Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES. 191
- M. R. Thompson fait ressortir dans une note publiée dans le « Times » les résultats obtenus
à la Jamaïque avec-des variétés de Cassave provenant de la république de Colombie. Ces plantes
propagées et analysées ont donné, sur il -variétés, 8 qui contenaient 33,30 à 36,50 d'amidon.
Toutes les variétés ne contenaient que 1/6 de la quantité d'acide cyanhydrique qui caractérise les
variétés des Indes occidentales. Le département de l'Agriculture de Washington s'est assuré la
collection complète de ces variétés de Cassave, et quelques-unes ont été cultivées sur une grande
échelle par des industriels dans le but d'extraire l'amidon ou d'obtenir la glucose.
Nous trouvons dans un rapport très documenté sur le commerce extérieur du Mexique pendant
l'année 1902-1903 [Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France, n° 298)
des renseignements intéressants sur certaines des branches du commerce d'exportation de ce
pays.
Actuellement, le Mexiquelpossède-envii-on 101 fabriques de tabac ayant exporté, en 1902-1903,
pour 2.000.000 de piastres; des cigares mexicains de qualité moyenne et bonne sont réputés supé-
rieurs à ceux de la Havane.
A la fin d'un rapport très intéressant sur les produits végétaux à l'exposition de Hanoï,
M. D. Bois attire l'attention sur les richesses naturelles- peu exploitées et peu connues scientifique-
ment. La flore de l'Indo-Chine est encore à faire et M. Bois insiste ici sur cette opinion : que c'est
une chose indispensable que de faire la flore d'un pays qu'il s'agit de coloniser, car il faut avant
tout se rendre compte des ressources du pays. « Actuellement, dit-il, on tourne malheureusement
dans un cercle vicieux, les colons hésitent à entreprendre des cultures dans la crainte de ne pas
trouver à en écouler les produits et les industriels de leur côté se trouvent arrêtés dans leurs projets
de création d'usines pour l'utilisation d'un produit, parce qu'ils redoutent de n'en trouver que des
quantités insuffisantes à mettre en œuvre. » L'auteur estime que la vraie solution de ce problème
serait la création de sociétés puissantes capables de produire et d'utiliser la matière première.
A signaler dans le Il Bulletin mensuel de l'Association des colons français de la région de
Tébourba » une notice illustrée de M. H. Chevalier sur les charrues d'Afrique, principalement de
l'Égypte, de la Tunisie et du Maroc.
- Ceux qui s'intéressent à la culture du coton trouveront dans la « Revue coloniale » n° 15, 1903,
dans « Problèmes de l'Ouest Africain », traduction du livre de M. Ed. Morel, qui a fait tant de
bruit, le cÉapitre xx consacré en entier à l'industrie cotonnière en Afrique occidentale. Il rappelle
les quatre conditions exigées pour une culture rentable de ce produit; ce sont, d'après lui : 1° un
sol approprié, 2° une irrigation convenable ou des pluies se produisant à intervalles réguliers,
30 une main-d'œuvre suffisante et 4° une grande facilité de transport.
- Nous ne pouvons entrer dans tous les détails du Rapport de M. de Coutouly sur la situation
économique dés Indes Néerlandaises (Java) pendant l'année 1902-1903. Nous ne pouvons que
renvoyer à cette étude très documentée dans laquelle le lecteur trouvera des renseignements très
nombreux sur le commerce et même sur la culture de toutes lm; plantes tropicales importantes.
L'auteur cite entre autres, à propos de la t'assave dont nous avons parlé plus haut, que
cette farine est recherchée sur les marchés d'Amsterdam, d'Anvers, de Londres, mais surtout sur
celui de Liverpool. Cette farine entre dans la composilion des biscuits de Huntley et Palmers, de
Peek Frean, etc.; elle est employée dans la fabrication de l'amidon et à Java, notamment à Soera-
baya, les boulangers la mélangent au blé pour la fabrication du pain. Celui-ci est alors de moins
bonne qualité, mais aussi moins cher à produire, car le picul de farine de blé vaut de 10 à 15 florins,
celui de cassave 5 florins seulement.
- La culture du thé en Annam avait fait dans ces dernières années de très grands progrès:
en 19uO, on avait exporté en France 180 tonnes de thé; quelques années auparavant, l'exportation de
ce produit atteignait avec peine 18 tonnes; depuis 1901, on remarque une certaine diminution qui
paraît surtout être due à la réclame faite autour du thé de Ceylan. Le thé de l'Annam, qui est de
bonne qualité, peut être produit à un prix dérisoire; on estime qu'il peut être vendu en France au
prix de 1 fr. 50 le kilogramme.
La diminution de valeur de la vanille de Tahiti est due en partie à la teneur faible de ce
produit en vanilline; ces vanilles ne renferment que 1 à 5 de vanilline, alors que les belles vanilles
mexicaines, qui seront toujours les plus estimées, renferment parfois 8 de vanilline; une des
autres raisons de la baisse de valeur de ce produit est la surproduction, car Tahiti a produit en 1903
plus de 100.OOtf kilogrammes de vanille, c'est-à-dire plus du double de la production de 1902.
Le « Tropenpflanzcr » attire l'attention sur la résine du Sarcocaulou rigidam Schinz.
qui a été examinée au laboratoire de l'Université de Berlin et que certains industriels ont déclaré
apte à servir pour la fabrication de vernis à base d'al :ool; elle ne peut convenir pour la fabrication
du vernis a l'huile. Quant à la gomme du Coinniiphora, elle ne peut être employée dans les usages
- M. R. Thompson fait ressortir dans une note publiée dans le « Times » les résultats obtenus
à la Jamaïque avec-des variétés de Cassave provenant de la république de Colombie. Ces plantes
propagées et analysées ont donné, sur il -variétés, 8 qui contenaient 33,30 à 36,50 d'amidon.
