Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1904 05 mars 1904
Description : 1904/03/05 (A8,N144,T14). 1904/03/05 (A8,N144,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321763
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
152 REVUE DES CULTURES COLONIALES
août-octobre qui est celle du séchage de la graine, on ne peut pas considérer ce
local comme sec. Dans une telle humidité on voit souvent les graines moisir et
toutes les conditions sont requises pour que toutes sortes d'insectes logent leurs
œufs autour des graines, d'où de grands inconvénients.
Quand la graine est soi-disant sèche, elle est vannée dans un moulin à riz en
une, deux ou trois qualilés. Cette manière de trier les graines repose donc uni-
quement sur le poids et non sur la grandeur et la couleur. Puis les qualités diffé-
rentes de ces graines sont placées dans des caisses en fer-blanc d'où on les
enlève plusieurs fois pour les ressécher et revérifier. Cette vérification périodique
occasionne à Déli beaucoup de tort aux graines parce qu'elle est faite sans soins.
J'ai observé que le soi-disant séchage produit des graines qui retournent dans
leur boîte plus humides qu'elles n'en sont sorties, d'où moisissure et déperdi-
tion du pouvoir germinatif.
La vérification des graines n'est pas à Déli ce qu'elle devrait et pourrait être;
actuellement, on la considère comme accessoire, tandis qu'elle est, en réalité,
une affaire capitale. Le succès d'une récolte dépend en grande partie de la
qualité de la graine employée..
La graine doit être aussi sèche que possible; elle ne peut être récoltée que par
un temps sec et chaud. C'est une faute de récolter des fruits incomplètement
mûrs parce que les graines non mûres renferment plus d'eau hygroscopique. Il
faut également choisir un local plus approprié que celui destiné à la fermenta-
tion du tabac. La « Amsterdam Déli Compagnie » possède à Padang-Boelan un
séchoir spécial construit en pierres, ce qui est un premier progrès.
Si la graine est réellement sèche, on aura soin de la conserver à cet état et de
ne l'extraire des boîtes en fer-blanc que par un temps sec et chaud.
La croyance de certains planteurs qu'il faut vérifier les graines de temps en
temps pour renouveler l'air, résulte d'un malentendu. La conservation à l'abri
complet de l'air ne sera pas mauvaise pour les graines de tabac si l'on a fait
attention à ce que, avant la conservation, ces graines soient bien sèches.
La vérification du tabac a son bon côté quand il s'agit de voir si des vers ou
d'autres organismes ne se sont pas développés, mais l'introduction d'air pour
permettre aux graines de continuer à respirer n'est pas nécessaire.
Dans ces dernières années, j'ai établi des recherches dans le but de trouver
une méthode qui donne de meilleurs résultats que celle employée actuellement
dans la conservation de ces graines.
J'ai essayé de trouver une méthode de conservation peu coûteuse dans laquelle
on emploie une substance qui possède les propriétés suivantes :
1° Être légèrement alcaline de manière à neutraliser la formation d'acidité et
à empêcher la moisissure ;
2° Être légèrement hygroscopique de manière à enlever l'humidité qui pour-
rait se trouver dans les graines. '-
Je crois avoir trouvé ces qualilés dans la cendre de bois. Je puis donner dans
les tableaux suivants les résultats obtenus dans mes dernières expériences de
1902-1903.
En octobre 1902, quatre variétés différentes de graines provenant chacune de
plantations différentes ont été conservées de deux façons différentes, c'est-à-dire :
1° Dans des bouteilles cachetées sans cendre de bois;
2° En bouteilles cachetées avec cendre.
août-octobre qui est celle du séchage de la graine, on ne peut pas considérer ce
local comme sec. Dans une telle humidité on voit souvent les graines moisir et
toutes les conditions sont requises pour que toutes sortes d'insectes logent leurs
œufs autour des graines, d'où de grands inconvénients.
Quand la graine est soi-disant sèche, elle est vannée dans un moulin à riz en
une, deux ou trois qualilés. Cette manière de trier les graines repose donc uni-
quement sur le poids et non sur la grandeur et la couleur. Puis les qualités diffé-
rentes de ces graines sont placées dans des caisses en fer-blanc d'où on les
enlève plusieurs fois pour les ressécher et revérifier. Cette vérification périodique
occasionne à Déli beaucoup de tort aux graines parce qu'elle est faite sans soins.
J'ai observé que le soi-disant séchage produit des graines qui retournent dans
leur boîte plus humides qu'elles n'en sont sorties, d'où moisissure et déperdi-
tion du pouvoir germinatif.
La vérification des graines n'est pas à Déli ce qu'elle devrait et pourrait être;
actuellement, on la considère comme accessoire, tandis qu'elle est, en réalité,
une affaire capitale. Le succès d'une récolte dépend en grande partie de la
qualité de la graine employée..
La graine doit être aussi sèche que possible; elle ne peut être récoltée que par
un temps sec et chaud. C'est une faute de récolter des fruits incomplètement
mûrs parce que les graines non mûres renferment plus d'eau hygroscopique. Il
faut également choisir un local plus approprié que celui destiné à la fermenta-
tion du tabac. La « Amsterdam Déli Compagnie » possède à Padang-Boelan un
séchoir spécial construit en pierres, ce qui est un premier progrès.
Si la graine est réellement sèche, on aura soin de la conserver à cet état et de
ne l'extraire des boîtes en fer-blanc que par un temps sec et chaud.
La croyance de certains planteurs qu'il faut vérifier les graines de temps en
temps pour renouveler l'air, résulte d'un malentendu. La conservation à l'abri
complet de l'air ne sera pas mauvaise pour les graines de tabac si l'on a fait
attention à ce que, avant la conservation, ces graines soient bien sèches.
La vérification du tabac a son bon côté quand il s'agit de voir si des vers ou
d'autres organismes ne se sont pas développés, mais l'introduction d'air pour
permettre aux graines de continuer à respirer n'est pas nécessaire.
Dans ces dernières années, j'ai établi des recherches dans le but de trouver
une méthode qui donne de meilleurs résultats que celle employée actuellement
dans la conservation de ces graines.
J'ai essayé de trouver une méthode de conservation peu coûteuse dans laquelle
on emploie une substance qui possède les propriétés suivantes :
1° Être légèrement alcaline de manière à neutraliser la formation d'acidité et
à empêcher la moisissure ;
2° Être légèrement hygroscopique de manière à enlever l'humidité qui pour-
rait se trouver dans les graines. '-
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En octobre 1902, quatre variétés différentes de graines provenant chacune de
plantations différentes ont été conservées de deux façons différentes, c'est-à-dire :
1° Dans des bouteilles cachetées sans cendre de bois;
2° En bouteilles cachetées avec cendre.
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