Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1903 31 mars 1903
Description : 1903/03/31 (A3,N21). 1903/03/31 (A3,N21).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6437460t
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières65
- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 89
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 92
- .......... Page(s) .......... 92
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 94
- .......... Page(s) .......... 94
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 96
- LIVRES NOUVEAUX
- Annonces bibliographiques 338-354. sur papier bleu
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 91
N° 2 1 • — MARS 1903 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 79
Jonies françaises, par M. KUNCKEL D'HBRCULAIS,
assistant au Muséum d'Histoire Naturelle de
Paris; les personnes qui s'intéressent à la lutte
contre les sauterelles, pourront entendre ce sa-
vant raconter sa vaste expérience à cet égard,
dans une leçon du nouvel Enseignement colo-
nial, qui aura lieu au Muséum le 22 mai.
Dans notre no 19, sous le paragraphe 283 (pa-
pier bleu), M. le Dr DELACROIX a rendu compte
brièvement d'un mémoire de LOMMEL, exposant
ses tentatives de destruction de sauterelles au
moyen d'un cryptogame, dans l'Afrique allemande
de l'Est; la conclusion qui s'en dégage est peu
favorable à cette méthode, ainsi d'ailleurs que
celle de la plupart des expériences sérieuses pu-
btiées jusqu'ici. M. DUCLOUX en explique très bien
la raison :
« Parmi les moyens de défense, des re-
cherches ont été poursuivies dans des labo-
toires scientifiques des Etats-Unis et de
l'Afrique du Sud, sur l'emploi de parasites
infectieux comme moyen de destruction.
Ces parasites se multiplient sur l'insecte; ils
constituent une épidémie qui détruit les
sauterelles soumises à leur action.
Des expériences ont été faites à l'Institut
Pasteur à Tunis avec un parasite qui lui
avait été envoyé de New-York par l'entre-
mise de M. le Consul de France.
a Des cultures de ce parasite, obtenues à
l'Institut, ont été expérimentées sur des lots
de sauterelles. Pour certains milieux ense-
mencés, le succès a été aussi complet que
possible : après le quatrième jour de conta-
gion, il ne restait plus de sauterelles vivantes.
L'autopsie des sauterelles mortes et les exa-
mens bactériologiques nous ont permis de
constater que la mortalité provenait de l'ac-
tion directe du parasite, qui est un cham-
pignon de l'ordre des Oomycètes.
« Nous avons remarqué, au cours de ces
recherches, que le milieu atmosphérique, et
spécialement la chaleur et l'humidité, ont
une influence prépondérante dans l'action
destructive de ce champignon. C'est même
là, avec la mobilité des vols de sauterelles,
le principal obstacle à l'emploi courant d'un
moyen qui réussit dans le laboratoire. On
comprend combien est aléatoire la réussite,
si celle-ci dépend d'une température un peu
élevée, et que, précisément, l'air à ce mo-
ment soit frais, d'une humidité accentuée,
et qu'il y ait de la sécheresse, d'un séjour
suffisamment prolongé des sauterelles, et
que le vol ne fasse' qu'une courte station
dans l'endroit où ont été déposées les cul-
tures des champignons.
« Ces considérations nous ont engagé à
rechercher si les produits chimiqnes n'étaient
pas susceptibles de fournir des résultats plus
pratiques. Cet emploi présente un gros ob-
stacle. Il est, en effet, souvent difficile d'em-
pêcher que les propriétés destructives des
substances expérimentées ne s'étendent aux
végétaux et aux animaux domestiques de
la région.
« Il fallait donc chercher certains produits
végétaux capables d'amener non la désor-
ganisation des tissus des sauterelles par cor
rosion, ainsi qu'il à été fait jusqu'à ce jour,
mais la mort de ces insectes par asphyxie,
en obturant, par un dépôt résineux imper-
méable, leurs pores et trachées. L'action
asphyxiante est foudroyante par la brusque
obturation des voies respiratoires de l'in-
secte. Cette rapidité d'action lui donne une
supériorité sur l'emploi du champignon. Le
champignon a besoin de conditions spé-
ciales et, quand celles-ci existent, d'un temps
assez considérable pour réaliser l'effet de-
mandé.
« Après de nombreux essais, nous avons
obtenu d'excellents résultats en employant
un mélange de deux produits se complétant
mutuellement dans leurs effets insecticides,
l'huile de cade et le lysol, dans les propor-
tions suivantes :
Huile de cade. 1 litre
Eau 100 —
Lysol.,. i -
Eau ordinaire. 100-
a On mélange intimement ces deux solu-
tions. Pour obtenir l'homogénéité du mé-
lange, nous avons recours à l'emploi d'alca-
lins divers. La potasse chimiquement pure
nous a paru remplir le mieux les conditions
requises.