Toutes les variétés ne contenaient que 1/6 de la quantité d'acide cyanhydrique qui caractérise les
variétés des Indes occidentales. Le département de l'Agriculture de Washington s'est assuré la
collection complète de ces variétés de Cassave, et quelques-unes ont été cultivées sur une grande
échelle par des industriels dans le but d'extraire l'amidon ou d'obtenir la glucose.
Nous trouvons dans un rapport très documenté sur le commerce extérieur du Mexique pendant
l'année 1902-1903 [Rapports commerciaux des agents diplomatiques et consulaires de France, n° 298)
des renseignements intéressants sur certaines des branches du commerce d'exportation de ce
pays.
Actuellement, le Mexiquelpossède-envii-on 101 fabriques de tabac ayant exporté, en 1902-1903,
pour 2.000.000 de piastres; des cigares mexicains de qualité moyenne et bonne sont réputés supé-
rieurs à ceux de la Havane.
A la fin d'un rapport très intéressant sur les produits végétaux à l'exposition de Hanoï,
M. D. Bois attire l'attention sur les richesses naturelles- peu exploitées et peu connues scientifique-
ment. La flore de l'Indo-Chine est encore à faire et M. Bois insiste ici sur cette opinion : que c'est
une chose indispensable que de faire la flore d'un pays qu'il s'agit de coloniser, car il faut avant
tout se rendre compte des ressources du pays. « Actuellement, dit-il, on tourne malheureusement
dans un cercle vicieux, les colons hésitent à entreprendre des cultures dans la crainte de ne pas
trouver à en écouler les produits et les industriels de leur côté se trouvent arrêtés dans leurs projets
de création d'usines pour l'utilisation d'un produit, parce qu'ils redoutent de n'en trouver que des
quantités insuffisantes à mettre en œuvre. » L'auteur estime que la vraie solution de ce problème
serait la création de sociétés puissantes capables de produire et d'utiliser la matière première.
A signaler dans le Il Bulletin mensuel de l'Association des colons français de la région de
Tébourba » une notice illustrée de M. H. Chevalier sur les charrues d'Afrique, principalement de
l'Égypte, de la Tunisie et du Maroc.
- Ceux qui s'intéressent à la culture du coton trouveront dans la « Revue coloniale » n° 15, 1903,
dans « Problèmes de l'Ouest Africain », traduction du livre de M. Ed. Morel, qui a fait tant de
bruit, le cÉapitre xx consacré en entier à l'industrie cotonnière en Afrique occidentale. Il rappelle
les quatre conditions exigées pour une culture rentable de ce produit; ce sont, d'après lui : 1° un
sol approprié, 2° une irrigation convenable ou des pluies se produisant à intervalles réguliers,
30 une main-d'œuvre suffisante et 4° une grande facilité de transport.
- Nous ne pouvons entrer dans tous les détails du Rapport de M. de Coutouly sur la situation
économique dés Indes Néerlandaises (Java) pendant l'année 1902-1903. Nous ne pouvons que
renvoyer à cette étude très documentée dans laquelle le lecteur trouvera des renseignements très
nombreux sur le commerce et même sur la culture de toutes lm; plantes tropicales importantes.
L'auteur cite entre autres, à propos de la t'assave dont nous avons parlé plus haut, que
cette farine est recherchée sur les marchés d'Amsterdam, d'Anvers, de Londres, mais surtout sur
celui de Liverpool. Cette farine entre dans la composilion des biscuits de Huntley et Palmers, de
Peek Frean, etc.; elle est employée dans la fabrication de l'amidon et à Java, notamment à Soera-
baya, les boulangers la mélangent au blé pour la fabrication du pain. Celui-ci est alors de moins
bonne qualité, mais aussi moins cher à produire, car le picul de farine de blé vaut de 10 à 15 florins,
celui de cassave 5 florins seulement.
- La culture du thé en Annam avait fait dans ces dernières années de très grands progrès:
en 19uO, on avait exporté en France 180 tonnes de thé; quelques années auparavant, l'exportation de
ce produit atteignait avec peine 18 tonnes; depuis 1901, on remarque une certaine diminution qui
paraît surtout être due à la réclame faite autour du thé de Ceylan. Le thé de l'Annam, qui est de
bonne qualité, peut être produit à un prix dérisoire; on estime qu'il peut être vendu en France au
prix de 1 fr. 50 le kilogramme.
La diminution de valeur de la vanille de Tahiti est due en partie à la teneur faible de ce
produit en vanilline; ces vanilles ne renferment que 1 à 5 de vanilline, alors que les belles vanilles
mexicaines, qui seront toujours les plus estimées, renferment parfois 8 de vanilline; une des
autres raisons de la baisse de valeur de ce produit est la surproduction, car Tahiti a produit en 1903
plus de 100.OOtf kilogrammes de vanille, c'est-à-dire plus du double de la production de 1902.
Le « Tropenpflanzcr » attire l'attention sur la résine du Sarcocaulou rigidam Schinz.
qui a été examinée au laboratoire de l'Université de Berlin et que certains industriels ont déclaré
apte à servir pour la fabrication de vernis à base d'al :ool; elle ne peut convenir pour la fabrication
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