Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mars 1904 20 mars 1904
Description : 1904/03/20 (A8,N145,T14). 1904/03/20 (A8,N145,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432177h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
180 REVUE DES CULTURES COLONIALES
pas seulement au point de vue de la culture indigène, mais encore comme plan-
tation rationnelle et bien conduite au Tonkin.
Nous procéderons donc par ordre et nous traiterons en premier lieu le ren-
dement de la culture indigène.
1° Culture indigène. D'après nos observations, dans la région de Than-ba le
nombre des rejets est très variable et peut aller de 6 à 20 sur chaque tronc. Mais
on peut établir, et nous en avons fait nous-même l'expérience, qu'un pied de
trois ans (1) donne, en moyenne, à l'état frais, 320 grammes d'écorce utilisable.
Ce poids se réduit au bout d'un certain temps aux 4/10 de .sa valeur, par suite de
l'évaporation de l'eau contenue dans les cellules et du dépouillement partiel
d'une fine pellicule grisâtre qui recouvre l'écorce et tombe après dessiccation au
soleil.
Nous avons par conséquent 128 grammes de matière utile par pied moyen. En
admettant qu'un mau (c'est-à-dire 3B ares) ne contienne pas plus de 1.200 pieds
environ, cette évaluation nous porte à un chiffre approximatif de 3.600 pieds à
l'hectare. f
Le rendement serait donc de 3.600x128 gr. = 460 kilogrammes.
C'est, en réalité, le maximum que l'on puisse atteindre en ne changeant rien
aux méthodes culturales actuellement en usage (2). Les indigènes font généra-
lement quatre coupes, à des intervalles réguliers de trois ans. La deuxième est
la meilleure. A Phu-doan, on procède quelquefois à trois coupes seulement, tous
les quatre ans. Cela tient à 1 aisance des propriétaires qui peuvent retarder
l'époque de coupe d'une année et obtenir ainsi, au moins pour la première et la
dernière coupe, des rendements supérieurs et de plus belles fibres que ceux qui
coupent tous les trois ans. Au delà de douze ans, le cây giô est abattu ; il est consi-
déré comme fournissant trop peu de rejets pour que sa culture soit continuée.
La nature des fibres est également modifiée par suite de l'appauvrissement du
sol. On conseille d'abattre au bout de neuf ans.
L'écorce, à l'état brut, se vend à des prix différents suivant sa qualité ; les cours
de Phi Dinh (Thanh-ba) et de Cam khé se répartissaient comme suit, au moment
de notre enquête (octobre 1903) : !
lro qualité. -i Sle picul de 60 kilogrammes
2. 5
3E -. 4
- 3 50 - - (3)
(t) Dans la région de Phu-doan, des observations faites sur place au mois d'octobre dernier ont
permis de relever, dans deux champs de bonnes terres, sur des plantations de six ans (2e coupe) de
6 à 12 rejets seulement par souche. Le rendement d'un pied moyen a été, à l'état frais, de 1 kilo-
gramme de grosses lanières et 0 kgr. 250 de petites lanières provenant des branchettes, pesées
aussitôt après l'écorçage. Un mois après, le poids était réduit à :
0 kgr. 450 pour les grosses lanières
et 0 » 090 petites
soit 0 » 540.
Cette perte correspond bien, à peu de chose près, à celle observée par M. Claverie. H. D.
(2) M. THARAUD, délégué à Phu-doan. nous a fourni le chiffre, très sensiblement identique, de
500 kilogrammes d'écorce sèche à l'hectare. - N. D. L D.
(3) A Phu-dpan, le prix était, en octobre, de 8 piastres le pieul, ce qui était considéré comme
cher. Il faut d'ailleurs tenir compte de la raréfaction de la ligature pour le prix en piastres.
A Hanoi, en novembre 1900, le prix était de 6 $ 30 les 14 kilogrammes (une charge d homme)
j H. B.
i
pas seulement au point de vue de la culture indigène, mais encore comme plan-
tation rationnelle et bien conduite au Tonkin.
Nous procéderons donc par ordre et nous traiterons en premier lieu le ren-
dement de la culture indigène.
1° Culture indigène. D'après nos observations, dans la région de Than-ba le
nombre des rejets est très variable et peut aller de 6 à 20 sur chaque tronc. Mais
on peut établir, et nous en avons fait nous-même l'expérience, qu'un pied de
trois ans (1) donne, en moyenne, à l'état frais, 320 grammes d'écorce utilisable.
Ce poids se réduit au bout d'un certain temps aux 4/10 de .sa valeur, par suite de
l'évaporation de l'eau contenue dans les cellules et du dépouillement partiel
d'une fine pellicule grisâtre qui recouvre l'écorce et tombe après dessiccation au
soleil.
Nous avons par conséquent 128 grammes de matière utile par pied moyen. En
admettant qu'un mau (c'est-à-dire 3B ares) ne contienne pas plus de 1.200 pieds
environ, cette évaluation nous porte à un chiffre approximatif de 3.600 pieds à
l'hectare. f
Le rendement serait donc de 3.600x128 gr. = 460 kilogrammes.
C'est, en réalité, le maximum que l'on puisse atteindre en ne changeant rien
aux méthodes culturales actuellement en usage (2). Les indigènes font généra-
lement quatre coupes, à des intervalles réguliers de trois ans. La deuxième est
la meilleure. A Phu-doan, on procède quelquefois à trois coupes seulement, tous
les quatre ans. Cela tient à 1 aisance des propriétaires qui peuvent retarder
l'époque de coupe d'une année et obtenir ainsi, au moins pour la première et la
dernière coupe, des rendements supérieurs et de plus belles fibres que ceux qui
coupent tous les trois ans. Au delà de douze ans, le cây giô est abattu ; il est consi-
déré comme fournissant trop peu de rejets pour que sa culture soit continuée.
La nature des fibres est également modifiée par suite de l'appauvrissement du
sol. On conseille d'abattre au bout de neuf ans.
L'écorce, à l'état brut, se vend à des prix différents suivant sa qualité ; les cours
de Phi Dinh (Thanh-ba) et de Cam khé se répartissaient comme suit, au moment
de notre enquête (octobre 1903) : !
lro qualité. -i Sle picul de 60 kilogrammes
2. 5
3E -. 4
- 3 50 - - (3)
(t) Dans la région de Phu-doan, des observations faites sur place au mois d'octobre dernier ont
permis de relever, dans deux champs de bonnes terres, sur des plantations de six ans (2e coupe) de
6 à 12 rejets seulement par souche. Le rendement d'un pied moyen a été, à l'état frais, de 1 kilo-
gramme de grosses lanières et 0 kgr. 250 de petites lanières provenant des branchettes, pesées
aussitôt après l'écorçage. Un mois après, le poids était réduit à :
0 kgr. 450 pour les grosses lanières
et 0 » 090 petites
soit 0 » 540.
Cette perte correspond bien, à peu de chose près, à celle observée par M. Claverie. H. D.
(2) M. THARAUD, délégué à Phu-doan. nous a fourni le chiffre, très sensiblement identique, de
500 kilogrammes d'écorce sèche à l'hectare. - N. D. L D.
(3) A Phu-dpan, le prix était, en octobre, de 8 piastres le pieul, ce qui était considéré comme
cher. Il faut d'ailleurs tenir compte de la raréfaction de la ligature pour le prix en piastres.
A Hanoi, en novembre 1900, le prix était de 6 $ 30 les 14 kilogrammes (une charge d homme)
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