Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1904-07-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 juillet 1904 05 juillet 1904

Description : 1904/07/05 (A8,N152,T15). 1904/07/05 (A8,N152,T15).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432184n

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

VARIÉTÉS 27

fibres obtenues des tiges après maturité pourraient donner un produit qui n'est
pas sans valeur. M. 0. Warburg émet l'idée qu'il y aurait peut-être intérêt à
laisser pour un pied de banane à fruit un rejet à couper avant maturité pour
la fibre; il conseille même d'essayer l'emploi du véritable Musa textilis comme
plante d'ombrage pour le cacaoyer, en particulier au Cameroun.

M. Warburg rappelle également le bananier de l'Uluguru, dont nous avons
déjà parlé dans la Revue et qui produirait une fibre de valeur à peu près égale à
celle du Musa textilis.

Le travail se fait encore toujours à la main, produisant d'après les auteurs de
4 à 6 kilos en moyenne par tête, parfois jusqu'à 10 kilos ; la machine Proudlock
dont nous avons déjà parlé, ne donne aucun avantage, c'est simplement une
amélioration du travail à la main qui peut se faire grâce à elle un peu réguliè-
rement.

Sur le même sujet, le supplément au Board of trade Journal donne des rensei-
gnements sur lesquels il peut être utile de s'arrêter. D'après ce rapport, des essais
d'introduction du Musa textilis auraient été faits dans divers pays sans grand succès :
en 1822 la plante fut introduite à Calcutta, en 1859 à Madras; dans les deux cas, le
résultat ne fut pas satisfaisant. En 1873, le Musa fextilis fut introduit dans les
îles Andaman; trois ans plus tard il en existait 48 jeunes pieds, en 1879 les pieds
les plus développés furent coupés et produisirent 43 livres de fibres qui furent
soumis à la Société d'agriculture et d'horticulture des Indes; l'examen de ces
fibres conduisit à un rapport favorable, et l'on considéra cette culture comme
capable de donner un bon rendement, mais cette culture ne fit guère de progrès,
car les exportations de fibres atteignirent seulement :

1898-1899. 1.032 livres
1899-190 0 1.242 —
1900-1901. 1.102 —
1901. i 902. 2.446 —

Aux Philippines, par contre, cette industrie a acquis une très grande impor-
tance; c'est depuis 1850 surtout que le chanvre de Manille est devenu un produit
de valeur pour l'exportation.

En 1850 l'exportation comportai t. 8.561 tonne
1860 — — 30.388 —
1870 — — 31.426 —
1880 — — 50.482 —
1890 — — 67.864 —
1900 — — 89.438 -
1901 — -., 109.231 -
1902 - — 108.265 -
1903 - ,". 130.150 -

Ces chiffres ne concordent pas avec ceux donnés ci-dessus et repris par
M. Warburg; ces derniers proviennent d'un rapport officiel.

(A suivre.)
É. D. W.

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