Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 janvier 1920 01 janvier 1920
Description : 1920/01/01 (A13,N145)-1920/01/31. 1920/01/01 (A13,N145)-1920/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374847
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- SOMMAIRE:
- TRAVAUX DU SERVICE D'ÉTUDES DES PRODUCTIONS COLONIALES. Résumés par F HEIM.
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44 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
à marier le maximum de fleurs pour récolter le maximum de -
gousses.
Hésultat: La vache à lait s'est trouvée épuisée en quelques
années: 3 à 6 en général. D'autre part, les vanillères ne recevant
aucun soin, les lianes épuisées ont été envahies par diverses
maladies.
Ce qu'il faut savoir c'est que la disparition des vanillères
n'est pas due uniquement à une maladie quelconque, mais
surtout à l'épuisement complet par surproduction.
La maladie n'est plus que la cause secondaire venant achever
une plante débilitée.
D'autre part, l'épuisement des vanillères ayant coïncidé avec
un avilissement des prix, les indigènes n'ont fait aucun effort
pour améliorer leurs plantations ou en créer de nouvelles. En
agissant ainsi, ils ont, tout comme M. JOURDAIN faisait de la
prose sans le savoir, sauvé la vanille sans s'en douter.
Cet abandon des vanillères a été le frein automatique à
l'épuisement complet des lianes possédant encore quelque
résistance.
Les vanilles épuisées ont fini de mourir ; les autres n'ayant
plus à élaborer les éléments nécessaires à la formation des
fruits, ont développé des lianes vigoureuses qui viennent se
perdre à l'extrémité des plus grands arbres d'ombrage.
Il s'est ainsi automatiquement constitué des pépinières de
lianes fortes, résistantes, qui défient l'anthracnose, la rouille et
toutes les maladies cryptogamiques.
Malheureusement, il est à présumer que malgré l'expérience
acquise, le même cycle va recommencer ; les nouvelles
plantations, vigoureuses au début, seront épuisées en peu
d'années.
Malgré toutes les observations, malgré les conseils réitérés,
les planteurs continueront à féconder toutes les fleurs ; jamais
ils ne comprendront que dans la nature la fécondation de la
fleur du vaniller est une exception, presque un accident, et que
la sélection n'a pas encore doté les planteurs de la liane idéale
pouvant fournir indéfiniment d'abondantes récoltes.
Un facteur qui paraît également jouer un rôle très important
c'est le terrain.
Le vaniller vit surtout des débris végétaux en décompo-
sition. L'humus accumulé pendant des siècles dans le sol
tahitien a fourni immédiatement et en abondance, aux premières
à marier le maximum de fleurs pour récolter le maximum de -
gousses.
Hésultat: La vache à lait s'est trouvée épuisée en quelques
années: 3 à 6 en général. D'autre part, les vanillères ne recevant
aucun soin, les lianes épuisées ont été envahies par diverses
maladies.
Ce qu'il faut savoir c'est que la disparition des vanillères
n'est pas due uniquement à une maladie quelconque, mais
surtout à l'épuisement complet par surproduction.
La maladie n'est plus que la cause secondaire venant achever
une plante débilitée.
D'autre part, l'épuisement des vanillères ayant coïncidé avec
un avilissement des prix, les indigènes n'ont fait aucun effort
pour améliorer leurs plantations ou en créer de nouvelles. En
agissant ainsi, ils ont, tout comme M. JOURDAIN faisait de la
prose sans le savoir, sauvé la vanille sans s'en douter.
Cet abandon des vanillères a été le frein automatique à
l'épuisement complet des lianes possédant encore quelque
résistance.
Les vanilles épuisées ont fini de mourir ; les autres n'ayant
plus à élaborer les éléments nécessaires à la formation des
fruits, ont développé des lianes vigoureuses qui viennent se
perdre à l'extrémité des plus grands arbres d'ombrage.
Il s'est ainsi automatiquement constitué des pépinières de
lianes fortes, résistantes, qui défient l'anthracnose, la rouille et
toutes les maladies cryptogamiques.
Malheureusement, il est à présumer que malgré l'expérience
acquise, le même cycle va recommencer ; les nouvelles
plantations, vigoureuses au début, seront épuisées en peu
d'années.
Malgré toutes les observations, malgré les conseils réitérés,
les planteurs continueront à féconder toutes les fleurs ; jamais
ils ne comprendront que dans la nature la fécondation de la
fleur du vaniller est une exception, presque un accident, et que
la sélection n'a pas encore doté les planteurs de la liane idéale
pouvant fournir indéfiniment d'abondantes récoltes.
Un facteur qui paraît également jouer un rôle très important
c'est le terrain.
Le vaniller vit surtout des débris végétaux en décompo-
sition. L'humus accumulé pendant des siècles dans le sol
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