Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1904 20 mai 1904
Description : 1904/05/20 (A8,N149,T14). 1904/05/20 (A8,N149,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432181d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
308 REVUE DES CULTURES COLONIALES
LE SEA-ISLAND DANS LES ÉTATS-UNIS ET DANS
LES INDES OCCIDENTALES
Le n° 4 du volume IV du West Indian Bulletin est consacré en entier (près de
100 pages) à une étude de MM. D. Morris et J. R.-Bovell sur le coton Sea-Island,
son importance dans les cultures des États-Unis et sa valeur pour les Indes
Occidentales.
L'intérêt toujours grandissant qui s'attache à l'étude de ce produit nous a
amené à résumer, pour les lecteurs de la Revue, cette étude très documentée dont
les éléments ont été puisés aux sources mêmes. Les hauts prix obtenus actuel-
lement par les diverses variétés de coton, stimulent la production, et il est assez
probable que de notables quantités de ce produit vont être expédiées sur les
marchés de l'Angleterre et du continent européen. Une baisse de prix suivra, et
pourront lutter ultérieurement uniquement les régions où les conditions de sol,
de climat et de main d'oeuvre donneront les meilleurs résultats.
Parmi les meilleures qualités du coton il faut citer le « Sea-Island », originaire
de l'Amérique Centrale et qui ne peut bien se développer, comme son noml'indique
déjà, que dans le voisinage de la mer; transporté, vers l'intérieur des terres, par
exemple dans la Géorgie, la qualité de produit obtenue semble notablement
moindre, il paraît donc assez difficile d'augmenter la production de cette soie
de première qualité.
Le Sea-Island, ou coton longue soie, est vendu actuellement à un prix variant
de 12 à 15 dollars la livre, tandis que le Upland ou coton courte soie ne vaut que
6 à 8 dollars la livre. Là où pourra donc se développer le Sea-Island, il semble
peu nécessaire de se livrer à la culture de l'Upland. Pour les Indes Occidentales,
le Sea-Island paraît tout indiqué. Cette espèce, il est vrai, exige une culture plus
soignée que les formes ordinaires; il faut surtout tâcher d'éloigner les chenilles
parasites; la fibre doit être séparée des graines par les appareils spéciaux
« roller gins » et non par les « saw gins ». En outre, dans la mise en balles le
Sea-Island demande à être moins comprimé que le Upland, et il doit être mis en
ballot de forme différente, ces ballots sont généralement de longs cylindres.
CHOIX DU TERRAIN
Le sol typique pour la culture du cotonnier est généralement décrit comme
« argilo-sablonneux fin » ou sol de légèreté moyenne, de fertilité assez bonne. On
ne peut songer à cultiver un bon Sea-Island dans un sol très pauvre ou exposé à de
forts courants atmosphériques. Des sols trop secs comme des sols humides ne
conviennent pas à cette culture pour laquelle un bon drainage est essentiel.
Dans un sol sablonneux léger, les plantes restent petites et la récolte est faible;
dans des terrains un peu plus consistants et un peu plus riches, le rendement
est plus considérable et la fibre plus forte; tandis que dans des sols très argileux,
la plante atteint un développement luxuriant, produit beaucoup de feuilles, mais
le rendement en fibres est faible relativement au développement de la plante.
Des sols légers et suffisamment profonds peuvent être rendus productifs par
l'adjonction d'un engrais et l'irrigation sera d'un très grand avantage dans les
contrées où la chute d'eau est trop faible. Il est probable que les régions où la
chute annuelle d'eau est de plus de 80 pouces, seront à considérer comme peu
favorables pour la culture du coton. Si les plantes reçoivent de l'eau de pluie en
LE SEA-ISLAND DANS LES ÉTATS-UNIS ET DANS
LES INDES OCCIDENTALES
Le n° 4 du volume IV du West Indian Bulletin est consacré en entier (près de
100 pages) à une étude de MM. D. Morris et J. R.-Bovell sur le coton Sea-Island,
son importance dans les cultures des États-Unis et sa valeur pour les Indes
Occidentales.
L'intérêt toujours grandissant qui s'attache à l'étude de ce produit nous a
amené à résumer, pour les lecteurs de la Revue, cette étude très documentée dont
les éléments ont été puisés aux sources mêmes. Les hauts prix obtenus actuel-
lement par les diverses variétés de coton, stimulent la production, et il est assez
probable que de notables quantités de ce produit vont être expédiées sur les
marchés de l'Angleterre et du continent européen. Une baisse de prix suivra, et
pourront lutter ultérieurement uniquement les régions où les conditions de sol,
de climat et de main d'oeuvre donneront les meilleurs résultats.
Parmi les meilleures qualités du coton il faut citer le « Sea-Island », originaire
de l'Amérique Centrale et qui ne peut bien se développer, comme son noml'indique
déjà, que dans le voisinage de la mer; transporté, vers l'intérieur des terres, par
exemple dans la Géorgie, la qualité de produit obtenue semble notablement
moindre, il paraît donc assez difficile d'augmenter la production de cette soie
de première qualité.
Le Sea-Island, ou coton longue soie, est vendu actuellement à un prix variant
de 12 à 15 dollars la livre, tandis que le Upland ou coton courte soie ne vaut que
6 à 8 dollars la livre. Là où pourra donc se développer le Sea-Island, il semble
peu nécessaire de se livrer à la culture de l'Upland. Pour les Indes Occidentales,
le Sea-Island paraît tout indiqué. Cette espèce, il est vrai, exige une culture plus
soignée que les formes ordinaires; il faut surtout tâcher d'éloigner les chenilles
parasites; la fibre doit être séparée des graines par les appareils spéciaux
« roller gins » et non par les « saw gins ». En outre, dans la mise en balles le
Sea-Island demande à être moins comprimé que le Upland, et il doit être mis en
ballot de forme différente, ces ballots sont généralement de longs cylindres.
CHOIX DU TERRAIN
Le sol typique pour la culture du cotonnier est généralement décrit comme
« argilo-sablonneux fin » ou sol de légèreté moyenne, de fertilité assez bonne. On
ne peut songer à cultiver un bon Sea-Island dans un sol très pauvre ou exposé à de
forts courants atmosphériques. Des sols trop secs comme des sols humides ne
conviennent pas à cette culture pour laquelle un bon drainage est essentiel.
Dans un sol sablonneux léger, les plantes restent petites et la récolte est faible;
dans des terrains un peu plus consistants et un peu plus riches, le rendement
est plus considérable et la fibre plus forte; tandis que dans des sols très argileux,
la plante atteint un développement luxuriant, produit beaucoup de feuilles, mais
le rendement en fibres est faible relativement au développement de la plante.
Des sols légers et suffisamment profonds peuvent être rendus productifs par
l'adjonction d'un engrais et l'irrigation sera d'un très grand avantage dans les
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