Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2012
480 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
L'Afrique occidentale française peut et doit devenir le four- nisseur unique de la Métropole pour les arachides. Les importa- tions françaises atteignent 500.000 tonnes annuelles, dont la moitié nous vient des Indes, sous forme de 4écortiquées. J'ai dit plus haut qu'il y a lieu d'envisager même le moment où nous pourrons devenir fournisseurs des autres États européens. Lorsque le programme de mise en valeur de la Colonie sera exécuté, les exportations d'arachides doivent quadrupler. Les terres existent, la population suffisante aussi, si on lui enseigne des méthodes de culture un peu moins primitives que celles qu'elle emploie.
Cette culture, ne semble pas pouvoir rémunérer suffisam- ment les entreprises européennes dont elle serait l'objet. Il est préférable de la laisser aux mains des indigènes auxquels on aura appris de meilleures façons culturales, ainsi que la sélection des semences. C'est là une œuvre d'éducation de l'Agriculteur noir, éducation indispensable, sur laquelle j'ai insisté longuement dans mon rapport sur le projet de loi de mise en valeur de r A. O. F.
G. B.
(Journal des Coloniaux.)
La situation de l'élevage calédonien.
Une grave crise menace l'élevage calédonien.
Dans une réunion des éleveurs de la Colonie tenue le 18 mai 1922, à la Chambre d'Agriculture, les moyens de remédier à la situation et de faciliter l'écoulement de la surproduction avaient été discutés. Les éleveurs présents furent d'avis alors que rex- portation devrait se faire sous forme de viande congelée et que, par conséquent, la Compagnie des Messageries maritimes aurait à procéder aux installations indispensables abord de ses navires.
Mais, comme ces installations demanderont plusieurs mois, il fut admis que l'exportation sous forme de conserves de viande desti- nées à l'intendance militaire, serait retenue et que la Colonie participerait aux adjudications auxquelles elle avait été admise, par l'intermédiaire de ses trois usines.
Mais l'Administration de la guerre avait posé des conditions d'hygiène, de salubrité, etc, sous forme de questionnaire auquel les soumissionnaires devaient répondre avant adj udication. Or, ces réponses ont été négatives. La Société de Ouaco était obligée d'en référer à son siège social ; la Muéo Meat Cy ne répondit pas: d'ailleurs , société anglaise, elle n'aurait pas été admise a
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