Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
102 REVUE DES CULTURES COLONIALES
culture — établissent que l'hiver du littoral, de décembre à avril inclus, se tra-
duirait par une moyenne en maximas de -f-16° à + 20° et en minimas de + 6°
à + 10°, mais moyennes de minimas qui n'ont jamais compris des froids
au-dessous de zéro que le système actuel d'observations ne permet pas de con-
naître.
Ces lignes de moyennes isothermiques, si approximatives qu'elles soient,
enseignent cependant que l'on ne doit pas confondre le climat littoral avec le
climat marin.
La bande littorale qui est malheureusement à peine marquée en Algérie,
puisque très souvent des falaises à pic l'interrompent, n'a également pas de pro-
fondeur, arrêtée de suite par un bourrelet montagneux dit quelquefois sahèlien
quand il n'est pas trop important. Entre ce bourrelet et le rivage il y a un climat
particulièrement tempéré dû à l'influence directe de la mer, mais qui cesse brus-
quement dès le versant opposé déjà soumis l'hiver à des insolations plus fortes,
mais aussi à des froids plus rigoureux à ce point que sur ce versant les cultures
de primeurs n'y sont plus possibles, tant les minimas extrêmes y sont fréquents :
Boufarik, à peu de distance en ligne droite de la mer, mais séparé d'elle par le
Sahel, est un exemple frappant de cette différence climatérique.
Prenons un fait typique: les bananiers mûrissent normalement dans la partie
du Jardin d'Essai située dans la petite plaine du Hamma et gèlent parfois sur le
même domaine derrière le coteau parallèle àlamer, là l'influence marine n'étant
plus directe.
Les lignes isothermiques derrière ces relèvements du sol parallèles et proches
du rivage, quoique étant la résultante de données incomplètes, établissent déjà
que si la moyenne des maximas hivernaux est plus élevée que sur le littoral, celle
des minimas y est beaucoup plus basse. En ce qui concerne les minimas absolus
qui priment tout dans cette agriculture spéciale, à défaut de chiffres précis,
l'épaisseur de la glace dans certains cas fournit une indication approximative.
La différence très tranchée dans la période hivernale entre ces deux climats
littoral et marin se constate partout dans le Nord de l'Afrique, du golfe de
Gabès (34°) au recourbement du rivage atlantique du Maroc, plus bas sur ce der-
nier point ; mais cette influence marine est générale, surtout dans l'orographie
particulière ici signalée, et elle doit attirer l'attention de la climatologie
appliquée.
Les tableaux des moyennes hivernales qui ne préciseraient pas en même temps
la fréquence et la durée par périodes des minimas absolus ne sont donc à accepter
que sous toutes réserves : or, dans l'état actuel de la météorologie du Nord de
l'Afrique, on n'a pas les éléments de cet enseignement, et il est probable que
l'on ne les possède pas plus ailleurs.
FROIDS EN TUNISIE, TRIPOLITAINE, ÉGYPTE ET MAROC
Tunisie. — Ce n'est pas la ligne imaginaire qui sépare l'Algérie de la Tunisie
qui infirme les données générales des observations relatives aux froids pour ce
pays. Cependant, la dislocation des Hauts-Plateaux algériens bien avant
d'atteindre la côte orientale, les altitudes moindres des massifs montagneux, et
une série de plaines peu élevées au-dessus de la mer, vers l'Est, en un mot cette
orographie et cette orientation autres, ne permettent pas d'y constater
des minimas aussi accusés qu'en Algérie. Néanmoins des chutes ther-
miques, à altitude égale, y sont bien marquées, malgré la large ouverture de la
culture — établissent que l'hiver du littoral, de décembre à avril inclus, se tra-
duirait par une moyenne en maximas de -f-16° à + 20° et en minimas de + 6°
à + 10°, mais moyennes de minimas qui n'ont jamais compris des froids
au-dessous de zéro que le système actuel d'observations ne permet pas de con-
naître.
Ces lignes de moyennes isothermiques, si approximatives qu'elles soient,
enseignent cependant que l'on ne doit pas confondre le climat littoral avec le
climat marin.
La bande littorale qui est malheureusement à peine marquée en Algérie,
puisque très souvent des falaises à pic l'interrompent, n'a également pas de pro-
fondeur, arrêtée de suite par un bourrelet montagneux dit quelquefois sahèlien
quand il n'est pas trop important. Entre ce bourrelet et le rivage il y a un climat
particulièrement tempéré dû à l'influence directe de la mer, mais qui cesse brus-
quement dès le versant opposé déjà soumis l'hiver à des insolations plus fortes,
mais aussi à des froids plus rigoureux à ce point que sur ce versant les cultures
de primeurs n'y sont plus possibles, tant les minimas extrêmes y sont fréquents :
Boufarik, à peu de distance en ligne droite de la mer, mais séparé d'elle par le
Sahel, est un exemple frappant de cette différence climatérique.
Prenons un fait typique: les bananiers mûrissent normalement dans la partie
du Jardin d'Essai située dans la petite plaine du Hamma et gèlent parfois sur le
même domaine derrière le coteau parallèle àlamer, là l'influence marine n'étant
plus directe.
Les lignes isothermiques derrière ces relèvements du sol parallèles et proches
du rivage, quoique étant la résultante de données incomplètes, établissent déjà
que si la moyenne des maximas hivernaux est plus élevée que sur le littoral, celle
des minimas y est beaucoup plus basse. En ce qui concerne les minimas absolus
qui priment tout dans cette agriculture spéciale, à défaut de chiffres précis,
l'épaisseur de la glace dans certains cas fournit une indication approximative.
La différence très tranchée dans la période hivernale entre ces deux climats
littoral et marin se constate partout dans le Nord de l'Afrique, du golfe de
Gabès (34°) au recourbement du rivage atlantique du Maroc, plus bas sur ce der-
nier point ; mais cette influence marine est générale, surtout dans l'orographie
particulière ici signalée, et elle doit attirer l'attention de la climatologie
appliquée.
Les tableaux des moyennes hivernales qui ne préciseraient pas en même temps
la fréquence et la durée par périodes des minimas absolus ne sont donc à accepter
que sous toutes réserves : or, dans l'état actuel de la météorologie du Nord de
l'Afrique, on n'a pas les éléments de cet enseignement, et il est probable que
l'on ne les possède pas plus ailleurs.
FROIDS EN TUNISIE, TRIPOLITAINE, ÉGYPTE ET MAROC
Tunisie. — Ce n'est pas la ligne imaginaire qui sépare l'Algérie de la Tunisie
qui infirme les données générales des observations relatives aux froids pour ce
pays. Cependant, la dislocation des Hauts-Plateaux algériens bien avant
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une série de plaines peu élevées au-dessus de la mer, vers l'Est, en un mot cette
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des minimas aussi accusés qu'en Algérie. Néanmoins des chutes ther-
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