Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 février 1942 01 février 1942
Description : 1942/02/01 (A17,N186)-1942/02/28. 1942/02/01 (A17,N186)-1942/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374706
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX - 25
salée (31 gr.) a une proportion analogue de chlorure de sodium (25 gr. 2), mais
point de chlorures de calcium, ni de potassium, et de même celle de la Manche.
Pour microbes même, aucun de ces sels n' est fortement toxique, seuls le sont,
moyennement ou faiblement, et du moins pour les azobacters en général, les
chlorures de calcium et de potassium ; à dose modérée, les chlorures de sodium
et de magnésium, les sulfates de calcium et de magnésium, stimulent même
l'activité nitrifiante (mais non ammonifiante) des bactéries du sol (cf. essais de
Greaves, Carter, Lund, Soil Science, 6/1922, v. XIII, p. 481-499) ; pas plus
que l'animal, un végétal, qui est corrodé ou empoisonné par des réactifs ou
sels violents (acide sulfurique, chlorates alcalins, etc.) ne peut souffrir par
effet chimique de la présence de sel marin dans le sol ou dans l'eau d'arrosage.
Or, on sait pourtant que s'il existe d'assez nombreux végétaux « halophiles »,
des « halophytes », tels que les plantes à soude (salsola, salicorne) des côtes
d' Andalousie, beaucoup d'autres, notamment des légumineuses, dépérissent en
sol salin, ou sous arrosage avec l'eau de mer ; certaines plantes sucrières, la
canne surtout, sont aussi « halophobes », tandis que d'autres, dattier, bette-
rave à sucre (ainsi que l'asperge, les composées, les crucifères, et surtout les
graminées fourragères) s'accommodent d'un sol fortement salin ou alcalin quand
il est bien drainé, puis irrigué en eau douce, comme on l'a fait en Egypte et
aux Indes (cf. Th. H. Kearney, Washington Acad. of Science, 4/3/1918,
v. VIII, p. 109-127). L'action des eaux ou sols salins ou alcalins résulte sans
doute, pour partie, de l'effet purement physique constaté sur les sols de la
Camargue, par exemple, les efflorescences de se! encroûtant la surface du sol et
entravant la respiration des parties souterraines de la plante. Mais plus impor-
tants sont encore les effets physico-chimiques de la concentration saline du
milieu, c'est-à-dire l'accroissement de pression csmotique (elle peut atteindre
à 165 atmosphères, dans les vaisseaux de plantes halophystes) et les gênes ou
destructions qui en résultent dans l' organisme végétal, ou encore dans les micro-
organismes auxiliaires de la vie végétale (là comme dans les feuilles où le so-
dium semble parfois pouvoir suppléer le potassium favorable à la fixation d'azote
atmosphérique par la chlorcphyIle, et par conséquence à la formation de car-
bohydrates, sucres, etc., le sel, utile en faible proportion, peut devenir, sous
certaines conditions, inhibiteur sinon destructif, car, malgré son rôle dans la
conservation des matières corruptibles, ce n'est pas un antiseptique, puisqu'on y
a trouvé naguère des bactéries). Comme dans tous les effets de ce genre, rele-
vant de la microphysique et se rapportant à la constitution électronique de la
matière, les faits présentent de ces contradictions apparentes qui laissent maintes
incertitudes ou imprécisions dans les interprétations et les pronostics qu'en en
déduit ; mais, pour ce qui concerne les plantes dont le succès agricole est cer-
tainement conditionné par l'activité symbiotique de bactéries favorisant par la
sécrétion d'un ferment que la sève entraîne aux feuilles, la fixation du carbone
atmosphérique, — ce qui est le cas du soya — on sait qu'un pH non inférieur
à 6 (donc a peine légèrement acide) est indispensable, et qu'en principe la neu-
tralité ou une légère alcalinité du milieu sont préférables. Si donc l'on s'en
tenait à l'aspect chimique du problème, le sel, agent neutre ou tendant à accroître
plutôt l'alcalinité globale, ne pourrait que profiter à cette plante sidérative ; mais,
d'une part, il est trop connu que le haricot périclite en sols salins, et, d'autre
part, les amendemente calcaires, successivement prônés et discutés, ont par-
salée (31 gr.) a une proportion analogue de chlorure de sodium (25 gr. 2), mais
point de chlorures de calcium, ni de potassium, et de même celle de la Manche.
