Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1904 20 mai 1904
Description : 1904/05/20 (A8,N149,T14). 1904/05/20 (A8,N149,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432181d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
318 REVUE DES CULTURES COLONIALES
plus ou moins globuleuse, tandis qu'ils saignent de préférence ceux qui, par leur port général,
rappellent un conifére.
— M. le Dr W. R. Tromp de Haas vient de faire paraître dans le « Teysmannia » une étude sur la
culture du Ficus elaslica, sur laquelle nous pourrons revenir plus tard.
— Le « Bulletin économique de Madagascar et dépendances » iio 4.1903 », contient un intéressant
article sur l'Hazondrano à caoutchouc, un arbre du genre Mascareuhasia; il serait très répanda
dans l'Analamazoatra. Il se rencontre surtout dans les régions humides, mais non marécageuses; il
atteint rarement plus de 8 mètres de haut et rarement plus de 20 centimètres de diamètre à 1 mètre
du sol.
Le latex est peu abondant, mais très riche en globules de caoutchouc ; il se coagule très facilement
par le barattage ; la chaleur amène également la coagulation complète et rapide de même les
acides, le sel et le chlorure de mercure. Malheureusement, l'arbre ne donne que peu de produit, sa
culture n'est donc guère à conseiller, car, outre son faible rendement, la plante se reproduit difficile-
ment par bouturfes. Malgré ces renseignements peu favorables, il nous semble que l'étude complète
de cette plante mériterait d'être reprise, peut-être pourrait-on ; dans certaines régions où il n'y a pas
de lianes de valeur, en faire une culture régulière.
— Le commerce du caoutchouc, à Zanzibar, se chiffre pour les années 1900-1902 comme suit
Importations de : 1900 1901 1902
Afrique orientale allemande 151.821 198.128 252.517
Afrique orientale anglaise 26.670 11.871 8.198
Afrique orientale portugai!>f:. 6.029 13.475 26.438
190.520 223.474 287.007
Exportations vers :
Hambourg. 90.703 176.589 218.888
Londres. 99.608 42.899 75.997
On voit quel développement notable a pris ce commerce dans le courant de ces deux dernières
années.
— D'après un rapport publié par le Conaul anglais de Para et résumé dans « The Board of
1rade Journal », na 377, 1904, l'industrie du caoutchouc a fait de considérables progrès dans le district
de l'Amazone pendant l'année se terminant le 31 décembre. Les exportations se sont montées à
31.113 tonnes, soit une augmentation de 2.507 tonnes ; 15.031 tonnes furent exportées sur «New-
York et 13.588 tonnes sur Liverpool, le rte sur la France et l'Allemagne. Manaos conserve sa
place comme principal port d'embarquement, les exportations de Manaos, Para et Iquitos se
chiffrent respectivement par 16.502, 12.568 et 2.043 tonnes. L'Angleterre et le continent reçoivent
en général plus de bonne qualité que les Etats-Unis. La valeur totale de l'exportation brésilienne
est estimée à 9 millons de livres sterling.
— Le « Pharmaceutisch Weekblad H, d'Amsterdam, attire l'attention sur la cire Carnauba,
provenant du Brésil (provinces de Ceara et de Parahyba). Les feuilles du palmier producteur sont
mises à sécher au soleil pendant deux à trois jours, jusqu'à ce que la cire puisse être facilement
raclée de la surface. La poudre obtenue ainsi est mise dans un chaudron d'eau bouillante, la cire
s'agglutine et peut être enlevée et refroidie ; à cet état, elle forme une masse jaunâtre ou vert pâle.
2.000 à 5.000 feuilles sont nécessaires pour obtenir 15 kilogrammes de cire. L'exportation annuelle
atteint environ 1.000 tonnes; cette cire est généralement emballée en caisses de 90 kilogrammes et
expédiée surtout sur Hambourg. Ce produit, fondantà 84°et d'un poids spécifique de 0,995, est très usité
dans la préparation des cierges d'église, dans la fabrication des cirages et pour les plaques de phono-
graphes et grammophones. Cette cire est également très employée dans la fabrication des cires
à cacheter, papiers cirés de couleur ; tissus cirés, vernis à la cire et allumettes dites « suédoises w.
— M. le Dr E. C. Julius Molir a publié dans le « Teysmannia » une étude intitulée « Moet de
Deli tabaks-oogst geplukt of gesneden worden? Il Le tabac de Deli doit-il être cueilli ou coupé?
Nous ne pouvons ici résumer en détail toutes les remarques intéressantes de l'auteur, mais il y
a lieu d'attirer l'attention sur certaines des conclusions qui sont vraies non seulement pour Deli,
mais pour toutes les plantations sérieuses. Il ne faut pas, dit l'auteur, essayer avec le tabac de
Deli de faire la concurrence au tabac ordinaire, il faut viser à faire un tabac de première qualité
.et mettre pour cela tout en œuvre pour relever la qualité même au détriment de la quantité. Cette
dernière pourrait être obtenue parfois même à moins de frais en Europe que dans les régions tropi-
cales. Les planteurs feraient bien de méditer ces paroles; trop souvent on oublie la qualité, et l'on
est étonné que les plantations, tout eu rapportant de belles récoltes, ne donnent que peu de bénéfices
et que les produits obtenus soient peu estimés.
plus ou moins globuleuse, tandis qu'ils saignent de préférence ceux qui, par leur port général,
rappellent un conifére.
