Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1929 01 juin 1929
Description : 1929/06/01 (A22,N245)-1929/06/30. 1929/06/01 (A22,N245)-1929/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64370769
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
- Aller à la page de la table des matières569
- SOMMAIRE DÉTAILLÉ:
Pages.- Etudes générales (Voir couverture).
- Informations:
- .......... Page(s) .......... 673
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- .......... Page(s) .......... 680
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- .......... Page(s) .......... 685
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- .......... Page(s) .......... 688
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- .......... Page(s) .......... 691
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- .......... Page(s) .......... 692
- .......... Page(s) .......... 696
- Renseignements divers:
- .......... Page(s) .......... 710
- .......... Page(s) .......... 712
- .......... Page(s) .......... 713
ÉTUDES GÉNÉRALES 610
naux au point de vue moral et mental. Primesautiers et têtus,
les Bozos ne manquent pas d'analogie avec nos Bas-Bretons, et,
tout comme ceux-ci, pour les diriger, il faut savoir les prendre.
Très longtemps soumis, il leur viendra assez brusquement
l'envie de faire «un coup de tête». Il s'agit, alors, desavoir
donner, à l'instant opportun, le «coup de barre» redresseur, et
surtout, ne pas sembler hésiter. Et « rematés », ils seront les
premiers à rire de leur échauffourée (1).
A l'heure actuelle, la documentation que l'on peut recueillir
surplace, de village à village, ne semble guère devoir se composer
que de courtes traditions classiques, de gentes ou de familles, où
la légende s'emmêle inextricablement à l'histoire et la domine.
Un village (ou la famille dirigeant ce village), fait remonter sa
généalogie jusqu'à un ancêtre « Mandé », un autre à un« Marka ».
Presque tous déclarent que leurs aïeux ont trouvé, à leur arrivée
dans le lieu, des populations autochtones. La plupart décrivent
celles-ci comme des sauvages, habitant «dans des trous». Mais
c'est assez l'habitude pour tous les annalistes : toujours leur race
a apporté leur civilisation avec elle.
C'est pourquoi, laissant, en ce travail, les hauteurs de l'his-
toire, contentons-nous de rapporter ici deux légendes assez
pittoresques visant l'origine des Bozos. L'une a été recueillie
à Dia, grand centre maraboutique à population Poulo-Marka,
près du Diaka. L'autre est extraite du Tarikh El Fettach.
«Dans les temps anciens, il n'y avait ni Marka, ni Peulhs,
ni Bozos ou Somonos. Mais, par suite de querelles et de
guerres entre divers propriétaires de territoires, les vaincus
devinrent captifs ou serfs des vainqueurs.
Un jour, certain cultivateur, en quête d'eau, découvrit une
source. Il y emplit sa calebasse. Du poisson y entra égalementS
L'homme emporta sa provende et revint avec un captif qu'il
(1) Exemple personnel. Nouvellement arrivé comme commandant decercle, un
village bozo voulut me « tâter ». Passant de nuit en chaland, au cours d'une
tournée, il refusa la relève de mes pagayeurs, pris d'un village à l'autre comme
il est d'usage pour le service. Mes gardes et agents indigènes ne purent
arriver à se faire obéir et l'on dut continuer avec les mêmes réquisitionnés. Je
dormais et n'apprit la chose qu'à mon réveil. Le lendemain, à la même heure, je
réussis à tomber inopinément sur ce village, alors que se récitaient déjà des
improvisations sur ma mésaventure, et j'emmenai tous les hommes valides au
chef-lieu du cercle, où ils travaillèrent une semaine à des besognes de terriens.
Je n'eus, par la suite, un meilleur village dans tout mon commandement. Quand
j'arrivais, on se battait pour l'honneur d'être de mon équipage.
Par contre, un collègue voisin eut une fois la naïveté de demander à un chef
bozo « s'iL croyait qu'on pouvait encore passer le fleuve ». Le chef, le toisant,
lui répondit : « quand on est le commandant, on dit : je veux passer ». Et l'auto-
rité de ce collègue fut toujours, par la suite, assez mal assise en zone fluviale.
naux au point de vue moral et mental. Primesautiers et têtus,
les Bozos ne manquent pas d'analogie avec nos Bas-Bretons, et,
tout comme ceux-ci, pour les diriger, il faut savoir les prendre.
Très longtemps soumis, il leur viendra assez brusquement
l'envie de faire «un coup de tête». Il s'agit, alors, desavoir
donner, à l'instant opportun, le «coup de barre» redresseur, et
surtout, ne pas sembler hésiter. Et « rematés », ils seront les
premiers à rire de leur échauffourée (1).
A l'heure actuelle, la documentation que l'on peut recueillir
surplace, de village à village, ne semble guère devoir se composer
que de courtes traditions classiques, de gentes ou de familles, où
la légende s'emmêle inextricablement à l'histoire et la domine.
Un village (ou la famille dirigeant ce village), fait remonter sa
généalogie jusqu'à un ancêtre « Mandé », un autre à un« Marka ».
Presque tous déclarent que leurs aïeux ont trouvé, à leur arrivée
dans le lieu, des populations autochtones. La plupart décrivent
celles-ci comme des sauvages, habitant «dans des trous». Mais
c'est assez l'habitude pour tous les annalistes : toujours leur race
a apporté leur civilisation avec elle.
C'est pourquoi, laissant, en ce travail, les hauteurs de l'his-
toire, contentons-nous de rapporter ici deux légendes assez
pittoresques visant l'origine des Bozos. L'une a été recueillie
à Dia, grand centre maraboutique à population Poulo-Marka,
près du Diaka. L'autre est extraite du Tarikh El Fettach.
«Dans les temps anciens, il n'y avait ni Marka, ni Peulhs,
ni Bozos ou Somonos. Mais, par suite de querelles et de
guerres entre divers propriétaires de territoires, les vaincus
devinrent captifs ou serfs des vainqueurs.
Un jour, certain cultivateur, en quête d'eau, découvrit une
source. Il y emplit sa calebasse. Du poisson y entra égalementS
L'homme emporta sa provende et revint avec un captif qu'il
(1) Exemple personnel. Nouvellement arrivé comme commandant decercle, un
village bozo voulut me « tâter ». Passant de nuit en chaland, au cours d'une
tournée, il refusa la relève de mes pagayeurs, pris d'un village à l'autre comme
il est d'usage pour le service. Mes gardes et agents indigènes ne purent
arriver à se faire obéir et l'on dut continuer avec les mêmes réquisitionnés. Je
dormais et n'apprit la chose qu'à mon réveil. Le lendemain, à la même heure, je
réussis à tomber inopinément sur ce village, alors que se récitaient déjà des
improvisations sur ma mésaventure, et j'emmenai tous les hommes valides au
chef-lieu du cercle, où ils travaillèrent une semaine à des besognes de terriens.
Je n'eus, par la suite, un meilleur village dans tout mon commandement. Quand
j'arrivais, on se battait pour l'honneur d'être de mon équipage.
Par contre, un collègue voisin eut une fois la naïveté de demander à un chef
bozo « s'iL croyait qu'on pouvait encore passer le fleuve ». Le chef, le toisant,
lui répondit : « quand on est le commandant, on dit : je veux passer ». Et l'auto-
rité de ce collègue fut toujours, par la suite, assez mal assise en zone fluviale.
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