Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mai 1903 31 mai 1903
Description : 1903/05/31 (A3,N23). 1903/05/31 (A3,N23).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437462n
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières129
- Sommaire
- ETUDES ET DOSSIERS.
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 154
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 156
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 158
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 159
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- .......... Page(s) .......... 160
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques, 373-396 sur papier bleu
- FIGURES
- FIG. 8: Levier monté sur roues. - Fig. 9: Machine Lamblin. - Fig. 10: Fardier.
1
148 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 23 — MAI 1903
En admettant le rendement de 5oo kg.
de caoutchouc par an, pour une estrada de
i5o arbres répartis sur une surface de
i5 hectares, les 25.000 tonnes de caoutchouc
Para exportées annuellement du bassin de
l'Amazone représenteraient le produit de
7.500 kilomètres carrés de gomales. Or.
le bassin de l'Amazone mesure bien
5.6oo.ooo kilomètres carrés, mais il ne faut
pas compter plus du vingtième comme fo-
rêts renfermant des Heveas; ceux-ci, en
effet, ne se rencontrent pas en peuplements
denses, ils sont disséminés dans l'épaisseur
de la forêt qui borde les cours d'eau sur une
largeur de plusieurs kilomètres, d'ailleurs
très variable. Le reste des forêts ne renferme
pas un seul Hevea. Il y a aussi les immenses
pampas où ne poussent qu'une herbe dure et
quelques arbustes sans valeur; il y a enfin
les marais, les cours d'eau et les régions
montagneuses.
Ce serait donc à 280.000 kilomètres car-
rés environ qu'il faudrait évaluer la super-
ficie de forêts pouvant renfermer des He-
veas. Il convient de déduire la moitié de ce
chiffre pour la surface des gomales connus
à ce jour; il resterait ainsi 140,000 kilomè-
tres carrés de gomales vierges.
L'épuisement n'est'pas imminent, cela est
bien certain, mais, malgré tout le vague que
peuvent avoir de pareilles évaluations, il
faut envisager le moment où — dans vingt
ans, dix peut-être — toutes les rivières de
cet immense bassin amazonien auront été
fouillées; et c'est alors que, les lianes à
caoutchouc étant épuisées aussi en Afrique
et les gomales naturels produisant de moins
en moins, la période d'exploitation rémuné-
ratrice commencera pour les plantations
d'Heveas qui se feront aujourd'hui.
C'est dans ces plantations que nous voyons
la réserve de caoutchouc de l'avenir.
P. CIBOT.
PARTIE COMMERCIALE
Le Marché du Caoutchouc
Par MM. HECHT FRÈRES & Cie.
Para fin. — Le marché du Para fin est
resté extrêmement calme depuis un mois, et
le marasme des affaires a été tel qu'à tout
autre moment, avec des cours aussi élevés
que les environs de onze francs, on aurait
pu s'attendre à une baisse sérieuse. Il n'en a
rien été cependant, et les rares affaires qui se
sont traitées ont eu lieu aux cours les plus
élevés de la saison. On a payé jusqu'à
, fr. 1 1,10 pour Bolivie et 11,25 pour caout-
chouc vieux de quelques mois ; ce dernier
prix a été refusé pour un gros lot de gomme
vieille de deux à trois ans, détenu par un
spéculateur brésilien dont le stock se trouve
à Liverpool.
Au moment où nous rédigeons ce compte
rendu, la tendance plus calme commence
cependant à se faire sentir; le caoutchouc
Haut-Amazone disponible, qui avait été tenu
io,65, est maintenant offert à 10,55, et on a
même vendu 10 tonnesà 10,5o, tandis qu'une
affaire livraison juillet s'est vendue 10,60.
Les spéculateurs qui avaient à recevoir du
caoutchouc pour le mois de juin, ont re-
porté une partie de leur position, en vendant
leur marchandise et en rachetant la même
quantité pour août, avec une différence de
0,25 centimes par kilo ; c'est un report sen-
siblement plus cher que celui que l'on fait
payer à la Bourse pour de la Rente Française.
