MM. GIRAUD et VUILLET ont signalé la présence du copalier sur des collines gréseuses aux environs de Bamako et deKoulikoro (i).
Dans l'herbier de M. Vuillet un échantillon a été récolté plus loin encore à Néguéni (Haute-Comoé) dans le cercle de Bobo-Dioulasso Ces îlots de copaliers semblent bien être les derniers vestiges d'une forêt très ancienne détruite par les feux de brousse.
M. Giraud, dans un rapport de 1909, ajoute à ce sujet: a La décou- verte de plusieurs petits gisements de copal fossile appuie cette hypothèse ».
Les fleurs des copaïfera sont très petites, ordinairement sessiles. Inflorescence en épis paniculés. Le calice est à quatre lobes. Pas de pétale. 8 à 10 étamines glabres de longueur inégale.
Petits fruits plats, coriaces ou plus ou moins membraneux, elliptiques, ordinairement à une, rarement à deux graines.
Clef d'après les fruits : graine recouverte d'une arille rouge : C. Salikounda; graine sans arillé, surface des valves papilleute : C. Guibourtiana (fruit coriace). Surface des valves non papilleuse : C. Ehie (fruit membraneux).
Deux types de feuilles : 19 Type Etimoé (C. Salikounda) — folioles assez nombreuses 5 à 7 paires opposées, émarginées au sommet, oblongues, assez petites, 3 à 4 c. 5 de long, 1 c. 2 à 2 c. de large, coriaces, glabres, ou glabrescentes en dessous. Nombreuses nervures secondaires, fine- ment saillantes sur les deux faces — Une forte nervure marginale.
Les folioles rappellent celles des Detarium senegalense, mais elles sont plus petites et ne présentent pas.de points translucides. (2) Les très jeunes feuilles cependant sont criblées depoints translucides.
20 Type Copaïfera Guibourtiana — Type de feuilles le plus fréquent en Afrique (également C. Demeusii et C. Arnoldiana du Congo) Une seule paire de folioles opposées, très obliques, arquées, avec un côté presque rectiligne'et l'autre très bombé.
Très courts pétioles et pétiotules, 2 ou 3 nervures longitudinales partent de la base ou presque. Limbe glabre.
Cette forme remarquable de folioles en detni-lunes existe aussi chez les Cynometra, mais les nervures secondaires sont nettement laté- rales. (Apomé—Cynometra ananta).
(1). M. CHEVALIER en avait fait une espèce nouvelle Copaifera Vuilletii.
(2) Le Copaïfera Salikounda par ses feuilles,- ses lfeurs et son fruit un peu charnu, se rapproche plus du genre Detarium que du genre Copaïfera. HARMS d'ailleurs avait fait le rapprochement avec les Detarium et avait nommé l'Etimoé, Detarium Chevalieri; Néanmoins comme les botanistes ont conservé le nom de Copaïfera Salikounda, nous adoptons provisoirement cette dénomination
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