Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1929 01 juin 1929
Description : 1929/06/01 (A22,N245)-1929/06/30. 1929/06/01 (A22,N245)-1929/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64370769
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2012
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- SOMMAIRE DÉTAILLÉ:
Pages.- Etudes générales (Voir couverture).
- Informations:
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- Renseignements divers:
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ÉTUDES GÉNÉRALES 605
peut voir que 17 navires de Penmarck sont entrés en Gironde et
ont payé les droits à Royan. Par les registres de la compta-
bilité de Bordeaux, on relève que, d'octobre 1482 à fin sep-
tembre 1483, vingt-sept caravelles de Penmarck sont sorties du
port avec du vin. Le trafic était encore bien plus important avec
le port de Nantes : du 1er octobre 1554 au 30 septembre 1555,
on constate la sortie de 36 bateaux de Penmarck. Avec Morlaix
et Roscoff c'était alors là le grand port de Basse-Bretagne. En
font encore foi les monuments, maisons et églises datant de
cette époque, qui reproduisent sur leurs façades, en sculpture,
les caravelles de généreux donateurs (1), enrichis par la pêche
et par les sécheriez. Celles-ci tombèrent en décadence lorsque
les marins basques, normands et bretons se mirent à aller
pêcher la morue à Terre-Neuve et en Islande, car le merlu et
les autres poissons d'Armorique ne pouvaient soutenir la concur-
rence, dans l'industrie et le commerce des salaisons, avec la
morue. Ce fut la ruine de Penmarck, que ne fit que précipiter
l'érosion de la côte et la destruction des roches protégeant le
port de Saint-Pierre, ainsi que le pillage de la ville en 1595.
Les sécheries du Cap Caval appartenaient à la puissante
baronnie de Pont (Pont-Labbé) et au marquisat de Pont-C roix.
Presque toutes les autres de Basse-Bretagne furent aux ducs,
puis aux comtes de Penthièvre. Les premières étaient estimées
deux mille livres en 1501 et tombèrent jusqu'à mille livras au
XVlle siècle.
, Les plus anciennes paraissant remonter au XIIIe siècle. En
1212, ALLAIN, comte de Goëllo, fondant l'abbaye de Beauport,
donne aux moines «le revenu do ses sécheries de Kérity et de
Ploueuc. Plus tard, les moines obtinrent la dîme des poissons
séchés par les hommes de Bréhat comme « congres, morues et
merlus ». En 1279, celles de Saint-Mathieu furent affermées par
le duc à sept marchands de Bayonne. Un mémoire de 1709
établit que : « les seigneurs de l'ont étaient inféodés de temps
immémorial envers le roi du dr dt de pêcherie, sécherie et
(1) A citer, à ce propos, cette assertion, assez originale pour un écclésiastique,
de M. le recteur de Penmarck F. QUINIOU :
« Il serait vain de prétendre, comme on l'a fait pour certaines cathédrales,
que la foi a suffi pour remuer toute une population et la faire contribuer à titre
gratuit à la construction drédifices élevés à la gloire de Dieu et en l'honneur
de la Vierge Marie.
« Alors, pas plus qu'aujourd'hui, les églises ne sortaient elles mêmes de terre
ou ne descendaient du cicl portées sur les ailes des anges. Les églises de Pen-
marck n'ont été bâties que pour le service religieux des paroissiens, qui ont dû
seuls subvenir aux frais énormes occasionnés par la construction et l'embellis-
sement intérieur des édifices ».
peut voir que 17 navires de Penmarck sont entrés en Gironde et
ont payé les droits à Royan. Par les registres de la compta-
bilité de Bordeaux, on relève que, d'octobre 1482 à fin sep-
tembre 1483, vingt-sept caravelles de Penmarck sont sorties du
port avec du vin. Le trafic était encore bien plus important avec
le port de Nantes : du 1er octobre 1554 au 30 septembre 1555,
on constate la sortie de 36 bateaux de Penmarck. Avec Morlaix
et Roscoff c'était alors là le grand port de Basse-Bretagne. En
font encore foi les monuments, maisons et églises datant de
cette époque, qui reproduisent sur leurs façades, en sculpture,
les caravelles de généreux donateurs (1), enrichis par la pêche
et par les sécheriez. Celles-ci tombèrent en décadence lorsque
les marins basques, normands et bretons se mirent à aller
pêcher la morue à Terre-Neuve et en Islande, car le merlu et
les autres poissons d'Armorique ne pouvaient soutenir la concur-
rence, dans l'industrie et le commerce des salaisons, avec la
morue. Ce fut la ruine de Penmarck, que ne fit que précipiter
l'érosion de la côte et la destruction des roches protégeant le
port de Saint-Pierre, ainsi que le pillage de la ville en 1595.
Les sécheries du Cap Caval appartenaient à la puissante
baronnie de Pont (Pont-Labbé) et au marquisat de Pont-C roix.
Presque toutes les autres de Basse-Bretagne furent aux ducs,
puis aux comtes de Penthièvre. Les premières étaient estimées
deux mille livres en 1501 et tombèrent jusqu'à mille livras au
XVlle siècle.
, Les plus anciennes paraissant remonter au XIIIe siècle. En
1212, ALLAIN, comte de Goëllo, fondant l'abbaye de Beauport,
donne aux moines «le revenu do ses sécheries de Kérity et de
Ploueuc. Plus tard, les moines obtinrent la dîme des poissons
séchés par les hommes de Bréhat comme « congres, morues et
merlus ». En 1279, celles de Saint-Mathieu furent affermées par
le duc à sept marchands de Bayonne. Un mémoire de 1709
établit que : « les seigneurs de l'ont étaient inféodés de temps
immémorial envers le roi du dr dt de pêcherie, sécherie et
(1) A citer, à ce propos, cette assertion, assez originale pour un écclésiastique,
de M. le recteur de Penmarck F. QUINIOU :
« Il serait vain de prétendre, comme on l'a fait pour certaines cathédrales,
que la foi a suffi pour remuer toute une population et la faire contribuer à titre
gratuit à la construction drédifices élevés à la gloire de Dieu et en l'honneur
de la Vierge Marie.
« Alors, pas plus qu'aujourd'hui, les églises ne sortaient elles mêmes de terre
ou ne descendaient du cicl portées sur les ailes des anges. Les églises de Pen-
marck n'ont été bâties que pour le service religieux des paroissiens, qui ont dû
seuls subvenir aux frais énormes occasionnés par la construction et l'embellis-
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