Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Le coton du Cambodge et la filature française Par Em. PRUDHOMME Ingénieur Agronome, Directeur du Jardin Colonial
Chaque année, au Cambodge, après le retrait des eaux du Mékong et de ses principaux affluents, treize à vingt mille hec- tares de terre sont consacrés à la plantation du coton.
Pour les six dernières années (1912 à 1917 inclusivement), la production moyenne annuelle de cette culture a été, d'après les statistiques fournies par l'administration locale (1), de 5.660 tonnes de coton brut, c'est-à-dire d'environ 1.900.000 kil.
de lint.
La sorte la plus cultivée est une variété cambodgienne du Gossypiitm hirsutum L. (Krabas ou Krabas bay) dont la soie, atteignant une longueur de 18 à 22 millimètres, est très irré- gulière et très laineuse. Ce coton présente en outre l'inconvé- nient de renfermer un grand nombre de petits boutons dus à la présence de nombreuses graines complètement atrophiées.
Jusqu'à ce jour, ces - défauts ont eu pour résultat de rendre l'industrie française peu favorable au coton du Cambodge. Ils ont ainsi favorisé son exportation vers le Japon et autres pays voisins, où il trouve d'ailleurs un très largedébouché.
Dès la fin de 1913, des essais d'amélioration et d'extension de la culture du coton cambodgien furent entrepris par M. Mar- tin de Flacourt, ancien élève de l'Ecole Nationale d'Agricul- ture de Grignon, à qui a été confiée la direction des Services agricoles et commerciaux au Cambodge.
Ces essais semblent bien montrer la possibilité d'obtenir par sélection des cotonniers fournissant des soies plus longues et bien adaptés aux terrains élevés, c'est-à-dire aux sols placés à l'abri de toute inondation qui, ordinairement, ne sont pas affectés.
à la production du coton.
(1) Possibilités du Cambodge au point de vue cotonnier, par M. de Flacourt.
Saïgon, 1918. Travail rédigé à l'occasion du Congrès d'Agriculture Coloniale de 1918.
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