« L'huile de cade est un produit retiré
d'un genévrier commun dans la région mé-
diterranéenne, le Jz:!!iperus oxycedrus. Elle
est employée fréquemment en médecine
comme antiseptique et antiparasitatre.' Il "1
Jonies françaises, par M. KUNCKEL D'HBRCULAIS,
assistant au Muséum d'Histoire Naturelle de
Paris; les personnes qui s'intéressent à la lutte
contre les sauterelles, pourront entendre ce sa-
vant raconter sa vaste expérience à cet égard,
dans une leçon du nouvel Enseignement colo-
nial, qui aura lieu au Muséum le 22 mai.
Dans notre no 19, sous le paragraphe 283 (pa-
pier bleu), M. le Dr DELACROIX a rendu compte
brièvement d'un mémoire de LOMMEL, exposant
ses tentatives de destruction de sauterelles au
moyen d'un cryptogame, dans l'Afrique allemande
de l'Est; la conclusion qui s'en dégage est peu
favorable à cette méthode, ainsi d'ailleurs que
celle de la plupart des expériences sérieuses pu-
btiées jusqu'ici. M. DUCLOUX en explique très bien
la raison :
« Parmi les moyens de défense, des re-
cherches ont été poursuivies dans des labo-
toires scientifiques des Etats-Unis et de
l'Afrique du Sud, sur l'emploi de parasites
infectieux comme moyen de destruction.
Ces parasites se multiplient sur l'insecte; ils
constituent une épidémie qui détruit les
sauterelles soumises à leur action.
Des expériences ont été faites à l'Institut
Pasteur à Tunis avec un parasite qui lui
avait été envoyé de New-York par l'entre-
mise de M. le Consul de France.
a Des cultures de ce parasite, obtenues à
l'Institut, ont été expérimentées sur des lots
de sauterelles. Pour certains milieux ense-
mencés, le succès a été aussi complet que
possible : après le quatrième jour de conta-
gion, il ne restait plus de sauterelles vivantes.
L'autopsie des sauterelles mortes et les exa-
mens bactériologiques nous ont permis de
constater que la mortalité provenait de l'ac-
tion directe du parasite, qui est un cham-
pignon de l'ordre des Oomycètes.
« Nous avons remarqué, au cours de ces
recherches, que le milieu atmosphérique, et
spécialement la chaleur et l'humidité, ont
une influence prépondérante dans l'action
destructive de ce champignon. C'est même
là, avec la mobilité des vols de sauterelles,
le principal obstacle à l'emploi courant d'un
moyen qui réussit dans le laboratoire. On
comprend combien est aléatoire la réussite,
si celle-ci dépend d'une température un peu
élevée, et que, précisément, l'air à ce mo-
ment soit frais, d'une humidité accentuée,
et qu'il y ait de la sécheresse, d'un séjour
suffisamment prolongé des sauterelles, et
que le vol ne fasse' qu'une courte station
dans l'endroit où ont été déposées les cul-
tures des champignons.
« Ces considérations nous ont engagé à
rechercher si les produits chimiqnes n'étaient
pas susceptibles de fournir des résultats plus
pratiques. Cet emploi présente un gros ob-
stacle. Il est, en effet, souvent difficile d'em-
pêcher que les propriétés destructives des
substances expérimentées ne s'étendent aux
végétaux et aux animaux domestiques de
la région.
« Il fallait donc chercher certains produits
végétaux capables d'amener non la désor-
ganisation des tissus des sauterelles par cor
rosion, ainsi qu'il à été fait jusqu'à ce jour,
mais la mort de ces insectes par asphyxie,
en obturant, par un dépôt résineux imper-
méable, leurs pores et trachées. L'action
asphyxiante est foudroyante par la brusque
obturation des voies respiratoires de l'in-
secte. Cette rapidité d'action lui donne une
supériorité sur l'emploi du champignon. Le
champignon a besoin de conditions spé-
ciales et, quand celles-ci existent, d'un temps
assez considérable pour réaliser l'effet de-
mandé.
« Après de nombreux essais, nous avons
obtenu d'excellents résultats en employant
un mélange de deux produits se complétant
mutuellement dans leurs effets insecticides,
l'huile de cade et le lysol, dans les propor-
tions suivantes :
Huile de cade. 1 litre
Eau 100 —
Lysol.,. i -
Eau ordinaire. 100-
a On mélange intimement ces deux solu-
tions. Pour obtenir l'homogénéité du mé-
lange, nous avons recours à l'emploi d'alca-
lins divers. La potasse chimiquement pure
nous a paru remplir le mieux les conditions
requises.
« L'huile de cade est un produit retiré
d'un genévrier commun dans la région mé-
diterranéenne, le Jz:!!iperus oxycedrus. Elle
est employée fréquemment en médecine
comme antiseptique et antiparasitatre.' Il "1
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.39%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.39%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6437460t/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6437460t/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6437460t/f15.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6437460t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6437460t
Facebook
Twitter