Pour microbes même, aucun de ces sels n' est fortement toxique, seuls le sont,
moyennement ou faiblement, et du moins pour les azobacters en général, les
chlorures de calcium et de potassium ; à dose modérée, les chlorures de sodium
et de magnésium, les sulfates de calcium et de magnésium, stimulent même
l'activité nitrifiante (mais non ammonifiante) des bactéries du sol (cf. essais de
Greaves, Carter, Lund, Soil Science, 6/1922, v. XIII, p. 481-499) ; pas plus
que l'animal, un végétal, qui est corrodé ou empoisonné par des réactifs ou
sels violents (acide sulfurique, chlorates alcalins, etc.) ne peut souffrir par
effet chimique de la présence de sel marin dans le sol ou dans l'eau d'arrosage.
Or, on sait pourtant que s'il existe d'assez nombreux végétaux « halophiles »,
des « halophytes », tels que les plantes à soude (salsola, salicorne) des côtes
d' Andalousie, beaucoup d'autres, notamment des légumineuses, dépérissent en
sol salin, ou sous arrosage avec l'eau de mer ; certaines plantes sucrières, la
canne surtout, sont aussi « halophobes », tandis que d'autres, dattier, bette-
rave à sucre (ainsi que l'asperge, les composées, les crucifères, et surtout les
graminées fourragères) s'accommodent d'un sol fortement salin ou alcalin quand
il est bien drainé, puis irrigué en eau douce, comme on l'a fait en Egypte et
aux Indes (cf. Th. H. Kearney, Washington Acad. of Science, 4/3/1918,
v. VIII, p. 109-127). L'action des eaux ou sols salins ou alcalins résulte sans
doute, pour partie, de l'effet purement physique constaté sur les sols de la
Camargue, par exemple, les efflorescences de se! encroûtant la surface du sol et
entravant la respiration des parties souterraines de la plante. Mais plus impor-
tants sont encore les effets physico-chimiques de la concentration saline du
milieu, c'est-à-dire l'accroissement de pression csmotique (elle peut atteindre
à 165 atmosphères, dans les vaisseaux de plantes halophystes) et les gênes ou
destructions qui en résultent dans l' organisme végétal, ou encore dans les micro-
organismes auxiliaires de la vie végétale (là comme dans les feuilles où le so-
dium semble parfois pouvoir suppléer le potassium favorable à la fixation d'azote
atmosphérique par la chlorcphyIle, et par conséquence à la formation de car-
bohydrates, sucres, etc., le sel, utile en faible proportion, peut devenir, sous
certaines conditions, inhibiteur sinon destructif, car, malgré son rôle dans la
conservation des matières corruptibles, ce n'est pas un antiseptique, puisqu'on y
a trouvé naguère des bactéries). Comme dans tous les effets de ce genre, rele-
vant de la microphysique et se rapportant à la constitution électronique de la
matière, les faits présentent de ces contradictions apparentes qui laissent maintes
incertitudes ou imprécisions dans les interprétations et les pronostics qu'en en
déduit ; mais, pour ce qui concerne les plantes dont le succès agricole est cer-
tainement conditionné par l'activité symbiotique de bactéries favorisant par la
sécrétion d'un ferment que la sève entraîne aux feuilles, la fixation du carbone
atmosphérique, — ce qui est le cas du soya — on sait qu'un pH non inférieur
à 6 (donc a peine légèrement acide) est indispensable, et qu'en principe la neu-
tralité ou une légère alcalinité du milieu sont préférables. Si donc l'on s'en
tenait à l'aspect chimique du problème, le sel, agent neutre ou tendant à accroître
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