Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1903 30 novembre 1903
Description : 1903/11/30 (A3,N29). 1903/11/30 (A3,N29).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374684
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 468-478, sur papier bleu: Italie, Antilles, Samoa, Indes Néerlandaises, Péninsule malaise. - Caoutchouc, gutta-percha, tabac, citrus, coton. - Machines pour produits tropicaux. - Culture potagères. - Elevage. - Basse-cour
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 329
352 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 29 Nov. 1903
Les terres sont excellentes et se prêtent à
toutes les cultures. La quantité d'eau de pluie
qui tombe chaque année, 2 mètres, est suffi-
sante pour que les cannes à sucre n'aient pas
besoin d'arrosage. Certaines plantations exis-
tent depuis un temps immémorial ; mais on
ne tire d'abondantes récoltes que pendant une
dizaine d'années, après lesquelles il faut arra-
cher les vieilles souches et replanter le cham p.
On n'emploie ni fumier, ni engrais chimi-
ques. Les labours, quand on en fait, sont
très superficiels. Beaucoup de cultivateurs
se contentent de deux ou trois sarclages.
Les dépenses de cultures, décou pe, charroi
à l'usine et frais généraux portent le prix de
revient de la tonne de cannes à 1 dollar
5o cents (1), prix qui pourrait être abaissé si
l'on disposait de moyens de transport plus
rapides et plus économiques que. les lourdes
charrettes attelées de trois ou quatre paires
de bœufs. Les fabricants paient les cannes
en sucre, à raison de quatre à cinq de sucre,
premier jet pour cent de cannes apportées,
ou, comme l'on dit dans cette province, de
90 à 110 livres de sucre par « tonelada » de
cannes (la tonelada valant 2.500 livres ou
I. I 50 kg.). Les comptes se liquident chaque
quinzaine ou chaque mois, et le cultivateur
est payé, soit en nature, soit en sucre dont il
dispose à son gré, soit en argent pour une
valeur égale à celle de son sucre en le su p-
posant vendu à New-York.
Avec de vastes étendues de terres fertiles
encore inexploitées et la proximité du mar-
ché des Etats-Unis, si le nouveau gouverne-
ment de l'île réussit à mettre à exécution son
programme qui consiste à doter le pays d'un
système de contributions équitables, d'un
tarif douanier qui ne taxerait pas de droits
excessifs à l'importation les outils nécessaires
à cette exploitation, de nouvelles facilités de
transport à prix plus réduits et des traités de
réciprocité bien compris, Cuba pourrait lut-
(1) Le dollar = 100 cents = 5 fr. 20.
ter encore longtemps avec succès sur le
marché sucrier.
Avantages et inconvénients
de la culture du tabac sous abri.
D'après l'expérience cubaine.
Extrait d'un rapport de M. CARDEN.
Depuis quelque temps, on entend beaucoup
parler de tabac cultivé sous abri de bâches. L'ini-
tiative de ce genre de culture vient des Etats-
Unis; des installations similaires ont été créées
également à Cuba, et le « Indische Mercuur »
mène, depuis un an, une campagne énergique
pour l'institution d'essais en grand à Sumatra.
M. ÂLB. PEDROSO nous communique à ce sujet
l'avis transmis à son gouvernement par M. CARDEN
ministre britannique à la Havane :
« Les opinions diffèrent sur l'avantage de
la culture de tabac sous bâches. On paraît
cependant d'accord sur les faits suivants :
IoLe tabac cultivé sous couvert donne
une plus grande proportion de feuilles bon-
nes pour robes que celui cultivé à l'air libre.
2° La couleur de la feuille est plus claire,
qualité très appréciée par les acheteurs de
cigares en Europe et principalement par le
marché anglais.
3° Le bénéfice sous le rapport de la texture
et de la couleur des feuilles est, jusqu'à
un certain point, contrebalancé par une cer-
taine perte de saveur et d'arome.
40 Les abris diminuent l'évaporation du
sol ; à ce titre ils sont avantageux quand la
saison est sèche, mais accentuent les mau-
vais effets d'une atmosphère surchargée.
5° La culture sous abri est un moyen de
protection efficace contre les ravages de cer-
tains insectes. Etant donné la nature un-
peu contradictoire de ces faits, et. que les
dépenses de premier. établissement sont con-
sidérables, il sera prudent d'attendre les
résultats de l'expériencede plusieurs saisons
consécutives, avant de prendre parti prati-
quement dans cette question. »
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premier numéro qui leur parviendra après cette expiration.
