Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 octobre 1933 01 octobre 1933
Description : 1933/10/01 (A26,N295)-1933/10/31. 1933/10/01 (A26,N295)-1933/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374773
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
- Aller à la page de la table des matières1213
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ:
Pages.- Etudes générales (Voir couverture).
- .......... Page(s) .......... 1243
- .......... Page(s) .......... 1247
- Statistiques. - Rapports:
- .......... Page(s) .......... 1307
- .......... Page(s) .......... 1307
- .......... Page(s) .......... 1308
ETUDES GÉNÉRÂLES 1227
dans des distilleries modernes, dont certaines du dernier modèle,
comme celle du Gol à Saint-Louis, la plus remarquable de toutes.
En 1819, quelques années après la transformation de l'industrie
sucrière à la Réunion, la vanille était introduite dans l'île. Ce fut,
après le sucre, le principal produit de la colonisation réunionnaise.
Les surfaces cultivées en vanille décuplèrent lorsqu'un esclave,
Edmond Albius, découvrit, en i84o, la fécondation artificielle de
la précieuse orchidée.
Dans certaines parties de l'île le manioc avait et a gardé la
faveur des planteurs et le tapioca de choix sortant des féculeries
du littoral est estimé des consommateurs métropolitains et coloniaux.
Depuis quelques années la vogue, qui persiste, fut aux plantes à
parfum, géranium rosat, vétyver, ylang-ylang, dont la distillation
alimente la vente rémunératrice des essences employées en parfumerie.
Le développement de cultures riches dans un sol fertile avait
fait de la Réunion un pays en pleine prospérité. Vint l'émancipa-
tion des esclaves. La Convention l'avait décrétée, mais en vain; la
monarchie de juillet la proclama de nouveau, en prescrivant tou-
tefois des mesures transitoires destinées à atténuer la répercussion
économique de sa décision. Les tempéraments, prévus ainsi par le
législateur de 1845, cédèrent devant la volonté de l'assemblée
nationale et, le 27 avril 1848, la République abolissait l'esclavage
dans les colonies françaises, « nulle terre française ne pouvant plus
porter d'esclaves ».
Acte généreux et nécessaire mais-quelles en seraient les consé-
quences? se demandait Arago, alors ministre de la Marine et des
Colonies.
A la Réunion, le commissaire de la République, Sarda Garriga,
chargé de l'exécution du décret d'affranchissement, fut admirable
de tact, de bonhomie et de fermeté.
Il sut s'imposer aux maîtres et en imposer aux esclaves; il
obtint des premiers, leur soumission à l'inévitable, moyennant une
indemnité, inférieure d'ailleurs à leurs pertes, et des seconds la
continuation volontaire de leur tâche comme salariés par contrat'
d'engagement.
Entre ces intérêts opposés Sarda Garriga, persuasif à souhait,
sut éviter des heurts et des conflits. Par son autorité personnelle,
faite surtout de Don sens, cette santé de l'esprit, de finesse et d'à
propos, le calme régna, l'ordre fut maintenu à la Réunion.
dans des distilleries modernes, dont certaines du dernier modèle,
comme celle du Gol à Saint-Louis, la plus remarquable de toutes.
En 1819, quelques années après la transformation de l'industrie
sucrière à la Réunion, la vanille était introduite dans l'île. Ce fut,
après le sucre, le principal produit de la colonisation réunionnaise.
Les surfaces cultivées en vanille décuplèrent lorsqu'un esclave,
Edmond Albius, découvrit, en i84o, la fécondation artificielle de
la précieuse orchidée.
Dans certaines parties de l'île le manioc avait et a gardé la
faveur des planteurs et le tapioca de choix sortant des féculeries
du littoral est estimé des consommateurs métropolitains et coloniaux.
Depuis quelques années la vogue, qui persiste, fut aux plantes à
parfum, géranium rosat, vétyver, ylang-ylang, dont la distillation
alimente la vente rémunératrice des essences employées en parfumerie.
Le développement de cultures riches dans un sol fertile avait
fait de la Réunion un pays en pleine prospérité. Vint l'émancipa-
tion des esclaves. La Convention l'avait décrétée, mais en vain; la
monarchie de juillet la proclama de nouveau, en prescrivant tou-
tefois des mesures transitoires destinées à atténuer la répercussion
économique de sa décision. Les tempéraments, prévus ainsi par le
législateur de 1845, cédèrent devant la volonté de l'assemblée
nationale et, le 27 avril 1848, la République abolissait l'esclavage
dans les colonies françaises, « nulle terre française ne pouvant plus
porter d'esclaves ».
Acte généreux et nécessaire mais-quelles en seraient les consé-
quences? se demandait Arago, alors ministre de la Marine et des
Colonies.
A la Réunion, le commissaire de la République, Sarda Garriga,
chargé de l'exécution du décret d'affranchissement, fut admirable
de tact, de bonhomie et de fermeté.
Il sut s'imposer aux maîtres et en imposer aux esclaves; il
obtint des premiers, leur soumission à l'inévitable, moyennant une
indemnité, inférieure d'ailleurs à leurs pertes, et des seconds la
continuation volontaire de leur tâche comme salariés par contrat'
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Entre ces intérêts opposés Sarda Garriga, persuasif à souhait,
sut éviter des heurts et des conflits. Par son autorité personnelle,
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propos, le calme régna, l'ordre fut maintenu à la Réunion.
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