Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1904 05 avril 1904
Description : 1904/04/05 (A8,N146,T14). 1904/04/05 (A8,N146,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432178x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CLIMATOLOGIE DU NORD DE L'AFRIQUE 199
facilement éonçues, qui devaient rapprocher le climat algérien de celui des zones
chaudes des tropiques, on avait oublié d'entrevoir la nature de la saison qui lui
succédait où, pendant cinq ou six mois, des refroidissements nombreux sous
zéro étaient à craindre. Tout au plus les cultures exotiques à tenter ne pouvaient
s'appliquer qu'à des plantes annuelles évoluant pendant six ou sept mois. Or par
la suite une expérience, trop tôt oubliée, est venue apprendre que, dans cet ordre
d'idées déjà bien restreint, en dehors des considérations climstériques, des con-
ditions économiques en plus avaient fait avorter toutes tentatives de culture du
sésame, de l'arachide, du jute, etc. Le cotonnier lui-même n'avait pas donné
de rendements rémunérateurs, en grande partie à cause des froids au début et à
la fin de la période d'évolution de cette plante.
*
- .¡¡: #
Les minimas par rayonnement, encore moins que le degré exact du refroidis
sement de l'atmosphère par les froids noirs, n'ayant jamais été observés à l'air
libre, il semble difficile de maintenir, ainsi que cela est déjà consigné au début
de ce mémoire, à quels chiffres thermométriques certains végétaux exotiques
auraient péri et d'autres résisté sans souffrance apparente.
A peine peut-on établir une relation très approximative, en mentionnant que
telle espèce, dans un état de végétation déterminée, a succombé quand un ther-
momètre placé dans telles conditions conventionnelles a marqué un certain
degré. L'expérience est peu précise, on en conviendra : aussi est-il prouvé,
d'après la série d'observations résumées ici, que les plantes dénommées ont
péri, non dans une température supérieure à zéro, mais bien sous des froids de
4° et 5°. Cela ne veut pas dire que pour beaucoup d'espèces l'altération et la
désorganisation ne se produisent pas bien au-dessus de zéro, mais la mortalité
n'est pas subite; en un mot, il n'y a pas eu gel. On sait d'ailleurs que partout,
même en Algérie, dans les abris vitrés non chauffés, un grand nombre de plantes
sont gravement atteintes dès les abaissements à + 10°. Tels sont principa-
lement :
Quinquina, Caféier, Cacaotier, Vanillier, Kolatier, Arbres à pain, Manguier, Tamarin,
Papayer, Palmier à huile de Guinée, Cocotiers à gros fruits et des Maldives, Gutta-
Percha, Hevea, Palétuvier, Baobab, Bassia, Calophyllum, etc., pour ne citer que les
végétaux les plus caractéristiques pour tout le monde. -
Une espèce qui est une véritable pierre de touche par son fléchissement rapide
dès la chute thermique dès + 10°, c'est le Flamboyant (Poinciana pulcherrima,
Lin.) qui ne parvient jamais à montrer ses magnifiques inflorescences sous le
climat algérien. Puis, en même temps, c'est le Manihot Glaziovii qui perd toutes
ses jeunes branches : cependant en l'abritant il conserve une partie de son axe
qui repousse au printemps, ce que ne fait pas le Flamboyant beaucoup plus
délicat.
(A suivre.) Cn. RiviÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai du Hamma.
facilement éonçues, qui devaient rapprocher le climat algérien de celui des zones
chaudes des tropiques, on avait oublié d'entrevoir la nature de la saison qui lui
succédait où, pendant cinq ou six mois, des refroidissements nombreux sous
zéro étaient à craindre. Tout au plus les cultures exotiques à tenter ne pouvaient
s'appliquer qu'à des plantes annuelles évoluant pendant six ou sept mois. Or par
la suite une expérience, trop tôt oubliée, est venue apprendre que, dans cet ordre
d'idées déjà bien restreint, en dehors des considérations climstériques, des con-
ditions économiques en plus avaient fait avorter toutes tentatives de culture du
sésame, de l'arachide, du jute, etc. Le cotonnier lui-même n'avait pas donné
de rendements rémunérateurs, en grande partie à cause des froids au début et à
la fin de la période d'évolution de cette plante.
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Les minimas par rayonnement, encore moins que le degré exact du refroidis
sement de l'atmosphère par les froids noirs, n'ayant jamais été observés à l'air
libre, il semble difficile de maintenir, ainsi que cela est déjà consigné au début
de ce mémoire, à quels chiffres thermométriques certains végétaux exotiques
auraient péri et d'autres résisté sans souffrance apparente.
A peine peut-on établir une relation très approximative, en mentionnant que
telle espèce, dans un état de végétation déterminée, a succombé quand un ther-
momètre placé dans telles conditions conventionnelles a marqué un certain
degré. L'expérience est peu précise, on en conviendra : aussi est-il prouvé,
d'après la série d'observations résumées ici, que les plantes dénommées ont
péri, non dans une température supérieure à zéro, mais bien sous des froids de
4° et 5°. Cela ne veut pas dire que pour beaucoup d'espèces l'altération et la
désorganisation ne se produisent pas bien au-dessus de zéro, mais la mortalité
n'est pas subite; en un mot, il n'y a pas eu gel. On sait d'ailleurs que partout,
même en Algérie, dans les abris vitrés non chauffés, un grand nombre de plantes
sont gravement atteintes dès les abaissements à + 10°. Tels sont principa-
lement :
Quinquina, Caféier, Cacaotier, Vanillier, Kolatier, Arbres à pain, Manguier, Tamarin,
Papayer, Palmier à huile de Guinée, Cocotiers à gros fruits et des Maldives, Gutta-
Percha, Hevea, Palétuvier, Baobab, Bassia, Calophyllum, etc., pour ne citer que les
végétaux les plus caractéristiques pour tout le monde. -
Une espèce qui est une véritable pierre de touche par son fléchissement rapide
dès la chute thermique dès + 10°, c'est le Flamboyant (Poinciana pulcherrima,
Lin.) qui ne parvient jamais à montrer ses magnifiques inflorescences sous le
climat algérien. Puis, en même temps, c'est le Manihot Glaziovii qui perd toutes
ses jeunes branches : cependant en l'abritant il conserve une partie de son axe
qui repousse au printemps, ce que ne fait pas le Flamboyant beaucoup plus
délicat.
(A suivre.) Cn. RiviÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai du Hamma.
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