Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1903 30 novembre 1903
Description : 1903/11/30 (A3,N29). 1903/11/30 (A3,N29).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64374684
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, §§ 468-478, sur papier bleu: Italie, Antilles, Samoa, Indes Néerlandaises, Péninsule malaise. - Caoutchouc, gutta-percha, tabac, citrus, coton. - Machines pour produits tropicaux. - Culture potagères. - Elevage. - Basse-cour
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 329
334 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 29 - Nov. ioo3
- Mon correspondant continue : « Certaine-
ment, nous souffrons du manque de main-
d'œuvre, mais bien davantage du manque de
routesdans l'intérieur ; on s'en occupe d'ail-
leurs, mais il se passera bien du temps avant
que nous n'ayons ce qu'il nous faudrait ».
Les premiers cacaoyers de Samoa prove-
naient de Java, comme le « vieux-rouge » de
Ceylan. Et tout comme à Ceylan, le cacao
de Samoa change de plus en plus quant à
l'aspect extérieur ; je ne saurais en préciser
la raison. Quoi qu'il en soit, à la cassure, il
reste si beau que les acheteurs de Londres
demandent à en recevoir toujours de pareil er
sans chercher mieux. Certains planteurs sont
hypnotisés parle « criollo » de Caracas, qu'ils
voudraient à tout prix introduire dans l'ar-
chipel afin de remplacer, par cette variété
célèbre entre toutes, leurs arbres actuels. Un
négociant de Londres écrivait dernièrement
àtun de ces hommes, qui ne sont jamais con-
tents de ce qu'ils ont:
« Envoyez-nous donc simplement ce que
vous avez. Nous possédons un échantillon
qui vaudrait à l'heure actuelle entre 100 et
110 sh. le cwt; vous ne ferez pas facilement
mieux, tant pour l'apparence extérieure que
pour le poids et la cassure. Restez donc tran-
quille et appliquez-vous seulement à amé-
liorer la préparation, plutôt que de vous en-
gager dans les dépenses que comporterait
l'introduction, de Caracas, d'une nouvelle
race; même si vous y réussissiez, vous auriez
peu de chance de vendre votre cacao mieux
qu'aujourd'hui ».
Le cacao est cultivé taut à Upolu, l'île prin-
cipale, qu'à Savai, l'île la plus grande de
l'archipel ; mais c'est surtout dans la pre-
mière que cette culture a pris de l'impor-
tance. La surface totale complantée en cacao
est estimée à un peu plus de 2.000 acres,
dunt la moitié entrera en rapport d'ici un an
ou dix-huit mois et le reste, un an plus tard.
Actuellement, on récolte dans les 3o.ooo
Ibs ; ce chiffre se compose de quantité de lots
provenant de petites plantations d'essais,
réparties à travers l'archipel. Impossible-de-
direquelle sera la productiond'ici5ou ioans,
car de nouvelles plantations sont créées tous
les jours.
Je demandais récemment à l'un des plan-
teurs les plus entreprenants de Samoa:
« Qu'est-cequi vous pousse à aller contre le
sentiment du marché de Londres et à recher-
cher le remplacement de votre cacaoyer par
du criollo » ? « Je veux », fut la réponse,
« planter une parcelle de race pure en l'iso-
lant d'une façon complète, afin dè voir ce
qu'elle produira dans notre sol ; car j'ai la
profonde conviction que notre cacaoyer,
originaire de Java, est un hybride : nos ca-
bosses n'ont ni forme, ni couleur, ni con-
sistance bien définies ; les unes ont la peau
épaisse et verruqueuse, les autres l'ont très
fine et souple ; avec cela, toute la gamme des
couleurs, depuis le jaune et l'orangé jusqu'au -
rouge foncé, légèrement teinté de carmin »( i).
L'acte de prohibition n'a pas mis Samoa à.
l'abri des maladies; il y en a une notamment.
que les indigènes appellent LIMIS-MIA et qui!
cause de réels dégâts. Mon ami me dit qu'elle
atteint aussi bien les cacaoyers du pays que
ceux importés, dès qu'il y a contact entre les
deux. Il incrimine un cryptogame et se livre
en ce moment à une étude microscopique
dont les résultats sont destinés à la publicité;
je serai tenu au courant.
A la fin du rapport consulaire déjà cité, je
trouve un Post-Scriptum avertissant les can-
didats-colons qu'il n'y a rien à faire à
Samoa, en matière de cacao, à moins de
posséder un capital minimum de £ 1.000.
Cette estimation est confirmée parles corres-
pondances privées. Aussi l'avenir semble-t-il
être aux sociétés par actions; il y en a déjà
une ou deux, si je ne me trompe. La pre-
mière en date, d'entre elles, avait défriché et
complanté environ 5oo acres à la date de
juin 1903. D'après une note récente, deux
nouvelles sociétés auraient été lancées en
Allemagne, et on n'aurait plus d'inquiétude
quant à la main-d'œuvre, les travailleurs
Chinois introduits dans l'archipel ayant fini
(1) La situation est la même dans tous les pays de
grande culture de cacao. Le greffage a été préconisé
comme moyen d'y remédier ; c'est en eftet le meilleur,
a priori ; il s'agirait de savoir si les résultats prati-
ques ont répondu aux espérances. Les principaux
protagonistes du greffage du cacaoyer sont M. THlBRY
à la Martinique, M. HART à la Trinidad et M. CARRU-
THERS à Ceylan. - N. D. L. R.
