Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1904 05 juillet 1904
Description : 1904/07/05 (A8,N152,T15). 1904/07/05 (A8,N152,T15).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432184n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
22 REVUE DES CULTURES COLONIALES
vaises herbes, les ananas paraissent croître bien dans ce sol pauvre. Sous om-
brage, la plante forme des feuilles plus longues et donne plusde fruits. Les Chinois
plantent les ananas à une distance de 2 pieds 1/2 à 4 pieds, en rangées distantes
elles-mêmes de 4 pieds. Il semble préférable de planter en rangées distantes de
2 pieds 1/2 à 3 pieds et de laisser, toutes les 3 ou 4 rangées, un intervalle de 5 pieds.
En général, on enlève soigneusement les mauvaises herbes et il est assez rare
que l'on emploie de l'engrais. Après la récolte, on doit enlever les rejets et n'en
laisser que deux ou trois des plus vigoureux ; car si l'on en laisse plus, on obtient
beaucoup de fruits, mais si leur développement est normal, ils restent petits. On
récolte ordinairement trois fois par an, en novembre-décembre, février-mars et
en juin-juillet qui donne la plus forte récolte. Les Chinois amènent parfois sur
leurs terrains de culture de l'engrais d'étable ou des terres calcinées ; mais comme
pour les conserves il faut des fruits à bon marché, on ne peut faire les frais d'achat
et de transport de fumier. A la Jamaïque, où la culture se fait avec beaucoup de
soins on estime l'amendement nécessaire; pour obtenir des fruits de table, on
conseille de travailler le sol environ 5 mois avant la plantation et d'y ajouter une
bonne quantité d'engrais de ferme; dès que les plantes commencent à croître, on
sèmera sur le sol des cendres de bois. Dans l'Ouest, les planteurs ont employé les
engrais chimiques; dans les sols lourds on a obtenu de bons résultats avec des
engrais calcaires, dans les terrains épuisés on plante souvent du Vigna sinensis
que l'on retourne en terre dès que les fleurs apparaissent.
A la Jamaïque, on a obtenu des résultats magnifiques en employant 550 livres
de tourteaux de coton et 100 livres de sulfate de potasse par acre ; avec les phos-
phates, les résultats ont été peu appréciables. A Mondeville, M. Palach a obtenu
après expérimentation comparée les meilleurs résultats avec un engrais composé
de 200 parties de sulfate d'ammoniaque, 400 de phosphates et 200 de sulfate de
potasse. A Sainte-Catherine où le sol est riche en azote, on a obtenu 80 de
monstruosités avec le Smooth Cayenne, ce qui est une preuve évidente qu'une
trop forte proportion d'azote est préjudiciable à la bonne fructification.
Le rendement est de 8.000 à 15.000 fruits par acre dans de bonnes plantations
des Indes Occidentales; dans les Straits, le maximum est d'environ 500 par acre.
A Singapore, le prix des fruits varie de'l à 7 cents (dollar) pièce, en moyenne
4 cents; ces prix ont considérablement augmenté, car en 1850, d'après des indica-
tions de Thomson, on pouvait obtenir 10 ananas pour 1 cent.
Parmi les animaux qui attaquent les ananas il faut citer le porc-épic, le san-
glier. En Nouvelle-Guinée et dans le sud du Queensland, on cite un insecte : Dac-
tylopius longispina, qui endommage les jeunes feuilles et peut, en temps de séche-
resse, entamer les racines.
En Australie, le Tarsonemus ananas fait assez de tort aux ananas en perforant le
fruit, trous par lesquels pénètrent les spores de champignons.
Dans les Straits, le Monilia candida Pers. occasionne parfois assez de dégâts; il
produit la pourriture intérieure des fruits, pourriture qui se traduit à peine à
l'extérieur.