— M. le Dr W. R. Tromp de Haas vient de faire paraître dans le « Teysmannia » une étude sur la
culture du Ficus elaslica, sur laquelle nous pourrons revenir plus tard.
— Le « Bulletin économique de Madagascar et dépendances » iio 4.1903 », contient un intéressant
article sur l'Hazondrano à caoutchouc, un arbre du genre Mascareuhasia; il serait très répanda
dans l'Analamazoatra. Il se rencontre surtout dans les régions humides, mais non marécageuses; il
atteint rarement plus de 8 mètres de haut et rarement plus de 20 centimètres de diamètre à 1 mètre
du sol.
Le latex est peu abondant, mais très riche en globules de caoutchouc ; il se coagule très facilement
par le barattage ; la chaleur amène également la coagulation complète et rapide de même les
acides, le sel et le chlorure de mercure. Malheureusement, l'arbre ne donne que peu de produit, sa
culture n'est donc guère à conseiller, car, outre son faible rendement, la plante se reproduit difficile-
ment par bouturfes. Malgré ces renseignements peu favorables, il nous semble que l'étude complète
de cette plante mériterait d'être reprise, peut-être pourrait-on ; dans certaines régions où il n'y a pas
de lianes de valeur, en faire une culture régulière.
— Le commerce du caoutchouc, à Zanzibar, se chiffre pour les années 1900-1902 comme suit
Importations de : 1900 1901 1902
Afrique orientale allemande 151.821 198.128 252.517
Afrique orientale anglaise 26.670 11.871 8.198
Afrique orientale portugai!>f:. 6.029 13.475 26.438
190.520 223.474 287.007
Exportations vers :
Hambourg. 90.703 176.589 218.888
Londres. 99.608 42.899 75.997
On voit quel développement notable a pris ce commerce dans le courant de ces deux dernières
années.
— D'après un rapport publié par le Conaul anglais de Para et résumé dans « The Board of
1rade Journal », na 377, 1904, l'industrie du caoutchouc a fait de considérables progrès dans le district
de l'Amazone pendant l'année se terminant le 31 décembre. Les exportations se sont montées à
31.113 tonnes, soit une augmentation de 2.507 tonnes ; 15.031 tonnes furent exportées sur «New-
York et 13.588 tonnes sur Liverpool, le rte sur la France et l'Allemagne. Manaos conserve sa
place comme principal port d'embarquement, les exportations de Manaos, Para et Iquitos se
chiffrent respectivement par 16.502, 12.568 et 2.043 tonnes. L'Angleterre et le continent reçoivent
en général plus de bonne qualité que les Etats-Unis. La valeur totale de l'exportation brésilienne
est estimée à 9 millons de livres sterling.
— Le « Pharmaceutisch Weekblad H, d'Amsterdam, attire l'attention sur la cire Carnauba,
provenant du Brésil (provinces de Ceara et de Parahyba). Les feuilles du palmier producteur sont
mises à sécher au soleil pendant deux à trois jours, jusqu'à ce que la cire puisse être facilement
raclée de la surface. La poudre obtenue ainsi est mise dans un chaudron d'eau bouillante, la cire
s'agglutine et peut être enlevée et refroidie ; à cet état, elle forme une masse jaunâtre ou vert pâle.
2.000 à 5.000 feuilles sont nécessaires pour obtenir 15 kilogrammes de cire. L'exportation annuelle
atteint environ 1.000 tonnes; cette cire est généralement emballée en caisses de 90 kilogrammes et
expédiée surtout sur Hambourg. Ce produit, fondantà 84°et d'un poids spécifique de 0,995, est très usité
dans la préparation des cierges d'église, dans la fabrication des cirages et pour les plaques de phono-
graphes et grammophones. Cette cire est également très employée dans la fabrication des cires
à cacheter, papiers cirés de couleur ; tissus cirés, vernis à la cire et allumettes dites « suédoises w.
— M. le Dr E. C. Julius Molir a publié dans le « Teysmannia » une étude intitulée « Moet de
Deli tabaks-oogst geplukt of gesneden worden? Il Le tabac de Deli doit-il être cueilli ou coupé?
Nous ne pouvons ici résumer en détail toutes les remarques intéressantes de l'auteur, mais il y
a lieu d'attirer l'attention sur certaines des conclusions qui sont vraies non seulement pour Deli,
mais pour toutes les plantations sérieuses. Il ne faut pas, dit l'auteur, essayer avec le tabac de
Deli de faire la concurrence au tabac ordinaire, il faut viser à faire un tabac de première qualité
.et mettre pour cela tout en œuvre pour relever la qualité même au détriment de la quantité. Cette
dernière pourrait être obtenue parfois même à moins de frais en Europe que dans les régions tropi-
cales. Les planteurs feraient bien de méditer ces paroles; trop souvent on oublie la qualité, et l'on
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