Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1904 05 juillet 1904
Description : 1904/07/05 (A8,N152,T15). 1904/07/05 (A8,N152,T15).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432184n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
b REVUE DES CULTURES COLONIALES
En résumé, l'ouvrage de MM. De Wildeman et Gentil marque un progrès très
important dans la connaissance des plantes à caoutchouc du Congo belge, etpar
ses magnifiques planches en couleur il est appelé à avoir auprès du public colo-
nial tout le succès qu'il mérite.
AUG. CHEVALIER.
USAGES ÉCONOMIQUES DU COCOTIER (Fin) (1)
L'endocarpe, la coque ou noix proprement dite, est principalement employée à
faire toutes sortes d'ustensiles de ménage, tels que plats, assiettes, cuillers,
jattes, théières, plateaux de balances, vases d'ornements, poires à poudre,
boutons, bracelets, colliers, objets de tabletterie, etc.
Ces jolies coupes noires comme de l'ébène, qu'on trouve dans les bazars orien-
taux, sont obtenues en enfouissant le fruit brut dans la vase pendant quelque
temps. Lorsqu'on le retire, il est dégagé des fibres roussâtres adhérentes aux
sillons de sa surface qui en eussent empêché le poli parfait qu'on obtient au
moyen de l'huile même des amandes.
Cette coque est un combustible de premier ordre et son charbon passe pour
valoir la houille dans le travail des forges et des usines.
A Siam, les noix de coco coupées en deux sont graduées et employées comme
mesures de capacité dans le trafic des graines et des liquides; pour leur donner
plus d'apparence lorsqu'elles ont été grattées et polies, on les lave dans une
solution alcaline, ce qui leur donne une belle nuance brune et même noire.
Cette enveloppe ligneuse donne encore par distillation une huile empyreu-
matique particulière qui est considérée comme un spécifique dans les odontal-
gies; enfin, en calcinant cette enveloppe, on obtient un charbon doux et gras
usité en peinture et qui est préférable au noir de pêche.
Avant sa maturité, la noix renferme un liquide très fluide, très limpide, dou-
ceâtre et un peu acidulé, d'une nuance opaline, très agréable à boire lorsqu'il est
frais, et qui passe pour apaiser promptement la soif et calmer le mal de mer ;
légèrement astringent, on le dit antiscorbutique, ce liquide se nomme Eau de coco.
La coque est alors tapissée d'une crème gélatineuse, molle comme du lait caillé,
presque transparente, qu'on peut manger à la cuiller, seule, ou aromatisée avec
de l'eau de fleurs d'oranger et sucrée ; c'est un mets délicieux. Arrivée à sa com-
plète maturité, cette crème se durcit, forme l'amande et, absorbant la plus
grande partie de l'eau, ne laisse plus qu'une boisson insipide.
Lorsqu'on laisse subir la fermentation à ce liquide, on en retire alors soit une
boisson vineuse, soit une liqueur spiritueuse.
Les femmes indigènes se lavent le visage avec l'eau de coco, et les cuisiniers
s'en servent pour préparer leurs mets. On en fait aussi des confitures agréables.
Quant au lait de coco, on l'obtient du fruit bien mûr en râpant très menu le
périsperme et exprimant par pression tout le suc qu'il renferme. Ce suc a beau-
coup d'analogie avec le lait de vache et peut le remplacer pour prendre avec le
café et pour faire du riz au lait.
L'amande mûre, à chair ferme d'un blanc de neige, est sans contredit la partie
(1) Yoir nO Ha, p. 353.
En résumé, l'ouvrage de MM. De Wildeman et Gentil marque un progrès très
important dans la connaissance des plantes à caoutchouc du Congo belge, etpar
ses magnifiques planches en couleur il est appelé à avoir auprès du public colo-
nial tout le succès qu'il mérite.
AUG. CHEVALIER.
USAGES ÉCONOMIQUES DU COCOTIER (Fin) (1)
L'endocarpe, la coque ou noix proprement dite, est principalement employée à
faire toutes sortes d'ustensiles de ménage, tels que plats, assiettes, cuillers,
jattes, théières, plateaux de balances, vases d'ornements, poires à poudre,
boutons, bracelets, colliers, objets de tabletterie, etc.
Ces jolies coupes noires comme de l'ébène, qu'on trouve dans les bazars orien-
taux, sont obtenues en enfouissant le fruit brut dans la vase pendant quelque
temps. Lorsqu'on le retire, il est dégagé des fibres roussâtres adhérentes aux
sillons de sa surface qui en eussent empêché le poli parfait qu'on obtient au
moyen de l'huile même des amandes.
Cette coque est un combustible de premier ordre et son charbon passe pour
valoir la houille dans le travail des forges et des usines.
A Siam, les noix de coco coupées en deux sont graduées et employées comme
mesures de capacité dans le trafic des graines et des liquides; pour leur donner
plus d'apparence lorsqu'elles ont été grattées et polies, on les lave dans une
solution alcaline, ce qui leur donne une belle nuance brune et même noire.
Cette enveloppe ligneuse donne encore par distillation une huile empyreu-
matique particulière qui est considérée comme un spécifique dans les odontal-
gies; enfin, en calcinant cette enveloppe, on obtient un charbon doux et gras
usité en peinture et qui est préférable au noir de pêche.
Avant sa maturité, la noix renferme un liquide très fluide, très limpide, dou-
ceâtre et un peu acidulé, d'une nuance opaline, très agréable à boire lorsqu'il est
frais, et qui passe pour apaiser promptement la soif et calmer le mal de mer ;
légèrement astringent, on le dit antiscorbutique, ce liquide se nomme Eau de coco.
La coque est alors tapissée d'une crème gélatineuse, molle comme du lait caillé,
presque transparente, qu'on peut manger à la cuiller, seule, ou aromatisée avec
de l'eau de fleurs d'oranger et sucrée ; c'est un mets délicieux. Arrivée à sa com-
plète maturité, cette crème se durcit, forme l'amande et, absorbant la plus
grande partie de l'eau, ne laisse plus qu'une boisson insipide.
Lorsqu'on laisse subir la fermentation à ce liquide, on en retire alors soit une
boisson vineuse, soit une liqueur spiritueuse.
Les femmes indigènes se lavent le visage avec l'eau de coco, et les cuisiniers
s'en servent pour préparer leurs mets. On en fait aussi des confitures agréables.
Quant au lait de coco, on l'obtient du fruit bien mûr en râpant très menu le
périsperme et exprimant par pression tout le suc qu'il renferme. Ce suc a beau-
coup d'analogie avec le lait de vache et peut le remplacer pour prendre avec le
café et pour faire du riz au lait.
L'amande mûre, à chair ferme d'un blanc de neige, est sans contredit la partie
(1) Yoir nO Ha, p. 353.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 6/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6432184n/f6.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6432184n/f6.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6432184n/f6.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6432184n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6432184n