Sortes intermédiaires. — Le Sernamby
Manaos est toujours rare et demandé; tout
ce qui est arrivé, a été vendu de fr. 8,5o à
8,55. Les boules du Pérou, par contre, sont
148 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 23 — MAI 1903
En admettant le rendement de 5oo kg.
de caoutchouc par an, pour une estrada de
i5o arbres répartis sur une surface de
i5 hectares, les 25.000 tonnes de caoutchouc
Para exportées annuellement du bassin de
l'Amazone représenteraient le produit de
7.500 kilomètres carrés de gomales. Or.
le bassin de l'Amazone mesure bien
5.6oo.ooo kilomètres carrés, mais il ne faut
pas compter plus du vingtième comme fo-
rêts renfermant des Heveas; ceux-ci, en
effet, ne se rencontrent pas en peuplements
denses, ils sont disséminés dans l'épaisseur
de la forêt qui borde les cours d'eau sur une
largeur de plusieurs kilomètres, d'ailleurs
très variable. Le reste des forêts ne renferme
pas un seul Hevea. Il y a aussi les immenses
pampas où ne poussent qu'une herbe dure et
quelques arbustes sans valeur; il y a enfin
les marais, les cours d'eau et les régions
montagneuses.
Ce serait donc à 280.000 kilomètres car-
rés environ qu'il faudrait évaluer la super-
ficie de forêts pouvant renfermer des He-
veas. Il convient de déduire la moitié de ce
chiffre pour la surface des gomales connus
à ce jour; il resterait ainsi 140,000 kilomè-
tres carrés de gomales vierges.
L'épuisement n'est'pas imminent, cela est
bien certain, mais, malgré tout le vague que
peuvent avoir de pareilles évaluations, il
faut envisager le moment où — dans vingt
ans, dix peut-être — toutes les rivières de
cet immense bassin amazonien auront été
fouillées; et c'est alors que, les lianes à
caoutchouc étant épuisées aussi en Afrique
et les gomales naturels produisant de moins
en moins, la période d'exploitation rémuné-
ratrice commencera pour les plantations
d'Heveas qui se feront aujourd'hui.
C'est dans ces plantations que nous voyons
la réserve de caoutchouc de l'avenir.
P. CIBOT.
PARTIE COMMERCIALE
Le Marché du Caoutchouc
Par MM. HECHT FRÈRES & Cie.
Para fin. — Le marché du Para fin est
resté extrêmement calme depuis un mois, et
le marasme des affaires a été tel qu'à tout
autre moment, avec des cours aussi élevés
que les environs de onze francs, on aurait
pu s'attendre à une baisse sérieuse. Il n'en a
rien été cependant, et les rares affaires qui se
sont traitées ont eu lieu aux cours les plus
élevés de la saison. On a payé jusqu'à
, fr. 1 1,10 pour Bolivie et 11,25 pour caout-
chouc vieux de quelques mois ; ce dernier
prix a été refusé pour un gros lot de gomme
vieille de deux à trois ans, détenu par un
spéculateur brésilien dont le stock se trouve
à Liverpool.
Au moment où nous rédigeons ce compte
rendu, la tendance plus calme commence
cependant à se faire sentir; le caoutchouc
Haut-Amazone disponible, qui avait été tenu
io,65, est maintenant offert à 10,55, et on a
même vendu 10 tonnesà 10,5o, tandis qu'une
affaire livraison juillet s'est vendue 10,60.
Les spéculateurs qui avaient à recevoir du
caoutchouc pour le mois de juin, ont re-
porté une partie de leur position, en vendant
leur marchandise et en rachetant la même
quantité pour août, avec une différence de
0,25 centimes par kilo ; c'est un report sen-
siblement plus cher que celui que l'on fait
payer à la Bourse pour de la Rente Française.
Sortes intermédiaires. — Le Sernamby
Manaos est toujours rare et demandé; tout
ce qui est arrivé, a été vendu de fr. 8,5o à
8,55. Les boules du Pérou, par contre, sont
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