Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1904 20 mai 1904
Description : 1904/05/20 (A8,N149,T14). 1904/05/20 (A8,N149,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432181d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 305
et de mars à avril, selon Brandis. Ce Daphne, en effet, vient en fleurs à ces deux
moments de l'année et il est une saison, celle du printemps, où il ne dégage
aucun parfum (i).
J'raitement -de lafibre. - Le papier, bien connu, du Népal, est formé de deux
espèces de Daphne et de VEdgeworthia Gardneri, surtout de ce dernier. Il était
connu des indigènes plusieurs siècles avant que lord Auckland ait fait son enquête
sur le Daphne cannabina, en 1837.
Un procédé en usage au Népal, pour le traitement de l'écorce, diffère très peu
de celui employé dans l'Inde. Nous décrirons en premier lieu celui-ci.
L'écorce, séparée du bois, est débarrassée d'abord, à l'aide d'un couteau, de
sa pellicule externe, puis placée dans l'eau bouillante, avec une pelite quantité
de cendres de bois de chêne. La cuisson terminée, on la lave et on la pile pour
la transformer en pâte ; l'opération a lieu sur une pierre parfaitement unie. Sous
cette forme elle est étendue sur des cadres faits de nattes fines en bambou et
enfin séchée pour être livrée au commerce. On l'emploie, en raison de sa résis-
tance et de son extraordinaire inaltérabilité, pour les archives, les contrais, etc.
Il y a trois qualités de papier : la première se vend, au détail, à raison de
40 feuilles, de 0,n83 de côté, pour une roupie, et 80 feuilles, en gros, pour la
même valeur; la deuxième 50 feuilles au détail et 100 en gros; la troisième, de
plus petites dimensions, se traite à raison de 140 feuilles au détail et 160 à 170,
en gros, pour une roupie. M. Ilodgson, résident au Népal, nous donne le procédé
employé dans ce pays pour la fabrication du papier. On se sert, dit-il, d'un mor-
tier en pierre et d'un maillet, ou pilon, en bois dur, de dimensions proportion-
nelles à celles du mortier, qui, lui-même, est en rapport avec la quantité de
pâte que l'on désire traiter chaque fois. De plus, on se procure également, par le
moyen bien simple que chacun connaît, une lessive de cendres de bois de chêne.
L'écorce, fraîchement mise à nu, est plaeée dans la lessive bouillante (quatre
parties de cendres pour cinq parties d'eau) où on la maintient pendant une
demi-heure environ. Au bout de ce laps de temps l'écorce est suffisamment
amollie pour qu'on puisse la verser dans le mortier en pierre, où elle est pilée
avec un maillet jusqu'à ce qu'elle soit complètement réduite en pâte. Puis elle
est transvasée et lavée à l'eau pure; à ce moment elle est apte à être placée sur
châssis. On la passe, au préalable, à travers un tamis qui retient les gros mor-
ceaux de pâte qui peuvent exister, ainsi que les impuretés. La pâte s'étale ensuite
sur le châssis et s'aplanit uniformément par un mouvement des deux mains, de
droite à gauche et inversement. On l'enlève soigneusement de l'eau pour que
celle-ci s'écoule sans déranger la formation de la couche de papier, puis on fait
sécher sur le châssis, en exposant la pâte au feu. Le papier est ensuite enlevé et
poli avec le bord uni des conques de gros coquillages. Une particularité du
papier consiste dans ce fait qu'il peut être poli et utilisé pour l'impression sans
qu'il soit nécessaire de recourir à un collage de la pâte.
Il résiste, dit Campbell, aux attaques des insectes. Cet auteur le compare au
cuir, en raison de sa solidité et de son inaltérabilité; de plus, il est souple et
élastique. On le vend sur le marché de Katmandu à raison de 6 annas les
24 grandes feuilles, c'est-à-dire 0 fr. 90. -
Étude chimique de la fibre. — Parmi les analyses chimiques des fibres de l'Inde,
publiées par MM. Cross, Bevan et King, le Daphne cannabina se trouve en fin de
(i) WATT (Dictionarg of the economic proilucts of India).
et de mars à avril, selon Brandis. Ce Daphne, en effet, vient en fleurs à ces deux
moments de l'année et il est une saison, celle du printemps, où il ne dégage
aucun parfum (i).