Dans les Straits, on suit pour la mise en conserve la méthode suivante. Les
ananas sont pelés à la main ; on a bien inventé des machines à cet usage ; mais
comme la main-d'œuvre est à bon compte, ce mode opératoire est jusqu'à ce
jour préféré. Ce sont des Chinois qui se chargent de cette besogne, ils enlèvent le
sommet et la base du fruit et le décortiquent avec un couteau, tenant le fruit dans
la main gauche protégée contre le suc acide du fruit par un gant en caoutchouc.
vaises herbes, les ananas paraissent croître bien dans ce sol pauvre. Sous om-
brage, la plante forme des feuilles plus longues et donne plusde fruits. Les Chinois
plantent les ananas à une distance de 2 pieds 1/2 à 4 pieds, en rangées distantes
elles-mêmes de 4 pieds. Il semble préférable de planter en rangées distantes de
2 pieds 1/2 à 3 pieds et de laisser, toutes les 3 ou 4 rangées, un intervalle de 5 pieds.
En général, on enlève soigneusement les mauvaises herbes et il est assez rare
que l'on emploie de l'engrais. Après la récolte, on doit enlever les rejets et n'en
laisser que deux ou trois des plus vigoureux ; car si l'on en laisse plus, on obtient
beaucoup de fruits, mais si leur développement est normal, ils restent petits. On
récolte ordinairement trois fois par an, en novembre-décembre, février-mars et
en juin-juillet qui donne la plus forte récolte. Les Chinois amènent parfois sur
leurs terrains de culture de l'engrais d'étable ou des terres calcinées ; mais comme
pour les conserves il faut des fruits à bon marché, on ne peut faire les frais d'achat
et de transport de fumier. A la Jamaïque, où la culture se fait avec beaucoup de
soins on estime l'amendement nécessaire; pour obtenir des fruits de table, on
conseille de travailler le sol environ 5 mois avant la plantation et d'y ajouter une
bonne quantité d'engrais de ferme; dès que les plantes commencent à croître, on
sèmera sur le sol des cendres de bois. Dans l'Ouest, les planteurs ont employé les
engrais chimiques; dans les sols lourds on a obtenu de bons résultats avec des
engrais calcaires, dans les terrains épuisés on plante souvent du Vigna sinensis
que l'on retourne en terre dès que les fleurs apparaissent.
A la Jamaïque, on a obtenu des résultats magnifiques en employant 550 livres
de tourteaux de coton et 100 livres de sulfate de potasse par acre ; avec les phos-
phates, les résultats ont été peu appréciables. A Mondeville, M. Palach a obtenu
après expérimentation comparée les meilleurs résultats avec un engrais composé
de 200 parties de sulfate d'ammoniaque, 400 de phosphates et 200 de sulfate de
potasse. A Sainte-Catherine où le sol est riche en azote, on a obtenu 80 de
monstruosités avec le Smooth Cayenne, ce qui est une preuve évidente qu'une
trop forte proportion d'azote est préjudiciable à la bonne fructification.
Le rendement est de 8.000 à 15.000 fruits par acre dans de bonnes plantations
des Indes Occidentales; dans les Straits, le maximum est d'environ 500 par acre.
A Singapore, le prix des fruits varie de'l à 7 cents (dollar) pièce, en moyenne
4 cents; ces prix ont considérablement augmenté, car en 1850, d'après des indica-
tions de Thomson, on pouvait obtenir 10 ananas pour 1 cent.
Parmi les animaux qui attaquent les ananas il faut citer le porc-épic, le san-
glier. En Nouvelle-Guinée et dans le sud du Queensland, on cite un insecte : Dac-
tylopius longispina, qui endommage les jeunes feuilles et peut, en temps de séche-
resse, entamer les racines.
En Australie, le Tarsonemus ananas fait assez de tort aux ananas en perforant le
fruit, trous par lesquels pénètrent les spores de champignons.
Dans les Straits, le Monilia candida Pers. occasionne parfois assez de dégâts; il
produit la pourriture intérieure des fruits, pourriture qui se traduit à peine à
l'extérieur.
Dans les Straits, on suit pour la mise en conserve la méthode suivante. Les
ananas sont pelés à la main ; on a bien inventé des machines à cet usage ; mais
comme la main-d'œuvre est à bon compte, ce mode opératoire est jusqu'à ce
jour préféré. Ce sont des Chinois qui se chargent de cette besogne, ils enlèvent le
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