Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
38 Année Mars-Avril 1919 No 23
ÉTUDES ET MÉMOIRES
La culture du cctcn en Afrique du Nord française Par M. V. CAYLA Ingénieur agronome, Attaché au Commissariat général de la Production agricole de l'Afrique du Nord et des Colonies françaises.
Les très anciennes cultures indigènes de la Berbérie, que signalent les auteurs latins et arabes, ont presque entièrement disparu surtout par suite de modifications dans les conditions économiques locales. En Algérie et en Tunisie, elles sont passées à l'état de souvenir. Au Maroc seulement, nous avons pu déter- miner leur existence actuelle par le produit qu'elles donnent.
Dans le Sous, des passementeries sont fabriquées avec du coton cultivé sur les pentes septentrionales de l'Anti-Atlas, conjoin- tement avec le henné. Dans le nord-est du Maroc occidental, régions d'Ouezzah et de Chichaouane, dans les Masmoudas, au v pied des Djebalas, c'est-à-dire en zone non encore occupée, il existe des cultures de cotonnier donnant un produit intéressant que nous avons vu tisser à Arbaoua. Les cultures indigènes sont donc cantonnées, aujourd'hui, aux contrées dans lesquelles la pénétration commerciale est la moins aisée, les échanges plus aléatoires ; dans lesquelles les intermédiaires et les transports grèvent lourdement les cotonnades importées.
Conditions de production du coton En Afrique du Nord, les conditions physiques et économiques de production montrent, suivant les localités, des variations dont l'importance est décisive si on se place au point de vue de la production cotonnière.
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