TOURISMBS ET TRANSPORTS 611
aéronautique commande que nous nous gardions de trop hâtives
espérances et de fallacieuses illusions. La traversée aérienne du
Sahara est loin de pouvoir s'opérer chaque jour dans des con-
ditions normales, régulières, économiques. Le trajet est dépour-
vu de lignes télégraphiques, téléphoniques et de postes de
T. S. F, premier défaut. En second lieu, la climatologie, la
météorologie du désert ne sont qu'imparfaitement connues.
Enfin, n'oublions pas qu'un litre d'essence, qui vaut approxima-
tivement 2 francs à. Paris, coûte plus de 250 francs dans la région
d'In-Salah ou du Hogear.
Donc, il est encore pas mal de points à éclaircir, à mon avis,
avant qu'une exploitation régulière puisse être entreprise. Enga-
geons des études, faisons des expériences, d'accord. C'est inéluc-
table. Mais gardons-nous des espoirs chimériques, qui enfantent
ensuite les pires découragements.
Autrefois, un axiome enseignait que c'est le rail qui ouvre
un pays à la civilisation. La vérité démontre que le rail est
aujourd'hui dans l'ordre chronologique supplanté et sera sans
doute chaque jour supplanté davantage par l'avion. Mais j'incline
à croire qu'au Sahara l'automobile et l'avion resteront pendant
assez longtemps encore des moyens exceptionnels et coûteux de
,. locomotion. J'appelle de tous mes vœux le développement de
l'aéronautique aux Colonies. Mais je ne crois pas qu'il faille
voir dans l'avion le remède qui permettra de se passer de la
voie ferrée.
L. GASPARIN.
(L'Air.)
L'instituteur colonial à Madagascar (1)
La grande ile est si vaste, les centres dans lesquels le maitre
européen peut être appelé sont si différents les uns des autres
que la vie ne saurait être partout la même, à la côte et sur le
plateau; les villes de la côte et celles du plateau ne se ressem-
blent pas toujours entre elles, d'ailleurs. Il faut même dire que
l'aspect d'une ville coloniale ne dépend pas seulement de la
situation géographique de l'agglomération, mais aussi et beau-
coup de l'élément européen qui l'anime : cet aspect est souvent
changé d'une année à l'autre par les arrivées et les départs.
^1) Voir l'École et la Vie, n" 8, 10 et 12.
aéronautique commande que nous nous gardions de trop hâtives
espérances et de fallacieuses illusions. La traversée aérienne du
Sahara est loin de pouvoir s'opérer chaque jour dans des con-
ditions normales, régulières, économiques. Le trajet est dépour-
vu de lignes télégraphiques, téléphoniques et de postes de
T. S. F, premier défaut. En second lieu, la climatologie, la
météorologie du désert ne sont qu'imparfaitement connues.
Enfin, n'oublions pas qu'un litre d'essence, qui vaut approxima-
tivement 2 francs à. Paris, coûte plus de 250 francs dans la région
d'In-Salah ou du Hogear.
Donc, il est encore pas mal de points à éclaircir, à mon avis,
avant qu'une exploitation régulière puisse être entreprise. Enga-
geons des études, faisons des expériences, d'accord. C'est inéluc-
table. Mais gardons-nous des espoirs chimériques, qui enfantent
ensuite les pires découragements.
Autrefois, un axiome enseignait que c'est le rail qui ouvre
un pays à la civilisation. La vérité démontre que le rail est
aujourd'hui dans l'ordre chronologique supplanté et sera sans
doute chaque jour supplanté davantage par l'avion. Mais j'incline
à croire qu'au Sahara l'automobile et l'avion resteront pendant
assez longtemps encore des moyens exceptionnels et coûteux de
,. locomotion. J'appelle de tous mes vœux le développement de
l'aéronautique aux Colonies. Mais je ne crois pas qu'il faille
voir dans l'avion le remède qui permettra de se passer de la
voie ferrée.
L. GASPARIN.
(L'Air.)
L'instituteur colonial à Madagascar (1)
La grande ile est si vaste, les centres dans lesquels le maitre
européen peut être appelé sont si différents les uns des autres
que la vie ne saurait être partout la même, à la côte et sur le
plateau; les villes de la côte et celles du plateau ne se ressem-
blent pas toujours entre elles, d'ailleurs. Il faut même dire que
l'aspect d'une ville coloniale ne dépend pas seulement de la
situation géographique de l'agglomération, mais aussi et beau-
coup de l'élément européen qui l'anime : cet aspect est souvent
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^1) Voir l'École et la Vie, n" 8, 10 et 12.
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