24 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Dès lors, tous les regards se tournent du côté de nos immenses
étendues boisées coloniales et il semble que l'on doive être ras-
suré. Cependant on s'est déjà aperçu que pour tirer un parti de
ces produits éloignés, nous manquions d'une flotte de commerce
proportionnelle à l'importance d'un tel trafic. Il faudra donc la
créer et cela ne se fait pas en un jour.
D'autre part, notre personnel technique pour la gestion et
l'exploitation de forêts si étendues nous fait d'autant plus défaut
que ce personnel est déjà insuffisant pour assurer la surveillance
et l'administration de nos propres bois de la Métropole. Nos régi-
mes d'écoles et de préparations de ce personnel ont si peu prévu
cet accroissement subit que notre administration forestière est
obligée de se déclarer impuissante devant les nécessités d'un
domaine aussi vaste.
Les Compagnies de chemins de fer français, qui ont obtenu
d'immenses concessions en Afrique Occidentale pour la fourniture
de leurs traverses, ont dû probablement réclamer au ministère
de l'Agriculture ce personnel technique, sans lequel on ne peut
entamer une entreprise aussi importante.
C'est sans doute cette intervention des puissantes Compagnies
qui ont provoqué l'arrêté ministériel d'octobre dernier, désignant
cinq élèves sortants de l'Ecole polytechnique pour suivre les cours
de l'Ecole forestière de Nancy, avec affectation obligatoire, à leur
sortie de cette école, au service forestier des colonies. De même
deux ingénieurs agronomes, déjà désignés au titre de recrute-
ment normal de Nancy sont autorisés, évidemment sur leur
demande, à opter pour le service colonial.
Ces mesures suffiront sans doute pour parer aux premières
nécessités, mais il faudra bien en venir un jour à cette organisa-
tion générale d'un service forestier colonial qu'avait proposée
mon cher camarade DUCAMP, le conservateur de Nîmes.
J. REYNARD,
ConserlJateur deI forêts en retraite.
(Le Bois.)
Croisière économique.
L'importante croisière qui s'effectue depuis le mois d'octobre,
en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Chine, au Japon et dans
les Indes, jusqu'en juillet 1923, sous le commandement du contre-
amiral GILLY, offre un caractère tout à fait pratique et inédit à
ce jour.
Dès lors, tous les regards se tournent du côté de nos immenses
étendues boisées coloniales et il semble que l'on doive être ras-
suré. Cependant on s'est déjà aperçu que pour tirer un parti de
ces produits éloignés, nous manquions d'une flotte de commerce
proportionnelle à l'importance d'un tel trafic. Il faudra donc la
créer et cela ne se fait pas en un jour.
D'autre part, notre personnel technique pour la gestion et
l'exploitation de forêts si étendues nous fait d'autant plus défaut
que ce personnel est déjà insuffisant pour assurer la surveillance
et l'administration de nos propres bois de la Métropole. Nos régi-
mes d'écoles et de préparations de ce personnel ont si peu prévu
cet accroissement subit que notre administration forestière est
obligée de se déclarer impuissante devant les nécessités d'un
domaine aussi vaste.
Les Compagnies de chemins de fer français, qui ont obtenu
d'immenses concessions en Afrique Occidentale pour la fourniture
de leurs traverses, ont dû probablement réclamer au ministère
de l'Agriculture ce personnel technique, sans lequel on ne peut
entamer une entreprise aussi importante.
C'est sans doute cette intervention des puissantes Compagnies
qui ont provoqué l'arrêté ministériel d'octobre dernier, désignant
cinq élèves sortants de l'Ecole polytechnique pour suivre les cours
de l'Ecole forestière de Nancy, avec affectation obligatoire, à leur
sortie de cette école, au service forestier des colonies. De même
deux ingénieurs agronomes, déjà désignés au titre de recrute-
ment normal de Nancy sont autorisés, évidemment sur leur
demande, à opter pour le service colonial.
Ces mesures suffiront sans doute pour parer aux premières
nécessités, mais il faudra bien en venir un jour à cette organisa-
tion générale d'un service forestier colonial qu'avait proposée
mon cher camarade DUCAMP, le conservateur de Nîmes.
J. REYNARD,
ConserlJateur deI forêts en retraite.
(Le Bois.)
Croisière économique.
L'importante croisière qui s'effectue depuis le mois d'octobre,
en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Chine, au Japon et dans
les Indes, jusqu'en juillet 1923, sous le commandement du contre-
amiral GILLY, offre un caractère tout à fait pratique et inédit à
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