J'raitement -de lafibre. - Le papier, bien connu, du Népal, est formé de deux
espèces de Daphne et de VEdgeworthia Gardneri, surtout de ce dernier. Il était
connu des indigènes plusieurs siècles avant que lord Auckland ait fait son enquête
sur le Daphne cannabina, en 1837.
Un procédé en usage au Népal, pour le traitement de l'écorce, diffère très peu
de celui employé dans l'Inde. Nous décrirons en premier lieu celui-ci.
L'écorce, séparée du bois, est débarrassée d'abord, à l'aide d'un couteau, de
sa pellicule externe, puis placée dans l'eau bouillante, avec une pelite quantité
de cendres de bois de chêne. La cuisson terminée, on la lave et on la pile pour
la transformer en pâte ; l'opération a lieu sur une pierre parfaitement unie. Sous
cette forme elle est étendue sur des cadres faits de nattes fines en bambou et
enfin séchée pour être livrée au commerce. On l'emploie, en raison de sa résis-
tance et de son extraordinaire inaltérabilité, pour les archives, les contrais, etc.
Il y a trois qualités de papier : la première se vend, au détail, à raison de
40 feuilles, de 0,n83 de côté, pour une roupie, et 80 feuilles, en gros, pour la
même valeur; la deuxième 50 feuilles au détail et 100 en gros; la troisième, de
plus petites dimensions, se traite à raison de 140 feuilles au détail et 160 à 170,
en gros, pour une roupie. M. Ilodgson, résident au Népal, nous donne le procédé
employé dans ce pays pour la fabrication du papier. On se sert, dit-il, d'un mor-
tier en pierre et d'un maillet, ou pilon, en bois dur, de dimensions proportion-
nelles à celles du mortier, qui, lui-même, est en rapport avec la quantité de
pâte que l'on désire traiter chaque fois. De plus, on se procure également, par le
moyen bien simple que chacun connaît, une lessive de cendres de bois de chêne.
L'écorce, fraîchement mise à nu, est plaeée dans la lessive bouillante (quatre
parties de cendres pour cinq parties d'eau) où on la maintient pendant une
demi-heure environ. Au bout de ce laps de temps l'écorce est suffisamment
amollie pour qu'on puisse la verser dans le mortier en pierre, où elle est pilée
avec un maillet jusqu'à ce qu'elle soit complètement réduite en pâte. Puis elle
est transvasée et lavée à l'eau pure; à ce moment elle est apte à être placée sur
châssis. On la passe, au préalable, à travers un tamis qui retient les gros mor-
ceaux de pâte qui peuvent exister, ainsi que les impuretés. La pâte s'étale ensuite
sur le châssis et s'aplanit uniformément par un mouvement des deux mains, de
droite à gauche et inversement. On l'enlève soigneusement de l'eau pour que
celle-ci s'écoule sans déranger la formation de la couche de papier, puis on fait
sécher sur le châssis, en exposant la pâte au feu. Le papier est ensuite enlevé et
poli avec le bord uni des conques de gros coquillages. Une particularité du
papier consiste dans ce fait qu'il peut être poli et utilisé pour l'impression sans
qu'il soit nécessaire de recourir à un collage de la pâte.
Il résiste, dit Campbell, aux attaques des insectes. Cet auteur le compare au
cuir, en raison de sa solidité et de son inaltérabilité; de plus, il est souple et
élastique. On le vend sur le marché de Katmandu à raison de 6 annas les
24 grandes feuilles, c'est-à-dire 0 fr. 90. -
Étude chimique de la fibre. — Parmi les analyses chimiques des fibres de l'Inde,
publiées par MM. Cross, Bevan et King, le Daphne cannabina se trouve en fin de
(i) WATT (Dictionarg of the economic proilucts of India).
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