- Mon correspondant continue : « Certaine-
ment, nous souffrons du manque de main-
d'œuvre, mais bien davantage du manque de
routesdans l'intérieur ; on s'en occupe d'ail-
leurs, mais il se passera bien du temps avant
que nous n'ayons ce qu'il nous faudrait ».
Les premiers cacaoyers de Samoa prove-
naient de Java, comme le « vieux-rouge » de
Ceylan. Et tout comme à Ceylan, le cacao
de Samoa change de plus en plus quant à
l'aspect extérieur ; je ne saurais en préciser
la raison. Quoi qu'il en soit, à la cassure, il
reste si beau que les acheteurs de Londres
demandent à en recevoir toujours de pareil er
sans chercher mieux. Certains planteurs sont
hypnotisés parle « criollo » de Caracas, qu'ils
voudraient à tout prix introduire dans l'ar-
chipel afin de remplacer, par cette variété
célèbre entre toutes, leurs arbres actuels. Un
négociant de Londres écrivait dernièrement
àtun de ces hommes, qui ne sont jamais con-
tents de ce qu'ils ont:
« Envoyez-nous donc simplement ce que
vous avez. Nous possédons un échantillon
qui vaudrait à l'heure actuelle entre 100 et
110 sh. le cwt; vous ne ferez pas facilement
mieux, tant pour l'apparence extérieure que
pour le poids et la cassure. Restez donc tran-
quille et appliquez-vous seulement à amé-
liorer la préparation, plutôt que de vous en-
gager dans les dépenses que comporterait
l'introduction, de Caracas, d'une nouvelle
race; même si vous y réussissiez, vous auriez
peu de chance de vendre votre cacao mieux
qu'aujourd'hui ».
Le cacao est cultivé taut à Upolu, l'île prin-
cipale, qu'à Savai, l'île la plus grande de
l'archipel ; mais c'est surtout dans la pre-
mière que cette culture a pris de l'impor-
tance. La surface totale complantée en cacao
est estimée à un peu plus de 2.000 acres,
dunt la moitié entrera en rapport d'ici un an
ou dix-huit mois et le reste, un an plus tard.
Actuellement, on récolte dans les 3o.ooo
Ibs ; ce chiffre se compose de quantité de lots
provenant de petites plantations d'essais,
réparties à travers l'archipel. Impossible-de-
direquelle sera la productiond'ici5ou ioans,
car de nouvelles plantations sont créées tous
les jours.
Je demandais récemment à l'un des plan-
teurs les plus entreprenants de Samoa:
« Qu'est-cequi vous pousse à aller contre le
sentiment du marché de Londres et à recher-
cher le remplacement de votre cacaoyer par
du criollo » ? « Je veux », fut la réponse,
« planter une parcelle de race pure en l'iso-
lant d'une façon complète, afin dè voir ce
qu'elle produira dans notre sol ; car j'ai la
profonde conviction que notre cacaoyer,
originaire de Java, est un hybride : nos ca-
bosses n'ont ni forme, ni couleur, ni con-
sistance bien définies ; les unes ont la peau
épaisse et verruqueuse, les autres l'ont très
fine et souple ; avec cela, toute la gamme des
couleurs, depuis le jaune et l'orangé jusqu'au -
rouge foncé, légèrement teinté de carmin »( i).
L'acte de prohibition n'a pas mis Samoa à.
l'abri des maladies; il y en a une notamment.
que les indigènes appellent LIMIS-MIA et qui!
cause de réels dégâts. Mon ami me dit qu'elle
atteint aussi bien les cacaoyers du pays que
ceux importés, dès qu'il y a contact entre les
deux. Il incrimine un cryptogame et se livre
en ce moment à une étude microscopique
dont les résultats sont destinés à la publicité;
je serai tenu au courant.
A la fin du rapport consulaire déjà cité, je
trouve un Post-Scriptum avertissant les can-
didats-colons qu'il n'y a rien à faire à
Samoa, en matière de cacao, à moins de
posséder un capital minimum de £ 1.000.
Cette estimation est confirmée parles corres-
pondances privées. Aussi l'avenir semble-t-il
être aux sociétés par actions; il y en a déjà
une ou deux, si je ne me trompe. La pre-
mière en date, d'entre elles, avait défriché et
complanté environ 5oo acres à la date de
juin 1903. D'après une note récente, deux
nouvelles sociétés auraient été lancées en
Allemagne, et on n'aurait plus d'inquiétude
quant à la main-d'œuvre, les travailleurs
Chinois introduits dans l'archipel ayant fini
(1) La situation est la même dans tous les pays de
grande culture de cacao. Le greffage a été préconisé
comme moyen d'y remédier ; c'est en eftet le meilleur,
a priori ; il s'agirait de savoir si les résultats prati-
ques ont répondu aux espérances. Les principaux
protagonistes du greffage du cacaoyer sont M. THlBRY
à la Martinique, M. HART à la Trinidad et M. CARRU-
THERS à Ceylan. - N. D. L. R.
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