Sauf avis contraire, nous ferons recouvrer par la poste, dans la quinzaine qui suivra,
les abonnements non renouvelés de nos abonnés français, en en augmentani le montant d'une
somme de 5o centimes pour frais de recouvrement. Nous serons obliges de suspendre
le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui n'auront pas renouvelé en temps utile.
Nouv. Imp. Ed. LASNIER, Direct. 37, rue St-Lazare. Paris.
Le Gérant : li. BoiviN.
Les terres sont excellentes et se prêtent à
toutes les cultures. La quantité d'eau de pluie
qui tombe chaque année, 2 mètres, est suffi-
sante pour que les cannes à sucre n'aient pas
besoin d'arrosage. Certaines plantations exis-
tent depuis un temps immémorial ; mais on
ne tire d'abondantes récoltes que pendant une
dizaine d'années, après lesquelles il faut arra-
cher les vieilles souches et replanter le cham p.
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ques. Les labours, quand on en fait, sont
très superficiels. Beaucoup de cultivateurs
se contentent de deux ou trois sarclages.
Les dépenses de cultures, décou pe, charroi
à l'usine et frais généraux portent le prix de
revient de la tonne de cannes à 1 dollar
5o cents (1), prix qui pourrait être abaissé si
l'on disposait de moyens de transport plus
rapides et plus économiques que. les lourdes
charrettes attelées de trois ou quatre paires
de bœufs. Les fabricants paient les cannes
en sucre, à raison de quatre à cinq de sucre,
premier jet pour cent de cannes apportées,
ou, comme l'on dit dans cette province, de
90 à 110 livres de sucre par « tonelada » de
cannes (la tonelada valant 2.500 livres ou
I. I 50 kg.). Les comptes se liquident chaque
quinzaine ou chaque mois, et le cultivateur
est payé, soit en nature, soit en sucre dont il
dispose à son gré, soit en argent pour une
valeur égale à celle de son sucre en le su p-
posant vendu à New-York.
Avec de vastes étendues de terres fertiles
encore inexploitées et la proximité du mar-
ché des Etats-Unis, si le nouveau gouverne-
ment de l'île réussit à mettre à exécution son
programme qui consiste à doter le pays d'un
système de contributions équitables, d'un
tarif douanier qui ne taxerait pas de droits
excessifs à l'importation les outils nécessaires
à cette exploitation, de nouvelles facilités de
transport à prix plus réduits et des traités de
réciprocité bien compris, Cuba pourrait lut-
(1) Le dollar = 100 cents = 5 fr. 20.
ter encore longtemps avec succès sur le
marché sucrier.
Avantages et inconvénients
de la culture du tabac sous abri.
D'après l'expérience cubaine.
Extrait d'un rapport de M. CARDEN.
Depuis quelque temps, on entend beaucoup
parler de tabac cultivé sous abri de bâches. L'ini-
tiative de ce genre de culture vient des Etats-
Unis; des installations similaires ont été créées
également à Cuba, et le « Indische Mercuur »
mène, depuis un an, une campagne énergique
pour l'institution d'essais en grand à Sumatra.
M. ÂLB. PEDROSO nous communique à ce sujet
l'avis transmis à son gouvernement par M. CARDEN
ministre britannique à la Havane :
« Les opinions diffèrent sur l'avantage de
la culture de tabac sous bâches. On paraît
cependant d'accord sur les faits suivants :
IoLe tabac cultivé sous couvert donne
une plus grande proportion de feuilles bon-
nes pour robes que celui cultivé à l'air libre.
2° La couleur de la feuille est plus claire,
qualité très appréciée par les acheteurs de
cigares en Europe et principalement par le
marché anglais.
3° Le bénéfice sous le rapport de la texture
et de la couleur des feuilles est, jusqu'à
un certain point, contrebalancé par une cer-
taine perte de saveur et d'arome.
40 Les abris diminuent l'évaporation du
sol ; à ce titre ils sont avantageux quand la
saison est sèche, mais accentuent les mau-
vais effets d'une atmosphère surchargée.
5° La culture sous abri est un moyen de
protection efficace contre les ravages de cer-
tains insectes. Etant donné la nature un-
peu contradictoire de ces faits, et. que les
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