Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 avril 1904 20 avril 1904
Description : 1904/04/20 (A8,N147,T14). 1904/04/20 (A8,N147,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432179b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
I
244 REVUE DES CULTURES COLONIALES
et cèdent sous la pression du doigt, avec tendance à s'obliquer dans le sens
opposé à celui de la rotation. Un ventilateur était aunexé à la machine, dont
les organes étaient toujours très -propres, les débarrasseurs faisant très bien le
travail.
F. MAIN.
(A suivre.)
THÉS DE L'ANNAM
C'est par erreur qu'il était affirmé dans une note des Nouvelles et Correspon-
dances d'un précédent numéro (note extraite d'une publication étrangère) que le
thé de l'Annam, dont l'excellente qualité n'est pas contestée, peut être produite
« à un prix dérisoire et peut être vendu en France au prix de 1 fr. 50 le kilo-
gramme ». M. Guigonle distingué spécialiste dont nous avons déjà publié d'inté-
ressantes observations sur les produits de l'Annam, a bien voulu appeler notre
attention sur cette erreur et nous transmettre les observations suivantes qui la
rectifient.
« La production, manipulation, emballage, etc., coûtent en Annam beaucoup
plus cher qu'en Chine, je parle surtout pour les sortes à bon,marché, car celles
de l'Annam sont triées, émondées, débarrassées de tout ce qui n'est pas feuilles
de thé, tandis que dans les similaires en prix provenant de Chine, vendues
0 fr. 80 le kilogramme. Caf Marseille (provenance de Canton) vous trouverez
peut-être des feuilles de thé mais assurément quantité de produits hétérogènes
sans compter les tiges, les boisés qui entrent au moins pour 25 , et la poussière
et les déchets pour autant. En rapprochant le prix de 0 fr. 80 pour ce produit (en
coût) de la valeur des thés d'Annam comme je vous la donne ci-dessus, il est de
toute évidence que le coût dérisoire est plus qu'hyperbolique, et il résulte de ces
derniers qu'il nous est impossible de vendre en France les provenances anna-
mites 1 fr. 50 le kilogramme (à l'entrepôt, bien entendu, puisque vous savez que
les droits de douane sont de 104 francs pour le kilogramme), tout au plus le
prix de 1 fr. 50 serait plus rapproché du prix du coût au colon, marchandise Caf
Marseille.
« Je dois à la vérité de dire que l'augmentation des thés supérieurs d'Annam
dans la consommation est très marquée, les sortes se payant 4 à 7 francs
(acquitté) le kilogramme. Cette faveur prouve surabondamment que notre colonie
ne fabrique pas les-seuls thés ordinaires dont on s'est plu fljmm à lui concéder
le brevet spécial, mais qu'elle est encore capable de soutenir, au grand avantage
des vrais amateurs, la concurrence, peu sérieuse d'ailleurs, qu'ont essayé de lui
faire à elle et à la Chine les planteurs de Ceylan.
« Lorsqu'un produit se recommande par lui-même il n'a pas besoin du con-
cours d'une réclame forcenée. »
244 REVUE DES CULTURES COLONIALES
et cèdent sous la pression du doigt, avec tendance à s'obliquer dans le sens
opposé à celui de la rotation. Un ventilateur était aunexé à la machine, dont
les organes étaient toujours très -propres, les débarrasseurs faisant très bien le
travail.
F. MAIN.
(A suivre.)
THÉS DE L'ANNAM
C'est par erreur qu'il était affirmé dans une note des Nouvelles et Correspon-
dances d'un précédent numéro (note extraite d'une publication étrangère) que le
thé de l'Annam, dont l'excellente qualité n'est pas contestée, peut être produite
« à un prix dérisoire et peut être vendu en France au prix de 1 fr. 50 le kilo-
gramme ». M. Guigonle distingué spécialiste dont nous avons déjà publié d'inté-
ressantes observations sur les produits de l'Annam, a bien voulu appeler notre
attention sur cette erreur et nous transmettre les observations suivantes qui la
rectifient.
« La production, manipulation, emballage, etc., coûtent en Annam beaucoup
plus cher qu'en Chine, je parle surtout pour les sortes à bon,marché, car celles
de l'Annam sont triées, émondées, débarrassées de tout ce qui n'est pas feuilles
de thé, tandis que dans les similaires en prix provenant de Chine, vendues
0 fr. 80 le kilogramme. Caf Marseille (provenance de Canton) vous trouverez
peut-être des feuilles de thé mais assurément quantité de produits hétérogènes
sans compter les tiges, les boisés qui entrent au moins pour 25 , et la poussière
et les déchets pour autant. En rapprochant le prix de 0 fr. 80 pour ce produit (en
coût) de la valeur des thés d'Annam comme je vous la donne ci-dessus, il est de
toute évidence que le coût dérisoire est plus qu'hyperbolique, et il résulte de ces
derniers qu'il nous est impossible de vendre en France les provenances anna-
mites 1 fr. 50 le kilogramme (à l'entrepôt, bien entendu, puisque vous savez que
les droits de douane sont de 104 francs pour le kilogramme), tout au plus le
prix de 1 fr. 50 serait plus rapproché du prix du coût au colon, marchandise Caf
Marseille.
« Je dois à la vérité de dire que l'augmentation des thés supérieurs d'Annam
dans la consommation est très marquée, les sortes se payant 4 à 7 francs
(acquitté) le kilogramme. Cette faveur prouve surabondamment que notre colonie
ne fabrique pas les-seuls thés ordinaires dont on s'est plu fljmm à lui concéder
le brevet spécial, mais qu'elle est encore capable de soutenir, au grand avantage
des vrais amateurs, la concurrence, peu sérieuse d'ailleurs, qu'ont essayé de lui
faire à elle et à la Chine les planteurs de Ceylan.
« Lorsqu'un produit se recommande par lui-même il n'a pas besoin du con-
cours d'une réclame forcenée. »
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