins grandis-
sants de l'industrie du papier, dévastent
les plus belles forêts, exposant certaines
régions à des modifications climatériques
et hydrologiques préjudiciables à l'agricul-
ture.
Nous croyons donc le moment bien
choisi pour résumer ici les premiers élé-
ments d'un dossier commencé il y a quelque
temps et relatif aux matières végétales tro-
picales susceptibles d'être utilisées dans la
fabrication du papier. A vrai dire, la liste
en est fort longue, toutes les plantes con-
(1) Yoy. DE AVILD : Les Caféiers, I, 1901, et Mission
Laurent, fig. 54 et pl. LXXI et I.XXII.
s.
tenant de la cellulose, et nous n'avons pas
l'intention de citer toutes celles qui ont pu
être utilisées, mais seulement de dire quel-
ques mots des plantes faisant l'objet soit
d'une industrie indigène existante, soit de
recherches plus particulièrement intéres-
santes.
Nous nous trouvons, dans la pratique,
en face de deux catégories de matériaux :
d'une part, des plantes cultivées ou récol-
tées pour la production de leur cellu-
lose, comme le bambou, les Broussonetia,
Daphne, etc. ; d'autre part, des résidus ou
sous-produits qui peuvent être le produit
accessoire d'une culture (paille de riz), ou
celui d'une industrie (bagasse). D'une ma-
nière générale, les indigènes n utilisenl
couramment que des plantes, tandis que
celles-ci sont un peu délaissées, par les
levés dans la description prmceps{\) et
figurés par PIERRE d'après les herbiers de
CHALOT (20 et 47) et du P. KLAINE (1681).
La forme en question est assez différente
duC. congensis, type de FRŒiiiNER,etses con-
ditions de végétation sont sans doute égale-
ment distinctes, ce qui expliquerait l'opi-
nion formulée par M. CHEVALIER. PIERRE la
considéra au début comme une espèce au-
tonome qu'il appelait C. Glwlot!; ce n'est
que plus tard qu'il la réduisit au rang de
variété, quand il acquit une connaissance
plus approfondie des caféiers du Congo par
l'apport de documents nouveaux.
La variété Chcdoti est caractérisée sur-
tout par ses grandes feuilles d'un vert clair,
à limbe elliptique, gaufré, par ses inflo-
rescences axillaires, souvent solitaires,
comprenant trois à quatre fleurs munies
d'un double calicule, l'extérieur à deux
bractées foliacées assez développées; par
ses fleurs pentamères, par l'égalité des
lobes et du tube de la corolle, par son
disque proéminent dépassant le- calice à
dents bien nettes.
- La question d'identification spécifique
paraît donc cette fois épuisée. Les résultats
des expériences entreprises par M. FAU-
CHÈRE sont d'autant plus intéressants que
le caféier qui nous occupe semble présenter
une immunité plus réelle et plus durable
que le caféier de Libéria et que, d'autre
part, son produit, capable d'être encore
amélioré par la culture, est certainement
supérieur au Libéria et de qualité plus fixe,
s'il ne devient même capable par la suite
de rivaliser avec l'Arabica.
MARCEL DUBARD.
Quelques Matières Premières
pour la fabrication de la pâte à papier
Actualité de la question. — Pâte de bagasse, de bambou, d'écorces de Daphne,
de Broussonetia et d'Edgeworthia, de palmiers (Coir Nipa, Buri), de résidus textiles, de maïs
et sorghos, de paille de riz, de tiges de coton, de Lalang, etc.
Par M. F. MAIN.
Depuis quelques années, la presse de
tous les pays tempérés d'Europe ne cesse,
avec juste raison, de s'élever contre les
déboisements irréfléchis qui, pour fournir
de matière première les besoins grandis-
sants de l'industrie du papier, dévastent
les plus belles forêts, exposant certaines
régions à des modifications climatériques
et hydrologiques préjudiciables à l'agricul-
ture.
Nous croyons donc le moment bien
choisi pour résumer ici les premiers élé-
ments d'un dossier commencé il y a quelque
temps et relatif aux matières végétales tro-
picales susceptibles d'être utilisées dans la
fabrication du papier. A vrai dire, la liste
en est fort longue, toutes les plantes con-
(1) Yoy. DE AVILD : Les Caféiers, I, 1901, et Mission
Laurent, fig. 54 et pl. LXXI et I.XXII.
s.
tenant de la cellulose, et nous n'avons pas
l'intention de citer toutes celles qui ont pu
être utilisées, mais seulement de dire quel-
ques mots des plantes faisant l'objet soit
d'une industrie indigène existante, soit de
recherches plus particulièrement intéres-
santes.
Nous nous trouvons, dans la pratique,
en face de deux catégories de matériaux :
d'une part, des plantes cultivées ou récol-
tées pour la production de leur cellu-
lose, comme le bambou, les Broussonetia,
Daphne, etc. ; d'autre part, des résidus ou
sous-produits qui peuvent être le produit
accessoire d'une culture (paille de riz), ou
celui d'une industrie (bagasse). D'une ma-
nière générale, les indigènes n utilisenl
couramment que des plantes, tandis que
celles-ci sont un peu délaissées, par les
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