Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1904 05 juin 1904
Description : 1904/06/05 (A8,N150,T14). 1904/06/05 (A8,N150,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432182t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
3I2 REVUE DES CULTURES COLONIALES
trace de caoutchouc. Quant à la non-valeur du latex du Clitandra Henriquesiana,
elle est établie par les recherches de Baum que nous avons rappelées dans la note
de la Revue (Voir 20 juin 1903).
« Si, dit M. Warburg, les analyses de M. Heim se rapportent vraiment à des
rhizomes du Carpodinus lanceolata et du Clitandra Henriquesiana, et non à ceux du
Carpodinus chylorrhiza, il faudrait admettre que la teneur en caoutchouc varie
pour ces deux plantes suivant les districts. »
M. 0. Warburg ajoute : « Il est à souhaiter que les voyageurs cherchent à élu-
cider ce problème. »
Nous ajouterons qu'il est très prouvé dans le domaine du Congo que le Carpo-
dinus lanceolata ne fournit pas le caoutchouc des herbes, mais que le principal des
producteurs de cette variété de caoutchouc est le Landolphia Thollonii, Dewèwre,
assez répandu dans le Koango, le district du Stanley-Pool, le Congo Français et
très voisin au point de vue spécifique du Carpodinus chylorrhiza, ce dernier
constituant peut-être une simple variation de la plante découverte par Thollon
au Congo français et décrite par Alfr. Dewèvre, mort en 1897 à la fin de son
expédition scientifique au Congo. Nous avons dans un travail antérieur, « Notes
sur quelques Apocynacées laticifères du Congo, 1903 », essayé de mettre cette
question au point, sans cependant la considérer comme résolue. Nous la repren-
drons sous peu, mais elle demandera, sans aucun doute, des recherches qui seront
à faire sur le terrain et devront être appuyées sur des documents botaniques en
état suffisant pour permettre une détermination scientifique rigoureuse.
É. D. W.
LA CULTURE DU MUSCADIER A DJATl ROENGGE (JAVA) (1).
Lorsque M. H. D. Mac Gillavry fut nommé administrateur de Djati Roengge en
1876, il y trouva une plantation de 180 muscadiers, plantés primitivement sous
l'ombrage de Ganarium et âgés de quarante-cinq ans. Des plantations du même
âge s'observent encore à Nagasinan, Getas, Nobo. Elles existent toutes encore
actuellement de sorte qu'elles ont atteint l'âge respectable de soixante-dix ans
environ et que les plantes mesurent jusqu'à 50 pieds de haut. Malgré cet âge,
les muscadiers portent encore pendant toute l'année des fruits.
En 1867, les muscadiers du Djati Roengge ont fourni une récolte de 29 piculs
de noix et de fleurs, ce qui valait à cette époque 4.000 florins; ce rendement a
été le plus considérable de la plantation.
En 1877, M. de Vicq de Cumptich fit revenir 5.000 noix de Muscade de Banda
pour être plantée à Djati Roengge. ,
Sur les conseils de M. de Vicq, les plantules obtenues de la germination de ces
graines furent transplantées en 1879 seulement, après être restées un an et demi
en pépinière; d'après lui, cette longue station en pépinière serait nécessaire, car
avant cette époque la plante ne posséderait pas un système radiculaire suffisam-
ment développé, lapratique nous a appris,depuis, que cette opinion se confirmait.
Lors de la transplantation, les plantes mesuraient 1 pied et demi et étaient déjà
ramifiées; toutes les graines germèrent donnant une plantation de 5.000 arbres,
(1) Résumé d'une notice publiée par M. II. D. MAC GILLAVBY dans Tropenpflanzer, nO 4, 1904
trace de caoutchouc. Quant à la non-valeur du latex du Clitandra Henriquesiana,
elle est établie par les recherches de Baum que nous avons rappelées dans la note
de la Revue (Voir 20 juin 1903).
« Si, dit M. Warburg, les analyses de M. Heim se rapportent vraiment à des
rhizomes du Carpodinus lanceolata et du Clitandra Henriquesiana, et non à ceux du
Carpodinus chylorrhiza, il faudrait admettre que la teneur en caoutchouc varie
pour ces deux plantes suivant les districts. »
M. 0. Warburg ajoute : « Il est à souhaiter que les voyageurs cherchent à élu-
cider ce problème. »
Nous ajouterons qu'il est très prouvé dans le domaine du Congo que le Carpo-
dinus lanceolata ne fournit pas le caoutchouc des herbes, mais que le principal des
producteurs de cette variété de caoutchouc est le Landolphia Thollonii, Dewèwre,
assez répandu dans le Koango, le district du Stanley-Pool, le Congo Français et
très voisin au point de vue spécifique du Carpodinus chylorrhiza, ce dernier
constituant peut-être une simple variation de la plante découverte par Thollon
au Congo français et décrite par Alfr. Dewèvre, mort en 1897 à la fin de son
expédition scientifique au Congo. Nous avons dans un travail antérieur, « Notes
sur quelques Apocynacées laticifères du Congo, 1903 », essayé de mettre cette
question au point, sans cependant la considérer comme résolue. Nous la repren-
drons sous peu, mais elle demandera, sans aucun doute, des recherches qui seront
à faire sur le terrain et devront être appuyées sur des documents botaniques en
état suffisant pour permettre une détermination scientifique rigoureuse.
É. D. W.
LA CULTURE DU MUSCADIER A DJATl ROENGGE (JAVA) (1).
Lorsque M. H. D. Mac Gillavry fut nommé administrateur de Djati Roengge en
1876, il y trouva une plantation de 180 muscadiers, plantés primitivement sous
l'ombrage de Ganarium et âgés de quarante-cinq ans. Des plantations du même
âge s'observent encore à Nagasinan, Getas, Nobo. Elles existent toutes encore
actuellement de sorte qu'elles ont atteint l'âge respectable de soixante-dix ans
environ et que les plantes mesurent jusqu'à 50 pieds de haut. Malgré cet âge,
les muscadiers portent encore pendant toute l'année des fruits.
En 1867, les muscadiers du Djati Roengge ont fourni une récolte de 29 piculs
de noix et de fleurs, ce qui valait à cette époque 4.000 florins; ce rendement a
été le plus considérable de la plantation.
En 1877, M. de Vicq de Cumptich fit revenir 5.000 noix de Muscade de Banda
pour être plantée à Djati Roengge. ,
Sur les conseils de M. de Vicq, les plantules obtenues de la germination de ces
graines furent transplantées en 1879 seulement, après être restées un an et demi
en pépinière; d'après lui, cette longue station en pépinière serait nécessaire, car
avant cette époque la plante ne posséderait pas un système radiculaire suffisam-
ment développé, lapratique nous a appris,depuis, que cette opinion se confirmait.
Lors de la transplantation, les plantes mesuraient 1 pied et demi et étaient déjà
ramifiées; toutes les graines germèrent donnant une plantation de 5.000 arbres,
(1) Résumé d'une notice publiée par M. II. D. MAC GILLAVBY dans Tropenpflanzer, nO 4, 1904
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